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cuisine

  • Le bortsch des Boltanski (C. BOLTANSKI)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C’est l’histoire d’un petit homme qui avait une drôle de maison, la chronique d’un lieu qui n’existe plus - mais a-t-il jamais existé ? - sinon dans les mémoires fragmentées de ses habitants.

    images.jpegRoman en colimaçon, La cache dévoile une demeure aux escaliers de papier que l’on gravit sur la pointe des pieds, pénétrant peu à peu un univers brinquebalant, où tout menace à chaque instant de s’écrouler, à l’image de la Mère-Grand bancale qui refuse les béquilles mais tient cependant le monde dans sa main, tandis que, bien caché, l’autre petit homme de l’histoire, le grand-père, se terre dans l’ombre.

    C’est une photo de famille étrange où les absents sont plus présents que les vivants, morceaux épars d’un grand tout, à reconstituer. Tradition chez les Boltanski que cette habitude de réécrire, voire d’écrire tout court, une histoire familiale entremêlée à l’Histoire avec sa grande hache.

    « Taudis », « chambre de torture », « parc d’attraction », La cache est un kaléidoscope, mais constitue avant tout la matrice où Christophe Boltanki a pris racine et s’est développé pour produire un édifice immense, celui de ses souvenir. Pourtant, une pirouette, et tout part en cacahuète…

    Texte paru le 26/05/2016 dans le Progrès de Lyon

    dans le cadre des dixièmes Assises du Roman 

    Le bortsch des Boltanski

     Lorsqu’elle voulait faire plaisir, elle descendait tôt le matin dans la cuisine et se mettait aux fourneaux. Dressée sur ses pattes chancelantes, arcboutée au-dessus du buffet, elle évidait et farcissait des poivrons, grillait des aubergines sur la flamme de la gazinière, détachait au couteau leur peau calcinée, mélangeait leur chair confite à des oignons crus. Elle mettait des concombres à dégorger, les plongeait dans la crème épaisse. Elle malaxait, roulait des boulettes de viande dans de l’oeuf et de la chapelure, les jetait dans l’huile bouillante, puis les saupoudrait de paprika. Elle découpait et faisait revenir des foies de volaille. La cuisine s’emplissait d’odeurs d’ail, de pelures brûlées, de fritures. Ses murs résonnaient de bruits de hachoir et de noms bizarres : kacha, vareniki, pojarski, vatrouschka. Les grands jours, généralement le dimanche, elle préparait du bortsch. Une soupe de betteraves, de choux, de poitrine de boeuf qu’elle laissait mijoter la veille, dégraissait au petit matin et servait avec des pirojki, des pâtés briochés de chez Goldenberg. A la toute fin, elle ajoutait à son bouillon écarlate du sucre en poudre et un doigt de vinaigre, en dosant chaque ingrédient avec la méticulosité d’une laborantine. Le secret du bortsch réside dans un équilibre aigre-doux très précaire.

    En signe de réjouissance, elle sortait alors ses plus belles assiettes, celles en porcelaine bleue. Les creuses pour la soupe, les plates pour la viande. Plus qu’un festin, elle nous offrait un passé. Elle nous reliait à une histoire qui n’était pas la sienne. Elle sacrifiait à un culte ancien dont elle avait adopté les rites. Elle accomplissait un genre d’eucharistie. Son potage roboratif au goût acidulé et à l’odeur de chou contenait consubstanciellement l’âme des Boltanski. En trois quatre cuillerées de potion magique, elle nous procurait des origines, un sentiment d’appartenance, sinon à une communauté, du moins à un modèle alimentaire, ce quelque chose qui permettait de revendiquer ou plutôt de justifier notre différence.

    Christophe BOLTANSKI, La Cache, 2015

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  • "Mange ou meurs" (J. HARRISON)

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    IMG_0342.jpgEn 2002, Jim HARRISON publiait ses Aventures d'un gourmand vagabond, rassemblant ses articles parus dans la presse américaine tout au long des années 1990, ainsi que sa correspondance avec Gérard Oberlé. Quelques extraits pour la bonne bouche...

