Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • J'ai testé la bento box de Picard

    Imprimer Catégories : Ailleurs

    Autant vous le dire franchement : je ne vais pas être très présente sur la Toile pour les quinze jours qui viennent. Certains disent qu'il vaut mieux mettre toutes les chances de son côté, d'autres disent qu'il faut faire le maximum, comprenne qui pourra, mais une chose est sûre : je n'aurai ni le temps ni l'envie de cuisiner !

    Alors, histoire de ne pas vous laissez sans rien à vous mettre sous la dent, au propre comme au figuré, je vous propose un test- produit. Rappelez-vous, il y a quelques temps de cela, je réclamais un bento. Eh bien flânant dans les rayons de Picard, je suis tombée là-dessus :

    bento picard.JPG
    Photo Picard

    Alors d'abord j'ai lu : "Le bento est traditionnellement une boîte à deux compartiments contenant le déjeuner des japonais, enfants comme adultes. Picard a composé celui-ci de morceaux de poulet en sauce teriyaki sucrée-salée, de riz légèrement vinaigré avec des graines de sésame grillées ainsi que de gyozas, des chaussons de pâte de blé farcis aux légumes et grillés d’un côté."

    Bien évidemment, j'ai acheté. Et goûté. Et voici donc mes impressions.

    D'abord petite déception pour l'incorrigible naïve que je suis : moi, je crois encore que ce que je vois, c'est vrai et c'est ainsi que je pensais déballer un vrai bento miniature, avec la petite fleur, là... Rien de tout cela : c'est une bête barquette noire en plastique à double compartiment !

    Côté pratique, rien à dire : on réchauffe quatre minutes au micro-onde la barquette, puis une minute les raviolis. Comptez plutôt une minute trente, les miens étaient encore un peu froids sur une face.

    On a droit devant soi quelques morceaux de viande enrobées de sauce très odorante, du riz blanc mélé de sésame blond et les raviolis que j'ai choisi de poser sur la viande, histoire de les imbiber eux aussi de sauce.

    Le bilan ? c'est très bon ! Parfumé à souhait, une viande tendre, un riz cuit à point, des raviolis de légumes relevés juste ce qu'il faut, j'ai beaucoup apprécié.

    Côté composition, cela donne ça :

    Poulet teriyaki et riz japonais vinaigré 250 g : riz japonais vinaigré cuit 42,3% (riz, vinaigre d'alcool), viande de poulet 37,2%, sauce teriyaki 18,5% (mirin (eau, sirop de glucose de maïs, sirop de fructose de tapioca, riz, alcool), sucre, sauce soja (eau, graine de soja, sel, farine de blé, sucre), huile de tournesol, sauce soja japonaise (eau, graine de soja, blé, sel), oignon), graine de sésame 1,2%, amidon transformé de tapioca, sel.
    Gyoza aux légumes 100 g : farce 70% (légumes 82,7% (chou, ciboule chinoise), huile de tournesol, sauce soja (eau, graine de soja, sel, farine de blé, sucre), amidon transformé de tapioca, ail, sucre, gingembre, huile de sésame, sel), pâte 30% (farine de blé, eau, sel, poudre à lever (diphosphate disodique, carbonate acide de sodium, amidon de tapioca)).

    J'ai payé ma barquette 5,70€. Chose à noter : je n'avais pas faim une fois finie, ce qui n'est pas le cas de tous les plats "tout prêts". Et côté calories, l'ensemble "pèse" autour de 600 calories. Rien à dire ! Sinon que ce serait bien qu'il y en ait d'autres, parce que je ne vais pas manger toujours le même !

    Et sinon, histoire de vous rappeler que le japonais, je le cuisine aussi, quelques liens vers d'anciennes recettes :

    Et des lectures :

    Tweet 8 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Air du temps

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Parce qu'il arrive petit à petit...

    Printemps.jpg

    Le temps a laissé son manteau

    De vent, de froidure et de pluie,

    Et s'est vêtu de broderie,

    De soleil luisant, clair et beau.


