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  • Gâteau basque

    Imprimer Catégories : Desserts

    Je ne suis jamais allée au pays basque. Mais ma belle-famille si, et c‘est chez eux que j’ai goûté mon premier gâteau basque. J’avoue avoir été assez séduite par ce mélange de crémeux et de légèrement croustillant et c’est ainsi que j’ai essayé d’en réaliser un.

    Première chose à savoir en ce qui concerne le gâteau basque : ce n’est pas facile ! Même si la recette vous apparaîtra bête à pleurer, et elle l’est, le résultat, c’est une pâte très difficile à manipuler. Donc à chemiser sans la déchirer. Donc à étaler finement. Tout cela, évidemment, pour anticiper les remarques à la vue de la photo : « mais… la pâte n’est pas un peu épaisse ? » Si, elle l’est !

    Deuxième chose : j’ai pris les proportions dans le magazine AVANTAGES de ce mois-ci et ma conclusion est la suivante : si la pâte est en quantité suffisante, la crème pâtissière aurait mérité d’être doublée. Donc acte pour la prochaine fois. Cela dit, voici donc le :

    GÂTEAU BASQUE

    Pour 6, il faut :

    • 200 g de farine
    • 125 g de beurre mou demi-sel
    • 160 g de sucre
    • un œuf et 5 jaunes d’œuf
    • 50 g de poudre d’amande
    • 25 g de fécule de maïs
    • un demi-sachet de levure
    • 25 cl de lait
    • une gousse de vanille
    • une cuillère à soupe de rhum

    Préparer la pâte en mélangeant dans un saladier le beurre et 100 g de sucre. Ajouter ensuite l’œuf entier et un jaune, puis la farine et la levure,  et la poudre d’amande. Lorsque la pâte forme une boule, l’envelopper dans un film plastique et la laisser au moins deux heures au frais.

    Préparer la crème en grattant les graines de la gousse de vanille pour les mettre dans le lait ; faire bouillir le tout.

    Battre trois jaunes d’œuf avec 60 g de sucre et la fécule. Verser le lait chaud sans cesser de fouetter puis remettre à cuire à feu doux jusqu’à ce que ça épaississe.

    Ajouter le rhum puis mélanger encore avant de laisser refroidir.

    Préchauffer le four à 190°. Sur un plan fariné, étaler les deux tiers de la pâte et chemiser un moule à tarte dont vous aurez recouvert le fond de papier sulfurisé.

    Verser la crème, puis étaler le reste de pâte pour former un couvercle que vous poserez sur la tarte. Souder les deux pâtes en les pinçant.

    Strier – délicatement – le dessus du gâteau puis le badigeonner avec le dernier jaune d’œuf.

    Enfourner, baisser le thermostat à 170° et laisser cuire trois-quarts d’heure.

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    Remarques :

    • Attention lorsque vous striez le gâteau, la pâte est très friable.
    • Remarque découlant de la précédente : elle est très délicate à étaler...
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  • "Mangiate !" J-C. MOURLEVAT

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Un titre qui n'admet pas la réplique, un mot, une silhouette :

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    "Tout commence sur une route de campagne... Après avoir reçu un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et passe... de "l'autre côté". Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables. Pour arracher sa soeur à ce monde terrifiant, Anne ira jusqu'au bout, au péril de sa vie. Elle se découvrira elle-même : Terrienne.
    Vous ne respirerez plus jamais de la même manière."

    Découvrez la playlist Il faut que tu respires... avec Mickey 3D

    Depuis quinze ans maintenant, Jean-Claude MOURLEVAT nous offre des romans tous plus ensorcelants les uns que les autres. Touchants, drôles, inquiétants, ils développent une palette de couleurs toujours inédites. Depuis le voyage initiatique de Tomek, héros de la Rivière à l'envers, jusqu'à Aleks, faux jumeau déchiré du Chagrin du roi mort, ses personnages ont toujours un point commun : ils ressortent grandis de leurs aventures. Et vieillis. Plus mûrs, mais mais aussi moins naïfs, plus aguerris.

    Terrienne ne fait pas exception à la règle : le roman raconte le voyage d'Anne, partie retrouver et ramener sa soeur Gabrielle d'un pays où, normalement, on ne revient jamais. Et vont se dérouler comme dans un rêve, qui flirte avec le cauchemar, les aventures de cette jeune fille de dix-sept ans qui ne renonce pas, marginale dans son monde, mais rebelle et déterminée dans cet autre monde.

    Car moins que de science-fiction, c'est de fantastique qu'il s'agit : l'irruption dans notre monde réel et familiel d'une inquiétante étrangeté, celle d'un autre monde, où l'on ne respire pas , où l'on ne rit pas, transpire pas, où rien n'a de goût et où l'on n'a de goût à rien. Le voyage initiatique d'Anne va la mener très loin, au fond d'elle autant qu'aux confins de ce Campagne, et c'est plus riche, plus forte, plus sage qu'elle en reviendra, avide de goûter pleinement à tout ce qui l'entoure et qui fait la sève de notre monde, ses bruits, ses odeurs, ses gens..

    Mangiate !

    Je considère notre triste repas et je me demande comment réagiraient les gens d'ici si on leur mettait sous le nez une assiette de spaghettis, avec une bonne sauce bolognaise et du parmesan. "Voyez-vous, leur dirais-je, c'est cela quelque chose de bon, est-ce que vous faites la différence ?" A cette seule pensée, mes papilles s'affolent, et mes narines aussi. Je me retrouve dans la cuisine de mon grand-père Marcello, les jours où Gabrielle et moi mangions chez lui, à midi.

