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  • Rock el Casbah !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    "Ce soir, on va voir Rachid Taha !

    - Ouais, tu sais, moi, je ne connais pas grand-chose de lui, à part "Rock the Casbah"...

    - Justement, c'est l'occasion d'en savoir plus ! Je suis sûre que ce sera génial. Il sait faire un show, ce type.

    - Si tu le dis..."

    Trois heures plus tard :

    "Cétait vraiment fantastique ! J'ai passé une super soirée... Il a une vraie présence sur scène, il sait comment faire se lever une salle...

    - Et puis les musiciens sont géniaux, qu'il s'agisse du joueur de cithare ou de percussion, ou du batteur et du guitariste.

    - Il a vraiment réussi le métissage des musiques.

    - Et quelle pêche ! Merci de m'avoir embarqué dans ce voyage.

    - Mais de rien, mon chéri...Et puis moi, j'ai toujours adoré "Ya Rayah" !"

    ... Et sa reprise de "Rock El Casbah" :

    Plus d'infos sur Rachid TAHA et .

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  • Un gratin de morue qui se mérite...

    Imprimer Catégories : Poissons

    J'avoue, j'ai craqué : depuis le temps que je me disais, et si j'essayais de faire des acras (accras ?) ? Alors un jour, j'ai tendu la main vers de la morue séchée. Et salée. Toute raide. Et vaguement grisâtre.

    Ce qu'il se passa ? La morue traîna. Je n'osais pas l'approcher. L'été passa, les envies d'acras (accras ?) avec, et la date de péremption arriva. "Bon, me dis-je, il s'agit d'être énergique ! la morue tu feras !" Je suis donc partie à l'assaut de la Toile afin d'y trouver des idées : j'avais repéré des choses intéressantes du côté de Gracianne et, bien sûr, chez Elvira. J'ai donc fait un mix de leurs recettes pour élaborer la mienne.

    A propos d'élaboration, je tiens ici à préciser un certain nombre de faits :

    1. La morue se dessale. Ce qui implique de la faire tremper une longue nuit dans de l'eau que vous changerez souvent, qu'ils disent. Sauf qu'à moins d'être insomniaque, je ne vois pas comment on pourrait changer souvent l'eau nocturne. Alors disons qu'il faut changer l'eau souvent avant d'aller dormir et au réveil. Je me permets d'ajouter que l'odeur délicieuse que déjà ladite eau de trempage est un régal au petit-déjeuner... Et le rinçage de l'évier pour faire partir l'odeur un bonheur.
    2. La morue se poche. Et puis ensuite elle se pèle, se désarrête et s'effiloche. Parfait ! D'abord peler la morue, ça va bien sur le premier morceau,bien tiède. Mais ensuite... allez peler le poisson qui a refroidi : on obtient un puzzle de morceaux gélatineux qui vous filent entre les doigts comme la fois où j'avais cassé le thermomètre et que, tout à mon désir de réparer le geste, j'essayais de ramasser le mercure avec les doigts... Et je ne parle pas des arrête qui se planquent là où elles ne devraient pas.
    3. La morue cache bien son jeu. Parce que si moi, je ne mange pas souvent de poisson entier, c'est parce que ça me saoûle de devoir le décortiquer : l'ouvrir, ôter l'arrête centrale, etc... Eh bien, la morue, elle cumule TOUS ces handicaps !

    Enfin, pour montrer que je ne suis pas rancunière, je vous le propose quand même, mon fameux gratin. Voici donc le :

    GRATIN DE MORUE

    Pour 4, il faut :

    • 600 g de morue salée
    • un petit kilo de pommes de terre
    • 3 oignons
    • 3 gousses d'ail
    • une feuille de laurier
    • un verre de lait
    • 2 dl de crème fraîche
    • 50 g d fromage râpé
    • une cuillère à soupe d'huile d'olive

    Faire tremper la morue la veille en changeant l'eau souvent - ou trouver une morue déjà dessalée.

    Remplir une grande casserole d'eau froide et y déposer la morue, peau tournée vers le ciel (ou la hotte, chez moi). Amener l'eau à ébullition et compter alors 3 minutes avant de sortir la morue.

    Ajouter la feuille de laurier et plonger les pommes de terre lavées mais non pelées dans l'eau. Les cuire une vingtaine de minutes.

    Peler, ôter les arrêtes et effilocher la morue.

    Peler et hacher les oignons et l'ail et les faire revenir quelques instants dans une sauteuse, puis ajouter la morue. Laisser un peu cuire en remuant régulièrement.

    Préchauffer le four à 220°.

    Égoutter les pommes de terre, les laisser refroidir puis les peler. Dans un saladier, les écraser à la fourchette avec un peu de lait. Incorporer la préparation à la morue et remuer pour obtenir une texture onctueuse.