    Il n'y a bête ni oiseau

    Qu'en son jargon ne chante ou crie:

    « Le temps a laissé son manteau!

    De vent, de froidure et de pluie, »

    Rivière, fontaine et ruisseau

    Portent, en livrée jolie,

    Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;

    Chacun s'habille de nouveau.


    Le temps a laissé son manteau

    De vent, de froidure et de pluie,

    Et s'est vêtu de broderie,

    De soleil luisant, clair et beau.

     

    Charles d'Orléans

    (1394 - 1465)

    Tweet 2 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Le cake "complet"

    Imprimer Catégories : Desserts

    Pourquoi complet ? Eh bien tout simplement parce qu'il utilise essentiellement des ingrédients non raffinés : sucre complet, farine T65... Le résultat donne un cake délicieux, à déguster avec un thé parce qu'il est un peu "pouf pouf" sinon, et qui de surcroît se conserve quelques jours dans une boîte métallique. Voici donc le :

    CAKE COMPLET

    Pour 6-8 personnes, il faut :

    • 225 g de farine T65
    • 175 g de beurre très mou
    • 175 g de sucre complet, Muscovado ou Rapadura
    • 3 oeufs
    • un demi-sachet de levure
    • un citron non traité
    • 100 g de noisettes en poudre
    • une cuillère à soupe de rhum
    • Préchauffer le four à 180° (th 6).

    Mélanger au batteur le beurre et le sucre avant d'ajouter le rhum, les oeufs et la farine, mélangée à la levure, petit à petit.

    Ajouter le zeste du citron puis son jus, la poudre de noisette et continuer à mélanger.

    Verser la pâte dans un moule à cake (je reste fan de mes panibois, qui leur donne un goût unique) et faire cuire une bonne cinquantaine de minutes, voire plus.

    cake citron.jpg

    Remarques :

    • Vous pouvez remplacer les citrons par des oranges, je l'ai vu sur la Toile.
    • Tartiné de beurre au petit déjeuner, c'est un délice !
    Tweet 6 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Naissance d'une cuisinière (L. ESQUIVEL)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Ça, ça s'appelle être au coeur de l'actualité ! En plein Salon du Livre 2009 spécial Mexique, voici un livre qui ne saurait que vous enchanter. C'est d'abord un film que je me souviens avoir vu il y a longtemps : Les Epices de la passion.

    Chocolat amer.jpg

    Mais je crois que ce que j'avais préféré alors, c'était le titre original : Como agua para chocolate. Tout y était :

    "Dans le Mexique du début du siècle, en pleine tempête révolutionnaire, Tita, éperdument éprise de Pedro, brave les interdits pour vivre une impossible passion. À cette intrigue empruntée à la littérature sentimentale, Laura Esquivel mêle des recettes de cuisine. Car Tita possède d'étranges talents culinaires : ses cailles aux pétales de roses ont un effet aphrodisiaque, ses gâteaux un pouvoir destructeur. L'amour de la vie est exalté dans ces pages d'un style joyeux et tendre, dont le réalisme magique renvoie aux grandes oeuvres de la littérature latino-américaine."

    Et lire ce roman fut un vrai bonheur, pour les papilles autant que pour l'esprit. Le fil conducteur, c'est Tita, sacrifiée sur l'autel de la tradition familiale : "tu ne te marieras jamais car tu dois t'occuper de ta mère jusqu'à la fin de sa vie". Quand de surcroît la mère est une espèce de vieille peau imbuvable, mauvaise et antipathique, la perspective ets joyeuse ! Mais le roman de Laura ESQUIVEL est tout sauf triste. Ou disons plutôt qu'il sait transformer les larmes en autre chose - je ne dirai pas de la joie - et ainsi transfigurer le monde.

    Chocolat amer a des aspects typiquement latino-américains dans cette manière d'aborder les choses avec lucidité et fantaisie à la fois. tradition et modernité se mêlent, comme réalité et onirisme. La loufoquerie baroque est partout, tous sont excessifs mais en même, si vrais dans leur essence même. Et puis, toujours présente, cette poésie du quotidien qui transfigure les choses les plus banales. Vous l'aurez compris, ce roman est à lire, à apprécier, à déguster.