    Je tiens d'emblée à éviter tout malentendu : mon obsession pour la bonne chère et le vin n'a rien de répréhensible. Nous oublions trop aisément qu'à force de scruter la vie, nous perdons toute envie de la vivre. Plutôt que de descendre au fond du puits des névroses qui font de bon nombre d'entre nous ce que nous sommes, je préfère considérer ma passion pour la gastronomie et les vins comme une quête obstinée de l'authenticité, et me prendre pour un voyageur, un explorateur, un aventurier découvrant ces activités banales auxquelles nous nous livrons tous les jours : manger et boire. 

    "Introduction"

    A l'échelle du temps géologique, tous les humains actuellement présents sur Terre seront morts dans quelques millisecondes. Quel tribut ! C'est seulement par un usage diligent du sexe et, vous l'avez deviné, de la nourriture que nous survivons à cette hécatombe foudroyante, propulsant nos infimes "Je suis" à travers l'obscurité muette de vingt milliards d'années cosmiques. À chaque coup d'œil lancé vers des formes rebondies, à chaque bouchée savoureuse, vous dites à une pierre d'aller se faire voir, vous affirmez à une montagne que vous êtes bien vivants, à une étoile que vous existez toujours. 

    "Principes"

     "Mange ou meurs", telle était la devise d'une rubrique gastronomique dont je me suis un temps occupé. Qui pourrait aller contre la profondeur de cette logique ? Par manger, je n'entends pas de banals arrêts au stand pour faire le plein d'essence, mais quelque chose de plus approprié au prétendu esprit humain, une activité à laquelle accorder curiosité et enthousiasme. Même les chiens apprécient la bonne bouffe. Frottez un steak avec de l'air, faites-le cuire dans du beurre, puis donnez-le à votre toutou. Et vous l'entendrez  vous répondre très clairement : "C'est vachement bon, putain !" D'ailleurs, une très bonne tranche de foie gras frais (pas celui que vous achetez en boîte) fera frissonner de la gueule à la queue votre clébard soudain saisi d'une admiration pour votre personne qu'aucune femme n'a jamais éprouvée, pas même lorsque vous sautez sur une émeraude de trois carats pour la lui offrir

    "Trente-trois points de vue sur la cuisine française"

    Jim HARRISON, Aventures d'un gourmand vagabond, 2002

    D'autres textes de littérature gourmande

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  • De la différence entre le Chilien et l'Argentin (L. Sepulveda)

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    Autant l'avouer tout de suite, j'ai tendance au mauvais esprit. Quand il y a un cadre, j'aime bien en sortir. Quand on me fait un cartouche, je mets un point d'honneur à ne pas écrire dedans. Et quand on me sort certains mots, j'ai tendance à freiner des quatre fers. 

    Ce fut le cas avec le mot "slow food". Pour moi, cela relevait plus du concept bobo que d'autre chose. C'est pourquoi lorsque je me suis retrouvée avec entre les mains Deux idées de bonheur, je dois avouer que c'est davantage Luis Sepúlveda qui m'a attirée que Carlo Petrini. Et shame ! Shame on me ! Parce que j'ai découvert un ouvrage passionnant, où le dialogue entre les deux hommes s'est révélé très instructif et que, pauvre naïve ou orgueilleuse que j'étais, j'ai compris qu'en fait, la Slow Food, ça faisait belle lurette que j'étais dedans mais que, par principe de contradiction, je refusais de l'admettre.

    cuisine,cuisine et littérature,sepulveda,petrini,métailié,slow food,terra madré,partage,convivialitéAlors qu'est-ce donc que ce livre, d'abord ? C'est un ouvrage né d’une conversation entre deux hommes venus d’horizons et de pays différents, l’écrivain chilien Luis Sepúlveda et le gastronome italien Carlo Petrini. De l’Amazonie au cœur de l’Afrique, de l’expérience amère de l’exil à la communion collective de Terra Madre. Rencontres, récits, histoires de grands leaders et de petits héros du quotidien, Petrini et Sepúlveda nous entraînent à leur suite dans cette quête du droit au plaisir qui est aujourd’hui le plus révolutionnaire, le plus démocratique, le plus humain des objectifs. Avec cependant la lenteur et la sagesse de l’escargot. Parce que nous aussi nous pouvons cesser de courir vers une destination inconnue, et recommencer pleinement à exister. (Source : le site des éditions Métailié).