    Retirer du feu et ajouter la crème. Rectifier l'assaisonnement si nécessaire et disposer la préparation dans un plat à gratin. Saupoudrer de fromage râpé et faire gratiner. servir bien chaud.

    Gratin_de_morue

    Remarques :

    • C'est bon, c'est même très bon. Qui a dit "encore heureux !" ?
    • Il paraît que M. Picard fait de la morue toute prête, alors peut-être que la prochaine fois...
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  • Nems de chou-rave à l'anchois

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Parce que les apéritifs composés de bâtonnets de légumes tout bêtes, ça suffit !

    Parce que la sauce ciboulette-yaourt, on sature !

    Parce qu'on peut proposer des légumes crus d'une autre manière...

    Voici un amuse-bouche que nous avons proposé lors de l'apéritif de l'anniversaire de ma fille. Il est très largement inspiré de mon carpaccio de chou-rave, mais mon cher et tendre insiste pour que je précise que C'EST LUI qui a eu l'idée de l'anchois. Et du titre quelque peu pompeux, mais bon. Voici donc les :

    NEMS DE CHOU-RAVE A L'ANCHOIS

    Pour une quarantaine de nems, il faut :

    • un chou-rave
    • un bocal d'anchois
    • 4 cuillères à soupe de sauce Kikkoman
    • 2 cuillères à soupe de jus de citron
    • 2 cuillères à soupe d'huile de noix

    Laver, peler et trancher finement le chou-rave.

    Enrouler chaque tranche autour d'un filet d'anchois et fermer par un cure-dent.

    Préparer la sauce en mélangeant la sauce Kikkoman, le citron et l'huile.

    Présenter le plat avec la sauce et laisser le pouvoir du chou-rave agir...

    Nem_chourave

    Remarques :

    • On obtient ainsi des amuse-bouche originaux, pas compliqués à faire et qui plaisent beaucoup !
    • Attendez-vous à la remarque : "ah booooon, mais je ne savais pas que ça avait ce goût-là, le chou-rave..."
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  • Index des idées pour l'apéritif

    Imprimer Catégories : Index

    Voici toutes les petites choses à servir pour l'apéritif :

    B

    C

    F

    G

    M

    N

    P

    R

    T

    V

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  • Un banquet à Omois (S. AUDOUIN-MAMIKONIAN)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Disons-le tout net : j'étais sceptique. Comme beaucoup, je suis sous le charme - et le mot est faible - des romans de J.K. ROWLING et la saga Harry Potter ne cesse de m'émerveiller. J'admire sa richesse, son imaginaire, sa capacité à synthétiser tous les univers légendaires, son humour, sa noirceur, bref, je suis une inconditionnelle d'Harry Potter ! Et c'est pour cette raison que je me suis longtemps à refuser à lire des "dérivés", cette littérature de jeunesse qui mêle joyeusement magie, ésotérisme de bazar, héros adolescent dans un fatras foutraque et livre une espèce de brouet quand on espère des crèmes...

    Et puis, parce que je suis entêtée mais pas complètement bornée non plus, j'ai "goûté" à Tara Duncan. Entendons-nous bien, j'ai attendu qu'elle sorte en poche. Et j'y suis allée sur la pointe des pieds. Et j'ai été conquise ! Car une fois passée cette fâcheuse capacité que nous avons (ou suis-je la seule ?) à vouloir comparer, j'ai découvert un univers unique... et, oserais-je dire, typiquement français. Il y a dans ces romans une fantaisie, une drôlerie, une auto-dérision tout à fait séduisantes. Le monde créé par Sophie AUDOUIN-MAMIKONIAN est tout bonnement fantastique, d'une richesse époustouflante (le langage y est pour beaucoup - et le fait que ces romans soient écrits en français et non plus traduits n'y est pas pour rien) et d'une inventivité époustouflante... Fidèle à mes éditions de poche, je me suis donc ruée sur le deuxième et maintenant, eh bien j'attends que les autres sortent en poche !

    C'est un extrait du premier tome que j'ai choisi de vous présenter. Tara'tylanhnem Duncan est une jeune fille qui vient de découvrir qu'elle était "sorcelière", sorcelier signifiant "ceux qui savent lier les sorts". S'ensuivent une série d'aventures plus palpitantes les unes que les autres, puisqu'on découvre que Tara n'est pas l'orpheline qu'elle pensait, que l'univers de l'Autre Monde l'attend, voire la recherche activement, que des méchants sont sur le coup, bref, plein de rebondissements en perspective. Alors, histoire de reprendre quelques forces, voici donc un :

    BANQUET A OMOIS

    Ils se faufilèrent discrètement à leur table. Un somptueux dîner y était déjà dressé, avec d'immenses plats dorés et de fines assiettes de porcelaine. Cal et Robin ouvrirent de grands yeux devant le festin qui les attendait. De nombreux aliments reposaient sur... rien, flottant dans l'air juste au-dessus des tables.