    Il s'organise en douze chapitres qui sont autant de recettes déclinées au fil du texte, depuis les tortas (petits pains pour Noël) à l'oignon et au chorizo jusqu'aux piments aux noix, en passant par les cailles aux pétales de rose du mois de mars, aux effets dévastateurs...

    Comment tout cela a-t-il commencé ? Eh bien par la naissance de Tita, l'héroïne. Voici donc :

    NAISSANCE D'UNE CUISINIERE

    On raconte que Tita était tellement sensible que, dans le ventre de mon arrière-grand-mère, elle pleurait quand celle-ci hachait des oignons. Elle pleurait si fort que Nacha, la cuisinière à moitié sourde de la maison, n'avait pas à tendre l'oreille pour l'entendre. Un jour, à force de hoqueter, elle déclencha l'accouchement. Mon arrière-grand-mère n'eut pas le temps de dire ouf ! Tita arrivait dans ce bas monde avant l'heure, sur la table de la cuisine, dans les odeurs d'une soupe au vermicelle, du thym, du laurier, de la coriandre, de lait bouilli, de l'ail et de l'oignon. Vous devinez que la traditionnelle tape sur les fesses fut inutile. Tita était née en pleurant. Peut-être se doutait-elle que son sort était fixé, que, dans cette vie, le mariage lui serait refusé. Voilà comment Nacha racontait l'irruption de Tita sur terre : elle fut projetée dans un torrent de larmes formidable qui inonda le sol de la cuisine.

    L'après-midi, la frayeur était passée et l'eau évaporée par les rayons du soleil. Nacha ramassa le résidu des larmes sur le carrelage rouge. Avec ce sel, elle remplit un sac de cinq kilos qu'on utilisa longtemps pour cuisiner.

    Cet accouchement peu ordinaire explique l'amour de Tita pour la cuisine.

    Laura ESQUIVEL, Chocolat amer, 1989.

    Tweet 3 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Pak choi laqué

    Imprimer Catégories : Légumes

    Le pak choi, rappelez-vous, je vous en ai déjà parlé. Je vous l'ai proposé aux anchois et caramélisé. J'entends déjà les esprits chagrins me dire qu'entre "laqué" et "caramélisé", il n'y a pas beaucoup de différences et, en soi, je suis assez d'accord. N'empêche : voici une autre façon de cuisiner le pak choï : non plus avec du poulet laqué, comme la première fois, mais avec du saumon laqué. Et ça change tout ! Et puis ma photo est bien plus belle que la première fois. Voici donc le :

    PAK CHOÏ LAQUE

    Pour 3, il faut :

    • 4 cuillères à soupe de sauce soja
    • 2 cuillères à soupe de sauce à l'huître
    • une cuillère à soupe de mirin
    • 2 cuillères à soupe de sirop d'érable
    • un demi-litre de bouillon de poulet
    • 500 g de pak choï

    Couper les feuilles vertes et laver les côtes de pak choï. Le débiter en tronçons de quatre ou cinq centimètres.

    Plonger les tronçons dans le bouillon de poulet à ébulltion et laisser cuire trois minutes à partir de la reprise du boût.

    Égoutter et disposer dans une poêle (ou wok) chaude, arroser de marinade et laisser cuire quelques minutes avant de servir.

    pak choi.jpg

    Remarques :

    • Vous pouvez le servir avec des cubes de saumon que vous aurez fait mariner dans la sauce, puis sauter rapidement au wok, avant d'y ajouter le pak choï.
    • La cuisson au bouillon de poulet renforce la douceur du pak choï.
    Tweet 3 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Voyons la vie en vert !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Les Végétaliseurs, souvenez-vous, je vous en ai déjà parlé : c'est cette communauté de passionnés de nature, regroupés autour d'un site Internet : www.les-vegetaliseurs.com. Leur objectif ? c'est rassembler tous les "fous de nature " (experts ou 100% néophytes), pour partager des infos, des actualités, des éclairages, des expériences nature… ou diffuser au plus grand nombre des gestes "verts", archi-simples et ludiques…