    Deux Idées de bonheur s'ouvre sur un premier chapitre intitulé "Une idée du bonheur" qui est un échange à bâtons rompus absolument captivant entre les deux hommes qui évoquent leurs visions du monde et les moyens de l'améliorer, entremêlant tout cela d'anecdotes historiques, familiales, politiques, humoristiques et gourmandes, conversation si vivante qu'on a l'impression d'être le troisième convive à leur table. On enchaîne ensuite sur un deuxième chapitre où Luis Sepúlveda présente "Sept idées du futur et le récit d'une île heureuse", petites histoires pleines de charme qui font voyager des Mapuches à un archipel à l'extrême sud du monde. On termine enfin par "Sept idées du futur" où Carlo Petrini expose ses conceptions militantes et - surtout - les réalisations concrètes de Terra Madre, ce réseau de "mondialisation positive".

    L'idée-force, c'est le partage.  Et le fait que la nourriture, point commun à toute l'humanité, peut en être le vecteur. Et l'hédonisme. Ainsi qu'on peut le lire dans le premier chapitre : À travers l’alimentation, on peut tout faire, on peut faire de la politique, de l’économie, de la sociologie. On a tort de penser seulement à la débauche de ceux qui peuvent manger beaucoup et bien. Parce que le plus grand patrimoine de la gastronomie, par exemple, ce sont les femmes qui l’ont accumulé en inventant des plats très humbles qui ont rassasié l’humanité, des plats faits avec le peu dont elles disposaient, mais si goûteux et nourrissants qu’ils sont entrés dans l’histoire et les traditions des peuples. Ce ne sont pas les plats inventés par les chefs ; eux ils viennent après et c’est autre chose, ils ont certainement leur part dans l’histoire de la gastronomie mais elle est moins grande que cet incroyable patrimoine culturel qui nous a été offert par les plus humbles, femmes et hommes. La grande gastronomie naît dans les maisons paysannes, dans l’économie rurale qui n’avait rien mais réussissait à créer des plats extraordinaires. C’est cela qu’il faut comprendre pour saisir quel pouvoir elle peut avoir, autrement nous finirons tous abrutis autour de la cuisine-spectacle à la télé qui fait un malheur sous toutes les latitudes : lacunaire, souvent ignorante, devenue insupportable. La gastronomie c’est autre chose, c’est une science noble dans toutes ses composantes, qui sont si nombreuses et concernent tous les niveaux de la société.

    J'avoue qu'il m'a été difficile de choisir un extrait significatif, cependant, je me suis laissée tentée par un extrait plein d'humour où Luis Sepúlveda explique ce qui fait la différence, selon lui, entre le Chilien et l'Argentin. Voici donc :

    De la différence entre le Chilien et l'Argentin

    Maintenant, l'homme le plus haï de la dictature était seul à l'écart, plongé dans la cérémonie de la préparation du feu, répandre le charbon, faire la braise. Il était seul parce que chaque Chilien a une manière particulière, personnelle, intime et secrète d'allumer le feu pour rôtir la viande. Je me suis un peu rapproché et je lui ai dit respectueusement : "Ecoute, je ne veux pas copier ton secret, je voudrais parler d'autre chose avec toi." Et tandis que nous parlions, les différentes viandes apparaissaient sur le gril. D'abord est arrivé le poulet, préparé suivant la recette personnelle, intime et secrète des asadores : fantastique, la peau craquante. Puis les côtelettes d'agneau, elles aussi marinées selon une manière très particulière. Ensuite le cochon, toujours suivant une recette dont on ne pouvait rien révéler. Enfin, la viande de boeuf.