    Tara découvrit que les apparences ne correspondaient pas forcément à la réalité en goûtant un riz blanc tout ce qu'il y a de plus banal qui lui mit la bouche en feu pendant une demi-heure.

    Après avoir avalé au moins trois litres d'eau, elle observa ce que mangeaient les autres et les imita prudemment.

    Les viandes avaient des goûts... bizarres, pas mauvais, mais inhabituels. Les sauces étaient relevées et les légumes d'aspect classiques (genre fèves, graines ou encore racines) dégageaient des odeurs et des goûts très différents. Une sorte de haricot notamment lui fit penser à un renversant mélange de brocolis et de banane, une espèce de tomate jaune avait un goût de chou-fleur à la sardine et les salsifis rouges ressemblaient à des pêches trempées dans du miel.

    Il y avait également des Boumbar, les bonbons qu'aimait Cal. Quand elle en mit un dans sa bouche, il commença à fondre, puis explosa littéralement, libérant toutes ses saveurs. Elle vit aussi des Kidikoi, d'étranges sucettes en forme de grenouilles blanc et bleu dont le coeur cachait un secret. Quand on avait dégusté le ventre ou le dos de la grenouille, une phrase apparaissait qui prédisait l'avenir. Pour Tara, la sucette magique annonça : "Maintenant tu te tracasses, car le danger te menace."

    Tara grimaça. La sucette ne lui révélait rien de bien nouveau. Cal fut averti par sa Kidikoi qu'il allait se tromper et Robin qu'il allait se dévoiler, ce qui sembla complètement le paniquer. Moineau, prudente, refusa d'en prendre une. La couleur était à chaque fois la même, aussi était-il impossible de savoir qu'elle serait la saveur. Tara expérimenta successivement les parfums steak à l'orange, puis cerise à l'orgeat, camembert au chocolat, poisson pané au citron, prune au piment rouge, pomme au poivre. Le problème étant bien sûr qu'il fallait tout manger si on voulait accéder à la phrase magique ! Cal lui apprit que les P'abo, les lutins farceurs, étaient les créateurs de ces sucettes. Ils s'étaient inspirés des centaures, mi-hommes mi-chevaux des vallées de l'Est, qui avaient pris la mauvaise habitude de lécher le dos des Pllops, grenouilles blanc et bleu extrêmement venimeuses pour les autres races, car leur venin leur donnait des rêves agréables et parfois même des visions d'avenir.

    Elle aima beaucoup le Tzinpaf, boisson pétillante pomme-cola avec un soupçon de citron, et détesta la Barbrapo, espèce de breuvage fermenté amer à la couleur jaune, qui la fit frissonner.

    Pendant le repas, Robin laissa tomber les petits pains qui se trouvaient dans la panière.

    Il se passa alors une chose curieuse. Il rattrapa la panière bien avant qu'elle ne touche terre. Cela surprit Tara qui se souvint avoir déjà vu quelqu'un faire preuve de cette vitesse inhumaine. Elle fronça les sourcils puis oublia l'incident.

    Le banquet se termina sur une symphonie de chocolat fourrés (ça, apparemment, c'était universel), et Dame Auxia, la Haute Mage du Conseil d'Omois (cousine de l'impératrice), une belle femme brune, se leva et déclara :

    - Mes chers amis, permettez-moi à présent de vous souhaiter la bienvenue à Tingapour !

    Sophie AUDOUIN-MAMIKONIAN, Tara Duncan - Les Sorceliers, 2003.

    D'autres extraits de littérature gourmande

    Plus d'infos sur Tara Duncan, le site

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  • Blinis à tout faire

    Imprimer Catégories : Légumes

    Les courgettes, c'est bien : ce n'est pas compliqué à peler (quand on les pêle), à préparer, à cuire (quand on les cuit) et... il y a plein d'idées pour les cuisiner ! Tiens, comme celle trouvée chez Mamina : les blinis de courgette. C'est drôle, quand j'ai annoncé la recette, on m'a dit : "Ouais, bof..." Et puis on a goûté. Et on en a redemandé : "Ah bon tu n'as fait que ça ?"

    Car une chose à prévoir en ce qui concerne ces blinis : ils se mangent partout ! Vous pouvez les servir version petits, à l'apéritif, ou version normale en accompagnement ou avec une bonne salade, le soir. Voici donc les :

    BLINIS DE COURGETTE

    Pour 4, il faut :

    • 3-4 courgettes
    • une gousse d'ail
    • 100 g de farine
    • 2oeufs
    • 15 cl de lait
    • une cuillère à soupe de ciboulette hachée
    • huile

    Laver et râper les courgettes. Les faire dégorger rapidement en les pressant pour que le maximum d'eau sorte.