    L'idée, c'est de créer un réseau social autour de l'environnement . Ainsi sur Clichés Nature ou TVégétal, on peut présenter ou échanger ses oeuvres photo et vidéo en toute liberté. Sur les Eco-blogs, on donne des idées de gestes durables, on raconte des histoires de plantes, on enseigne la cuisine végétale et on n'hésite pas à enrichir l'Agenda vert.

    Pour proner l'écologie et le développement durable, les végétaliseurs ont ainsi imaginé Végeterre, le premier annuaire interactif de toutes les actions vertes. C'est le nouveau lieu où on peut géolocaliser toutes les actions vertes  (initiatives individuelles, associations, organisations, entreprises…), participer, voter et/ou faire un don… et ajouter les siennes, et lancer des appels à coups de main ! Végéterre permet aussi de trouver un Spot Nature pour se ressourcer… ou en partager un avec la Tribu ! Enfin, il facilite la localisation des Végétaliseurs près de chez soi… ou bien ceux qui ont des atomes crochus !

    En ce moment, on peut égaler trouver sur le site deux jeux concours. Le premier, c'est le concours Pur Bien-Être qui permet de s'évader un peu en partantse ressourcer à la montagne, en institut de beauté,  à la campagne ou tout simplement en faisant venir un coach chez soi ! Il suffit de s'inscrire au tirage au sort pour participer. le deuxième concours, c'est le challenge Végétal : là, il s'agit de faire partager aux autres membres de la tribu vos vidéos de votre animal préféré. Le jury est présidé par Olivier Minne et on peut gagner 150 euros d'accessoires.

    Mais plus encore, le site des Végétaliseurs, c'est surtout un vrai site convivial et plein de  bonnes idées pour celles et ceux qui désirent en faire "un peu plus" pour que les choses aillent "un peu mieux", et ça, c'est merveilleux.



    Article sponsorisé

    Tweet 0 commentaire Pin it! Lien permanent
  • Pour maigrir : ouvrez un blog... et mangez du flan à volonté !

    Imprimer Catégories : Desserts

    C'est une étude américaine (Université du Wisconsin) qui le dit : les personnes qui se mettent au régime et prennent une photo de leur repas font des choix plus avisés. Soi-disant que le hachis parmentier, le boudin épicé, la tourte aux abats, les petites crèmes au chocolat, le bouillon tiède de foie gras, ça serait moins glamour que les petits flans à la carotte et au pavot, les lamelles d'encornet ou la blanquette de veau moderne. Ah ah, je rigole !

    Parce que si se mettre à photographier tout ce qu'on mange va donner envie de manger light, on se demande bien pourquoi on salive tous devant une photo de gratin dauphinois ou de cassoulet ! Et pourquoi les blogs culinaires recèlent de merveilles toutes plus appétissantes les unes que les autres !

    Que photographier ses plats donne envie de les rendre les plus présentables possible, je ne dis pas. Encore que... Quand l'assiette fume et dégage une délicieuse odeur, on a plutôt tendance (en l'occurrence, le "on", c'est moi) à bâcler sa photo, genre instantané sur le vif, et se jeter sur l'assiette. Surtout que les autres n'ont pas attendu, eux...