    A table, nous nous sommes mis à discuter des raisons de cette passion pour la nourriture, avec tout ce que cela signifie : la préparation, la cérémonie, l'amour qu'on donne au moment de tourner une fois, deux fois la viande. Et nous nous sommes demandé pourquoi nous sommes si différents des Argentins qui, eux, mettent en commun leurs connaissances culinaires. Quand on fait la même fête en Argentine, celui qui cuisine appelle toujours tous ses amis, qui se rassemblent autour du grill et ainsi apprennent. Mais au Chili nous la préparons comme si nous conservions jalousement Dieu sait quel secret, avec une sorte d'hédonisme privé qui est totalement spécifique à notre pays. Mon ami soutenait que c'était à cause de la grande différence entre le sens de la vie et de la sociabilité des Argentins et celui des Chiliens : "C'est une société dont l'origine européenne est plus manifeste. Ils ont une grande tendance à partager ce qu'ils font", disait-il.

    Peut-être est-ce vrai. Eux, ils partagent l'apprentissage, nous par exemple nous ne partageons que la souffrance. Quand un Argentin est abandonné par sa fiancée ou sa femme, qu'est-ce qu'il fait ? Il va voir un psychanalyste, se soumet à deux ou trois mois de séances et dit à tous ses amis qu'il est en analyse et que cela lui fait du bien. Au bout de ces trois-quatre mois, le psy le convainc que sa fiancée, ou sa femme, n'est coupable en rien et que c'est la faute de son père. Ça finit toujours par ça, la culpabilité du père. Et l'Argentin partage cette découverte avec ses amis, dans une certaine tristesse, en disant : "Tu te rends compte de ce qu'il m'a fait, le vieux."

    Quand un Chilien est abandonné par sa fiancée ou sa femme, il ne va pas chez le psychanalyste. Il va chez son boucher, il prend quatre kilos d'un certain type de viande, quatre kilos d'un autre, prépare tout suivant sa recette personnelle, intime et secrète, et invite tous les amis pour leur dire : "Vous savez que ma fiancée m'a quitté ?", et tous les amis lui rétorquent : "Oui, oui, les cornes te vont bien", et ils rient. Toute la nuit et tout le jour suivant, ils boivent, rient et mangent, et au bout de deux jours la douleur a diminué. Le baume curatif est dans le fait que la douleur est transformée, par la personne qui l'éprouve, en une action hédoniste, à savoir la préparation de la viande suivant sa propre recette, qui, étant si personnelle, requiert toute sa sensibilité.

    Un des cas, et non le seul, où le salut arrive avec un bon repas."

    Luis SEPULVEDA,"Une idée de partage",

    in Luis SEPULVEDA, Carlo PETRINI, Deux idées de bonheur,

    Edition METAILIE, 2016

    D'autres extraits de littérature gourmande ici.

    Et pour continuer dans l'utopie :

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  • Le retour de l'andouillette (à la fraise de veau)

    Imprimer Catégories : Viandes

    Commençons par un aveu : l'andouillette n'est pas très photogénique. J'ai beau avoir lamentablement bidouillé cette photo, l'avoir barbouillée de maquillage, l'avoir instagrammée, il faut se rendre à l'évidence : l'andouillette n'est pas photogénique. Délicieuse, oui. Photogénique, non. Et pourtant...

    Imaginez que depuis quinze ans - crise de la vache folle oblige - nous étions condamnés à l'andouillette au porc ! Je sais, on a vu pire comme drame existentiel, néanmoins, j'avoue avoir retrouvé avec un plaisir manifeste le goût de l'andouillette de mon enfance. Et comme je suis partageuse, je vous délivre vite fait la manière dont je l'ai accommodée ce midi. Voici donc l'

    ANDOUILLETTE A LA LYONNAISE

    (la seule, la vraie, à la fraise de veau)

    lyon, andouillette, fraise de veau, bobosse,cuisine, gastronomie, délice

    Pour 4, il faut :

    • 4 andouillettes (n'ayez pas peur, c'est maigre)
    • 4 échalotes
    • un verre de vin blanc - idéalement beaujolais blanc
    • 20 cl de crème épaisse
    • 3-4 cuillerées de moutarde
    • sel et poivre

    Emincer les échalotes et les disposer au fond d'un plat allant au four. Poser par-dessus les andouillettes et arroser le tour d'un bon verre de blanc.

    Enfourner à 200° dans un four préchauffé. Vous pouvez les retourner régulièrement pour qu'elles grillent de tous côtés.