    C'était le rituel, une fois par semaine, le mercredi, et ça a duré des années. Il nous faisait toujours ses spaghettis bolognaise et nous ne voulions rien d'autre. Il posait la casserole fumante et odorante sur un journal plié en deux au milieu de la toile cirée de la table et il nous disait : "Mangiate !" Dans la pièce voisine, ma mémé Chiara, qui commençait à perdre la tête, répétait sans fin la même question : "Marcello, chi c'è ? " Marcello, qui est là ? A quoi il finissait par répondre : "Sono le tue nipoti", c'est tes petites-filles. Alors elle se taisait pour un moment avant de recommencer : "Marcello, chi c'è ? " Comme dessert, nous avions toujours une boîte de crème Mont-Blanc, praliné, vanille ou chocolat, qu'il nous servait dans des bols. Il nous forçait à la finir. Il était heureux de nous avoir et de nous faire plaisir, une fois par semaine. Mais c'est lui qui est parti le premier. Mémé Chiara est toujours en vie, dans sa maison de retraite, et elle continue à demander "Marcello, chi c'è ? " toutes les quinze secondes environ. La vie est mal fichue.

    Jean-Claude MOURLEVAT, Terrienne, 2011.

    Un autre extrait ici.

    Une vidéo où Jean-Claude MOURLEVAT parle de Terrienne :


    Une rencontre avec Jean-Claude Mourlevat
    envoyé par GallimardJeunesse. - Futurs lauréats du Sundance.

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  • Cake au citron - hommage à Agatha Christie

    Imprimer Catégories : Desserts

    Il fut un temps, pas si lointain quand on y songe, où la littérature de jeunesse n'existait pas. J'entends par là qu'elle ne représentait pas ce qu'elle offre aujourd'hui, cette diversité, cette richesse, qui font que chacun, adulte comme enfant, peut prendre plaisir à partager ses lectures.

    Je ne renie pas - loin de là - mes classiques enfantins et sais ce que je dois à Fantômette, au Club des cinq et autre Alice, mais ce que je veux signifier, c'est que la littérature du passage, celle qui doucement vous fait aller de l'enfance à l'âge adulte, n'existait pas. Soit on lisait des "livres pour enfants", soit on passait à "La Littérature", avec plein de majuscules.

    Et c'était à la fois excitant et angoissant. Excitant car on attendait avec impatience le moment où l'on se saisirait d'un roman "de grand" et qu'on le dévorerait. Angoissant parce que ce n'était pas toujours facile, justement, à lire, ces romans de grands et que, tout heureux que l'on fût d'être passé dans la bibliothèque adulte, on y retrouvait pas toujours la jubilation éprouvée à lire des livres d'enfant...

    Sauf que... il y avait Agatha CHRISTIE. Je me souviens encore du premier livre de cet auteur que j'ai découvert. Sur une erreur de chiffre en fait. On m'avait conseillé les Dix Petits Nègres et ma mère est rentrée avec les Cinq Petits Cochons ! Ainsi ai-je fait la connaissance d'Hercule Poirot à travers une de ses aventures les moins représentatives puisqu'essentiellement déroulée en flash back. Qu'importe, le virus était contracté : je suis devenue addict d'Agatha CHRISTIE ! D'elle, j'ai tout lu : les romans plusieurs fois chacun, les nouvelles un peu moins souvent, l'autobiographie qui révélait quelqu'un de très drôle, bref, tout et dans tous les sens. Je lui dois même d'avoir appris l'anglais à travers ses romans : un chapitre en anglais, un chapitre en français, et toujours ou presque la même interrogation : mais il en manque, non ? Comme je fus rassurée de savoir quelques années plus tard que les traductions des années 30, 40 et 50 avaient souvent été massacrées...

    C'est pourquoi le livre d'Anne MARTINETTI et François RIVIERE m'a immédiatement séduite : replonger dans l'univers d'Agatha CHRISTIE à travers le vecteur de la gourmandise, quelle bonne idée ! Je n'avais pas oublié les rognons que dévorait Nigel dans L'Heure zéro et qui m'avaient grandement interpellée à quatorze ans (et qui sont absents du livre, d'ailleurs)... Ou les interrogations d'Elinor préparant le goûter dans Je ne suis pas coupable. Sans compter les délicieux tea times de Miss Marple.

    C'est d'ailleurs à elle que j'ai songé en préparant un des recettes du livre. Une recette de goûter, à la fois classique et originale. Voici donc le :

    CAKE AU CITRON

    Pour 8, il faut :

    • 200 g de farine
    • 150 g de beurre demi-sel
    • 100 g de sucre
    • 4 oeufs
    • 2 citrons non traités
    •  un sachet de levure

    Préchauffer votre four à 180°.

    Faire fondre le beurre dans le moule à cake.

    Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse.

    Ajouter petit à petit la farine et la levure.

    Mélanger le tout et verser le beurre fondu.

    Laver les citrons et les presser. Puis récupérer la peau à couper en fins bâtonnets.

    Ébouillanter les bâtonnets pendant une minute.

    Ajouter à la pâte le jus des citrons et les bâtonnets blanchis et bien mélanger.

    Verser dans le moule et cuire quarante-cinq minutes.

    Démouler encore chaud et laisser refroidir.

    cuisine, dessert, cake, citron, agatha christie

    Remarques :

    • Il se conserve facilement trois jours, bien enveloppe de film fraîcheur.
    • Vous pouvez l'accompagner de marmelade de citron...

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