    Tenez, un autre exemple, toujours pris au hasard : vous avez fait des magrets de canard en croûte de sel. Bien évidemment, voulant servir la viande en même temps que les pommes de terre grillées, vous ne prenez pas le temps de photographier le tout (ça, c'est pour ceux qui chercheraient la recette des magrets en croûte de sel...), vous servez vos invités et voici que le lendemain, vous vous avisez qu'il y a cinq jaunes d'oeuf dans votre réfrigérateur, à utiliser avant la fin du jour. Et comme la vie est belle et bonne, vous allez vous balader un peu sur la Toile et tombez sur le blog de Fred. Qui propose justement quoi : le flan pâtissier de Christophe Michalak. Et que faut-il pour cette recette ? cinq jaunes d'oeuf ! Un signe du destin. Voici donc un flan, plutôt très photogénique pour rester dans notre propos d'ouverture, et pas franchement light pour persister et signer, voici le :

    FLAN PÂTISSIER

    Pour 6, il faut :

    • une pâte sablée
    • 5 jaunes d'oeufs
    • 125 g de sucre roux
    • 50 g de Maïzena
    • un demi-litre de lait entier
    • 12,5 cl de crème fleurette.

    Faire bouillir le lait avec la crème.

    Pendant ce temps, mélanger les jaunes d'oeufs avec le sucre et la Maïzena dans un saladier.

    Verser le lait bouillant sur les oeufs et bien mélanger.

    Reverser le mélange dans la casserole et faire chauffer doucement jusqu'à épaississement sans cesser de tourner.

    Étaler la pâte dans un moule. Préchauffer le four à 180° (th 6).

    Laisser tiédir quelques instants avant de verser sur la pâte et de faire cuire pendant une demi-heure environ.

    Réfrigérer au moins quatre heures.

    flan.jpg

    Remarques :

    • Selon Fred, il faudrait laisser au réfrigérateur au moins six heures : nous, ça n'a pas été possible...
    • La pâte sablée toute faite est parfaite pour ça.
    • Et cela n'a absolument rien à voir avec la chose élastique et vaguement caoutchouteuse que l'on trouve souvent dans le commerce.
    Tweet 19 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Sandwich et papier aluminium (O. ADAM)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Cela a d'abord été une chanson persistante qui vous entre dans la tête et ne vous lâche pas.

    Puis un film dont on se souvient longtemps après l'avoir vu.

    Je vais bien, ne t'en fais pas.jpg

    C'est enfin un livre que j'ai découvert, après avoir longtemps tourné autour:

    "Une autre lettre de Loïc. Elles sont rares. Quelques phrases griffonnées sur un papier. Il va bien. Il n'a pas pardonné. Il ne rentrera pas. Il l'aime. Rien d'autre. Rien sur son départ précipité. Deux ans déjà qu'il est parti. Peu après que Claire a obtenu son bac. A son retour de vacances, il n'était plus là. Son frère avait disparu, sans raison. Sans un mot d'explication. Claire croit du bout des lèvres à une dispute entre Loïc et son père. Demain, elle quittera son poste de caissière au supermarché et se rendra à Portbail. C'est de là-bas que la lettre a été postée. Claire dispose d'une semaine de congé pour retrouver Loïc. Lui parler. Comprendre."

    Parce que pour l'avouer tout net, Olivier ADAM, ça me faisait un peu peur. Trop de noirceur, trop de pesanteur. Plusieurs fois j'ai ouvert Des Vents contraires pour le refermer, par peur de ce que j'allais y trouver. C'est Clarabel, je crois, qui m'a suggéré de commencer par Je vais bien, ne t'en fais pas. Bonne idée. Sage idée. Car j'ai été immédiatement happée par l'histoire (que je connaissais pourtant) et surtout par l'écriture.

    Quelque chose d'indescriptible, une parole qui semble couler de source tant elle est proche de la nôtre et du quotidien. Les mots d'Olivier ADAM sont ceux du quotidien, du fil des jours, mais il a l'art de faire surgir le petit fait, le "petit rien" cher à Gainsbourg ( "Rien c'est bien mieux C'est bien mieux que tout") au coeur d'une parole qui file parfois à perdre haleine, jusqu'à l'essoufflement. Les mots d'Olivier ADAM nous touchent, parce qu'ils sont les nôtres ou ceux de gens que nous connaissons, forcément.