    Préparer en attendant le mélange crème, moutarde et poivre (saler éventuellement).

    Au bout de trente minutes, verser sur les andouillettes la préparation crémée et laisser cuire encore dix minutes voire un quart d'heure.

    Servir sans attendre, idéalement avec un gratin dauphinois.

     

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  • Blinis au saumon fumé

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Les anciens Slaves ont créé les blinis ronds et blonds pour en faire un symbole d'hommage au soleil. Traditionnellement on les cuisait à la fin de l'hiver pour célébrer la renaissance de l’astre solaire. (Source : Mon P'tit Régal - hors-série n°7). Alors certes nous sommes encore loin de la fin de l'hiver, mais ces mini-blinis accompagnent parfaitement les apéritifs qui fêtent notre entrée dans cette nouvelle année; voici donc les :

    BLINIS AU SAUMON FUME

    Pour une trentaine de blinis, il faut :

    • 150 g de farine
    • 2 œufs
    • 10 g de levure de boulanger
    • 20 cl de lait
    • sel et poivre
    • beurre

    Pour la garniture

    • 150 g de saumon ou truite fumé(e)
    • un blanc d’œuf
    • un pot de ricotta
    • sel et poivre
    • de la ciboulette
    • quelques gouttes de jus de citron

    Séparer les blancs des jaunes.

    Verser la farine, la levure, et bien mélanger.

    Faire tiédir le lait et ajouter les jaunes. Mélanger au fouet, saler et poivrer. Intégrer au mélange farine-levure.

    Battre les blancs en neige et les incorporer à la pâte.

    Laisser reposer une heure au réfrigérateur.

    Battre la ricotta, saler et poivrer, ajouter quelques gouttes de citron.

    Battre le blanc en neige et l'incorporer à la ricotta.

    Ciseler la ciboulette et l’intégrer, en réservant quelques brins pour la décoration.

    Trancher le saumon en petits carrés.

    Dans une poêle, faire chauffer du beurre et déposer de petits tas de tas de pâte. Retourner le blini quand de petites bulles se sont formées à la surface et laisser cuire encore une minute.

    Laisser refroidir puis tartiner le blini de crème, déposer le morceau de poisson fumé et ajouter un éclat de ciboulette.

    cuisine, apéritif, saumon, blinis

    Remarques :

    • Vous pouvez utiliser du saumon mariné, moins salé.
    • Et remplacer les brins de ciboulette par des œufs de saumon.
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  • Choux aux crevettes

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Eh oui, il ne sera pas dit que je clôturerai cette année sans laisser quelque chose à grignoter sur ce blog. Voici donc les petits :

    CHOUX AUX CREVETTES

    Pour une trentaine de choux, il faut :

    • une trentaine de choux ! (recette inratable ici)
    • 30 crevettes décortiquées
    • 10 brins de ciboulette
    • un demi litre de lait
    • 30 g de beurre demi-sel
    • un blanc d'oeuf
    • une cuillère à soupe de crème épaisse
    • 40 g de farine
    • 2 cuillères à soupe de vin blanc
    • poivre

    Faire chauffer le lait.

    Préparer une béchamel en faisant mousser le beurre puis en ajoutant la farine en pluie et en remuant. Incorporer ensuite petit à petit le lait et laisser épaissir.

    A la fin de la cuisson, ajouter le vin blanc, la crème fraîche, le poivre et la ciboulette (lavée et ciselée). Laisser refroidir et rectifier éventuellement l'assaisonnement.

    Battre le blanc d’œuf en neige et l'incorporer à la béchamel froide - au besoin, si elle "grumelle", donnez-lui un bon coup de mixer.

