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Il existe des films comme celui-là, qui vous accrochent d'emblée un sourire aux lèvres. Parce qu'IL est irrésistible, parce qu'ELLE est irrésistible. L'Arnacoeur est de ceux-là. Comme Pretty Woman, par exemple, il appartient à cette catégorie de films-doudou, ceux qu'on a envie de voir quand on n'a pas trop le moral, sous la couette, lors d'une soirée-filles ou, simplement, un petit morceau comme ça, en passant, juste pour se mettre de bonne humeur.
Il y a plein de moments de pur bonheur dans ce film : que ce soit la scène de la fourchette au restaurant (les initiés comprendront) à jusqu'à la déclaration finale, ce sont pépites sur pépites. Mais pour rester dans la thématique de ce "Cinéma gourmand", j'ai choisi la scène de la taverne italienne, où Romain DURIS cuisine pour Vanessa PARADIS. Et histoire d'appâter un peu plus ceux qui ne l'ont pas vu - ou de remettre l'eau à la bouche de ceux qui l'ont vu, j'ai laissé quelques secondes de la scène suivante, celle où les deux acteurs refont Dirty Dancing. Culte !
Evidemment c'était facile ! Evidemment c'est une valeur sûre ! Mais, pour Noël, on n'a pas toujours pas fait mieux que les doubitchous de Sofia, le gilet-serpillère et autres joyeusetés. Alors, parce qu'on ne s'en lasse pas, voici le gâteau :
Attention, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c'est ici une scène-culte, voire fondatrice, que vous allez voir. Loin de moi l'idée de marcher sur les plates-bandes de Fashion, mais je l'avoue, moi aussi, j'ai abandonné toute lucidité lorsque j'ai découvert Daniel CRAIG en James Bond !
Avant, comme beaucoup, je pensais que le Seul et Unique James, c'était Sean. Et puis que son fidèle successeur, c'était Pierce BROSNAN, plutôt époque Remington Steele, d'ailleurs. Mais ça, c'était avant de découvrir Daniel et son boxer bleu ciel ! Et puis, j'avoue que l'incurable romantique que je suis a fondu sur le couple formé par Daniel et Eva GREEN ! Je passe sur le fait que que oui, c'est vrai, pour une fois qu'une femme dans un James Bond a un vrai rôle et n'est pas uniquement la poupée de service, mais surtout c'est un tandem dans la tradition hollywoodienne pur jus du chien et chat : ping pong verbal permanent, sous-entendus omniprésents, vraie tension sexuelle, tout est là !
Et comme tout est décidément parfait dans ce film, il comporte même une scène de repas ! Je vous accorde que ce dernier n'est pas au centre de la chose mais pourtant, il est le prétexte à un jeu de sous-entendus, beaucoup plus crus (si je puis dire) en anglais qu'en français d'ailleurs, puisque dans la version originale, l'agneau n'est pas grillé, mais... screwed !
Repas saignant envoyé par macuisinerouge.
Le hasard a voulu que ce film soit justement diffusé dimanche soir sur France 2...
NOTE : quelques soucis avec les mots-clef de HautEtFort ont empêché le visionnement correct de cette page les jours précédents. Je la reposte donc aujourd'hui sans le mot "casino" qui posait souci. Toutes mes excuses pour les billets redondants qui auront pu s'ensuivre...
L'idée me trottait dans la tête depuis un petit bout de temps. Après les livres, les films ?
Car s'il existe dans Ma Cuisine rouge une rubrique Littérature gourmande, il lui manquait un bout de quelque chose : le cinéma. Car nombreuses sont les scènes autour de la nourriture, pour ne pas évoquer carrément les repas ou les banquets...
Ce qui a déclenché le passage à l'acte ? un des derniers messages de Clarabel, qui présentait 80 recettes d'après Alfred HITCHCOCK. Il n'en fallait pas plus pour me décider : Cinéma gourmand était lancé !
Et pour commencer, je ne pouvais pas faire autrement que de présenter la cultissime scène de la cuisine des Tontons flingueurs !
Sorti en salles le 27 Novembre 1963, le film fut loin de connaître l'unanimité qui allait faire sa gloire immortelle. La presse le trouvait trop caricatural et c'est le public qui, au fil des mois et des années, allait l'installer au panthéon cinématographique.
Fruit de la première collaboration entre Georges LAUTNER et Michel AUDIARD, c'est d'abord un synopsis légendaire: "Sur son lit de mort, le Mexicain fait promettre à son ami d'enfance, Fernand Naudin, de veiller sur ses intérêts et sa fille Patricia. Fernand découvre alors qu'il se trouve à la tête d'affaires louches dont les anciens dirigeants entendent bien s'emparer. Mais, flanqué d'un curieux notaire et d'un garde du corps, Fernand impose d'emblée sa loi. Cependant, la belle Patricia lui réserve quelques surprises..."
Puis des répliques culte qu'il serait trop long de récapituler mais qui fleurissent de partout sur la Toile, et enfin des interprètes grandioses : Lino VENTURA (pressenti en lieu et place de Jean GABIN qui exigeait de tourner avec son équipe - qui n'était pas celle de LAUTNER...), l'oncle Fernand, Bernard BLIER et Jean LEFEBVRE, les frères Volfoni, Francis BLANCHE, fameux maître Folasse ("Touche pas au grisbi, s... !"), ou encore l'évaporé Claude RICH, musicien incompris, le dévoué majordome Robert DALBAN, qui cache ses flingues dans les boîtes à biscuits, et la charmante Patricia (mais les Patricia sont toujours charmantes...), celle qui par qui toute arrive, interprétée par l'adorable Sabine SINJEN.
Pour l'anecdote, la scène de la cuisine n'existait pas dans le scénario initial. C'est afin de "créer un passé commun" aux héros que LAUTNER la fit écrire, sur le modèle de la scène du bar dans Key Largo. Elle fut tournée en trois jours dans une véritable cuisine de seize mètres carrés, à Rueil-Malmaison. Et, secret de tournage, ce sont de vraies larmes que verse Jean LEFEBVRE puisque sans le prévenir, on avait glissé dans son verre un mélange de whisky, cognac, liqueur de poire et... poivre ! Effectivement, "y avait pas de qu'la pomme"...