    "Si je choisis d'écrire sur un certain type de personnages, c'est parce qu'ils me touchent, expliquait-il à Stéphanie JANICOT dans la magazine MUZE. Et s'ils me touchent, c'est parce qu'ils sont fragiles, mal armés et livrés et aux vents contraires." C'est exactement le cas de Claire, perdue sans son frère, perdue dans sa vie et désorientée. Fragile comme la flamme d"une bougie, elle continue cependant de se consumer et brille, vaille que vaille. jusqu'à ce que...

    SANDWICH ET PAPIER ALUMINIUM

    Paul ouvre la porte du garage. Il fait encore frais, le soleil est pâle et une odeur de feuilles brûlées, de brume de septembre en banlieue se fait sentir. La Clio vert bouteille se fait un peu prier. Paul la laisse immobile, moteur allumé, sur le trottoir. Il referme la porte qui grince, et rejoint Irène, dans la cuisine, où un petit poste de radio diffuse les informations. Irène enroule les sandwichs dans du papier d'aluminium, les place dans un sac plastique. Elle y ajoute deux nectarines, une bouteille d'eau, un paquet de galettes Saint-Michel. Elle tend le sac à Paul, qui le pose près de lui, sur la table blanche. Il prend Irène dans ses bras. Ils se serrent sans rien dire, se regardent doucement. Paul essuie d'un doigt léger une larme sur le visage d'Irène, puis il sort de la pièce, choisit dans le salon une cassette de Brel, le seul chanteur, avec Barbara, pour lequel Loïc, Claire, Irène et lui entretiennent une commune passion. Plus que ses chansons encore, Loïc aimait l'entendre parler. Il avait ainsi une dizaine de cassettes d'entretiens. Paul a parfois tenté d'y trouver une réponse au départ de son fils. Il y en avait trop, et aucune ne semblait décisive. Ou toutes l'étaient...

    Paul a fait un signe à Irène. A ce soir. Surtout, sois prudent. La Clio s'est éloignée. Irène est rentrée dans la maison, s'est préparée un café. Elle estrestée longtemps les deux mains collées au bol fumant, à regarder par la fenêtre où le vert des feuillage était chahuté par la pluie. Paul a roulé sans vraiment s'en rendre compte, le regard dans le vague, les gestes machinaux.

    Olivier ADAM, Je vais bien, ne t'en fais pas, 1999.

    Tweet 5 commentaires Pin it! Lien permanent
  • La recette veggie détournée : soupe de carotte à l'avoine (et la coppa...)

    Imprimer Catégories : Légumes

    Voici une recette complètement représentative de la mécanique du blog : je me balade sur la toile, je tombe sur une recette qui m'inspire (celle de Mona, du blog En attendant la révolution... je cuisine) et cela finit par quelque chose de complètement différent... ou presque ! Parce que je n'avais pas de poireau, que l'ail qui me restait était à moitié pourri, que je n'avais pas de tamari et que quelques tranches de coppa m'attendaient bien emballées au fond du réfrigérateur.

    Cela a donc donné au final une soupe carotte, coppa et flocons d'avoine, assez loin de la crème de carotte à l'avoine initiale... Mais succulente néanmoins. En plus, mes carottes étaient noires ! Ce qui m'a permis de découvrir ici que les carottes oranges telles que nous les connaissons sont une invention hollandaise du XVIème, soucieux de montrer leur soutien à la maison d'Orange, justement. Jadis, on connaissait des variétes jaunes, rouges, vertes et ça ne posait de problèmes à personne ! Passé l'étonnement face à l'incongruité nébuleuse, il faut avouer qu'on reconnaît très vite, une fois tranchée, la couleur orangée de nos carottes classiques. Mais trève de bavardage, voici donc la :

    SOUPE DE CAROTTE ET COPPA A L'AVOINE

    Pour 4, il faut :

    • un oignon émincé
    • 8 carottes moyennes en rondelles
    • 4 cuillères à soupe de flocons d'avoine
    • 6-8 tranches de coppa
    • sel et poivre
    • 2 cubes de bouillon aromatique aux légumes

    Faire revenir l'oignon et les tranches de coppa grossièrement effilochées dans une cuillère à soupe d'huile  jusqu'à ce qu'il devienne transparent. Ajouter les carottes et laisser rôtir une dizaine de minutes en remuant toujours.