    Ouvrir les choux en deux et les garnir de sauce et d'une crevette. Garder au frais en attendant de servir.

    cuisine,chou,crevette

    Remarques :

    • La recette originale est extraite d'un Hors-Série d'Avantages et s'intitule "Petits choux aux écrevisses"
    • Le Noilly Prat originel a été remplacé par du vin blanc...
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  • Soufflé de chou-fleur

    Imprimer Catégories : Légumes

    Dans mon panier AMAP, il y avait de jolis petits choux-fleurs. Sauf que... avec ce temps, je sature de la béchamel, donc exit le gratin de chou-fleur, et pas franchement envie de le manger en crudité tant que le soleil ne sera pas de retour. Restait le soufflé. L'idée était bonne, il a été très apprécié... Voici donc le :

    SOUFFLE DE CHOU-FLEUR

    Pour 8 ramequins, il faut :

    • 450 g de sommités de chou-fleur
    • 100g de lait
    • 200 g d'eau
    • 40 g de fromage rapé
    • 4 oeufs
    • Sel et poivre
    • Quelques pincées de noix de muscade

    Version Thermomix :

    Laver le chou-fleur et le faire cuire avec l'eau, le lait et le gruyère pendant quinze minutes à 100°, vitesse 2.

    Préchauffer le four à 220°. Beurrer les moules.

    Saler, poivrer, muscader et incorporer à la préparation les jaunes d'oeuf ; mixer vingt secondes vitesse 9.

    Battre les blancs en neige ferme et les incorporer au mélange. Verser dans les moules et enfourner pour une petite vingtaine de minutes, en baissant le four à 220°.

    Servir sans attendre.

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    Remarque :

    Pour une version non Thermomix, rallongez les temps de cuisson et utilisez un mixer !

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  • Le retour du gâteau aux pommes ou gâteau Marie-Louise

    Imprimer Catégories : Desserts

    C'est le retour du gâteau aux pommes, un de mes fétiches. Celui-ci se décline à l'envie (pommes, poires ou les deux) et il offre surtout l'avantage de se faire de 2 manières : la version Thermomix, nette et sans bavure, ou la version classique. Je vous propose la classique, sachant que l'autre version consiste à tout mettre dans le bol et mélanger... Voici donc le : 

    GATEAU MARIE-LOUISE

    Pour 6-8, il faut :

    • 4 grosses pommes ou 5 plus petites
    • 100 g de farine
    • 20 g de levure
    • 3 oeufs
    • 40 g d'huile
    • 40 g de sucre en poudre
    • 50 g de lait
    • 60 g de beurre + pour le moule

    Beurrer un moule rond et faire préchauffer le four à 200°.

    Mélanger la farine, la levure, l'huile, le sucre, le lait et deux oeufs. Verser la pâte obtenue dans le moule.

    Peler et couper en tranches plus ou moins fines selon votre goût les pommes et en recouvrir la pâte.

    Saupoudrer abondamment de sucre.

    Mélanger le beurre et l'oeuf restant et verser sur les pommes.

    Enfourner pour une demi-heure, à 180°.

    IMG_0065.JPG

    Remarque :

    Bon, en fait, c'est "Gâteau Marie-Christine", si vous feuilletez Envie de desserts, mais l'intention y est !

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  • Chapon richement farci pour table de fêtes

    Imprimer Catégories : Viandes

    J'ai la chance de disposer d'osbcurs réseaux qui me permettent d'obtenir des produits de qualité pour un coût (légèrement) moindre que ne m'en coûteraient les filières traditionnelles. Ainsi, pour les fêtes, j'ai pu disposer d'un magnifique chapon de Bresse de presque quatre kilos qui ne demandait qu'à être dégusté, après avoir été préparé avec tout le respect qu'il demandait. Voici donc le :

    CHAPON RICHEMENT FARCI

    Pour une douzaine de convives, il faut :

    • un chapon de 3,5-4 kilos
    • 300 g de farce de porc
    • 300 g de veau haché
    • 150 g de foie gras cru en éclats
    • 150 d'oignons
    • 3 gousses d'ail
    • un petit bouquet de persil
    • 80 g de cerneaux de noix
    • 3 tranches de pain de mie
    • 3 belles tranches de pain sec coupés en croûtons
    • de la graisse de canard
    • 2 oeufs
    • 15 cl de Porto rouge

    Faire revenir les croûtons de pain dans un peu (beaucoup ?) de graisse de canard, puis égoutter et réserver.

    Mixer le pain de mie. Concasser les noix

    Hacher l'oignon, l'ail et le persil. Les incorporer aux hachis de porc et de veau en n'hésitant pas à y mettre les mains. Saler et poivrer puis ajouter les noix.

    Toujours armé de vos mains, intégrer la mie de pain, le porto et les oeufs.

    Faire rissoler quelques instants les éclats de foie gras (ceux de P... sont parfaits, et en plus, saisis encore congelés, ils restent en forme). Penser à conserver la graisse rendue.

    Ajouter à la farce le foie gras et les croûtons et mixer le tout intimement. Ajouter un peu de quatre-épices si vous aimez, ajuster l'assaisonnement si besoin.

    Farcir le chapon de cette farce et coudre la bête pour éviter qu'elle ne s'échappe (la farce, pas le chapon...).

    Laisser l'ensemble reposer au frais pendant une bonne demi-journée, pour que la bête s'en imprègne.

    Trois heures avant la dégustation, passer à la cuisson : faire préchauffer le four à 180°. Badigeonner la bête de graisse de canard et de celle rendue par le foie gras.

    Enfourner en baissant le thermostat à 160° et en mettant l'animal sur un côté. L'arroser de sa graisse toute les dix minutes environ, et ce pendant les 2h30 à 3h de cuisson.

    Au bout de 45 minutes, le retourner de l'autre côté puis, après le même temps (soit une heure et demie), le poser sur le dos. Biasser jusqu'à 150° et arroser, arroser, arroser de la graisse rendue.

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    "Vous venez voir l'écrivain ? Méfiez-vous, c'est décevant... C'est comme si après avoir mangé le foie gras vous rencontriez l'oie en personne." A. KOESTLER

    Remarques :

    • la partie couture est délicate, voire casse-pied, mais ô combien importante pour la suite
    • vous avez toutes les chances d'avoir plus de farce que besoin : mettez le surplus dans une terrine et faites cuire au four pendant une bonne heure au bain-marie, à 180°, vous obtiendrez une savoureuse terrine.
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  • Terrine pour 12 !

    Imprimer Catégories : Entrées

    Les beaux jours, les repas pris en nombre, et, toujours, la recherche d'une entrée un peu raffinée, mais qui cependant ne vous tienne pas enchaînée aux fourneaux. la solution magique, c'est la terrine : préparée la veille, démoulée au dernier moment, elle fait toujours son petit effet. Si en plus, on la garnit de saumon, crevettes et Saint Jacques, alors là... Voici donc la :

    TERRINE DE SAUMON, CREVETTES ET SAINT JACQUES

    Pour 12, il faut :

    • 400 g de crevettes
    • 600 g de saumon frais
    • 6 Saint Jacques
    • 6 blancs d’œufs
    • sel et poivre
    • 50 cl de crème liquide entière
    • un pot moyen de crème fraîche épaisse
    • de la ciboulette ciselée
    • une échalote
    • 2 dose de safran en poudre

    Laver et décortiquer les crevettes. Enlever la peau du saumon. Escaloper les Saint Jacques en deux ou trois morceaux selon la taille.

    Faire chauffer un bain-marie au four à 180°C. 

    Couper 400 g de saumon en cubes et mettre une dizaine de crevettes de côté.

    Dans le mixeur (ou Thermomix, l'idéal), mixer le saumon, les crevettes, ajouter le sel et le poivre, l’échalote. 

    Ajouter à ce mélange les blancs d’œufs et re-mixer rapidement.

    Verser la préparation dans un saladier puis ajouter la crème fraîche et les herbes ciselées, ainsi que le safran et les cubes de saumon. 

    Verser dans un moule à terrine préalablement huilé le tiers de la préparation. Déposer les crevettes à la surface, puis recouvrir d'un tiers de préparation.De la même manière, déposer les Saint Jacques. Recouvrir du reste de la préparation.

    Enfourner pour une cinquantaine de minutes à 180°C.

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    Remarques :

    • Si vous ne vous sentez pas une âme de poissonnier, demandez donc au vôtre d'enlever la peau des pavés de saumon...
    • Choisissez de préférence un moule à terrine en pyrex ou - mieux -  en céramique.
    • Vous pouvez ajouter un trait de Tabasco.
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