    Verser un litre d'eau bouillante et les cubes de bouillon aromatique aux légumes.

    Cuire une quinzaine de minutes à couvert avant d'ajouter les flocons d'avoine.

    Laisser cuire encore une bonne demi-heure puis mixer le tout avant de servir.

    soupe carotte coppa avoine.jpg

    Remarques :

    • J'ai adoré : le petit goût de la coppa qui relevait la douceur de la carotte, un vrai bonheur !
    • En plus c'est light : quasiment aucun gras, des légumes, du bouillon et des flocons d'avoine !
    • J'aime beaucoup les cubes de la marque Jardin bio : parfumés, peu salés, ils sont parfaits pour releverun plat.
    Tweet 4 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Coquillette-zotto au chorizo

    Imprimer Catégories : Pâtes, riz, etc...

    C'est Manue qui a commencé. Elle avait piqué la recette à Cyril LIGNAC et, quand je l'ai vue, j'ai su que c'était pour moi ! Un risotto de coquillettes...

    Parce qu'il faut que je vous dise : le risotto et moi, c'est un gros problème. J'ai été élevée dans une famille où le riz, ça se cuit en paëlla et pas en risotto. Donc la seule fois où j'ai essayé d'en faire un, ça a été l'échec l'échec. Total, complet et irréversible. Pourtant j'avais tout bien fait, le bouillon à part qui chauffait doucement, le vrai riz exprès pour ça, mon citron soigneusement râpé... bref, j'en ai tiré une leçon : le risotto, ce serait chez les autres !

    Et puis est arrivé ce risotto aux coquillettes. Et là, je me suis dit : pourquoi pas moi ? les coquillettes, ça va, je maîtrise encore... Et puis j'avoue que faire revenir l'oignon dans l'huile, voir briller peu à peu les pâtes, ajouter doucement le bouillon, c'est un merveilleux destresseur.

    Alors bon, après, il y a les enfants qui disent : "ça pique, pourquoi t'as pas fait des pâtes normales ?", maudissant leur mère et ses innovations culinaires, mais comme vous en avez profité pour vous servir un verre de vin blanc pendant que vous en versiez dans le plat, vous êtes zen, vous êtes sereine et... vous vous régalez ! Voici donc le :

    COQUILLETTE-ZOTTO AU CHORIZO

    Pour 4, il faut :

    • 100 g de fromage rapé
    • 10 cm de chorizo piquant
    • 300 g de coquillettes
    • 10 cl de vin blanc sec
    • 2 bouillon-cubes de volaille
    • 1 oignon
    • 60 g de beurre
    • du poivre et du sel

    Dissoudre les bouillons-cubes dans un litre d’eau bouillante et réservez.

    Peler et couper en menus morceaux un oignon. Le faire revenir dans une casserole avec un filet d'huile et 30 g de beurre. Ajouter les coquillettes à l’oignon et mélangez pendant une à deux minutes.

    Verser le vin blanc sec, puis remuer jusqu’à évaporation.

    Mouiller ensuite les coquillettes avec le bouillon de volaille chaud petit à petit.

    Baisser le feu et laissez cuire jusqu’à ce que les pâtes aient absorbé tout le bouillon. Renouveler l’opération jusqu'à épuisement du bouillon..

    Peler le chorizo et le couper en fines rondelles.

    Ajouter le chorizo dans les coquillettes, puis les cubes de beurre et le fromage râpé.

    Saler et poivrer si besoin. Arroser d’un filet d’huile d’olive avant de servir.

    coquillette-zotto au chorizo.jpg

    Remarques :

    • J'ai apporté quelques modification à la recette initiale : des olives noires, moins de coquillettes, pas de parmesan et une mesure approximative du chorizo
    • Manue propose une version à la pancetta cette semaine.
    Tweet 7 commentaires Pin it! Lien permanent