    Mélanger dans un saladier la farine, les oeufs et le sel, puis ajouter l'ail écrasé et la ciboulette. Saler et poivrer. Incorporer les courgettes.

    Faire chauffer un peu d'huile dans une poêle et y disposer des petits tas de pâte, que vous ferez dorer quelques minutes de chaque côté.

    Réserver au four jusqu'au service.

    Blinis_de_courgettes

    Remarques :

    • ils se mangent froid sans difficulté, ce qui est parfait pour un pique-nique... ou une concertation !
    • La recette rappelle celle de ma galette de courgette, mais elle se contente de la rappeler... la cuisson à la poêle change tout.
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  • Un livre trop chou !

    Imprimer Catégories : Lectures

    Alors voilà : ce soir, je récupère comme tous les mardis soirs mon panier de légumes bio. Et que risqué-je d'y trouver ? du chou ! Sous toutes ses formes : vert, pommé, fleur, frisé, chinois, brocolis, romanesco, mais Guillaume nous a prévenu : l'automne-hiver, c'est le chou !

    Le problème avec le - ou les - chou, c'est qu'une fois sortie de la potée, du gratin de chou vert ou fleur, de la semoule de chou-fleur et des brocolis vapeur, je manque un peu d'idées... Surtout de celles qui feraient s'exclamer : "Waouh, trop bon !" à ma petite famille...

    Et puis, ce week end, j'ai trouvé ça :

    Mes_choux__je_vous_aime

    Et je crois que je suis sauvée : 72 pages de recettes autour du chou, depuis le velouté de châtaignes au chou vert jusqu'aux beignets de chou-fleur, en passant par le mille-feuille croustillant de saumon au chou... Le livre est joli, souple, pas trop cher (10€) et je ne lui reprocherais que deux choses : l'absence d'index des recettes et d'index par ingrédients. mais bon, rendez-vous bientôt, avec plein de recettes crucifères...

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  • Les empanadas de Patricia ou comment rendre acceptable les réunions entre midi et deux

    Imprimer Catégories : Entrées

    Souvent l'on me dit : "Oh, comme tu as de la chance d'être prof ! Comme ça, tu peux vraiment profiter de tes enfants, les emmener à l'école, aller les chercher..." C'est vrai. Enfin, sauf quand on commence, comme moi, tous les matins à 8h00 cette année, ou encore qu'on finit à cinq heures... Mais avouons-le cependant : c'est vrai que ça permet globalement d'être plus présente que lorsqu'on attaque à 8h00 et finit à 19h00.

    C'est pour préserver cette "qualité de vie" que l'Education Nationale, soucieuse de notre bien-être, place les réunions entre enseignants uniquement entre midi et deux. Comme ça, on finit les cours à 12h00, on entre en réunion, et ladite réunion s'interrompt à 13h45 quand la sonnerie retentit. Et on décompresse dans l'escalier qui mène à la cour de récréation...

    Mais il y a pire que ces réunions. Il y a les casse-croûte solitaires. En effet, quoi de pire que tous ces gens qui sortent qui leur sandwich, qui leur Tupperware, qui leur Bolino (!). Et les remarques fusent : "Oh, toi, tu as quoi ? ça a l'air bon..." et de replonger le nez dans sa salade Saupiquet... C'est pourquoi avec un noyau dur de collègues soucieux de préserver la bonne marche de leur organisme et persuadés que le bonheur au travail passe par une alimentation saine et diversifiée, nous avons mis en place les "concert-repas" : on se concerte autour d'un buffet où chacun a confectionné quelque chose. Bon, il faut avouer qu'après une quiche, une tarte à la tomate, du jambon de pays, des roulades de saumon, du confit de porc, un moelleux au chocolat et une tarte aux pommes, nous sommes souvent plus lourds en redescendant l'escalier, voire somnolents, mais en tous cas, nous avons rendu convivial un moment qui ne l'était pas nécessairement...

    C'est ainsi que lors des dernières corrections du brevet, une de nos collègues nous a fait découvrir une de ses spécialités, un truc à tomber, que nous avons littéralement dévoré en nous pourléchant les doigts. A l'entendre, c'était pourtant tout simple, de la pâte brisée toute prête, du pisto, du thon et un oeuf. N'empêche : facile ou pas, c'était délicieux et ce fut aussi l'avis de ma petite famille à qui je fis découvrir le plat un soir. Bon, évidemment, j'ai fait la pâte et... j'aurais pu faire le pisto (sauf que Patricia m'en a rapporté des boîtes de ses vacances en Espagne). Voici donc :

    LES EMPANADAS DE PATRICIA

    Pour 8 chaussons, il faut :

    • 350 g de farine
    • 150 g de beurre mou
    • une cuillère à café de sel
    • une boîte de thon au naturel de 190 g
    • 2 gros oignons
    • 2 poivrons rouges
    • 500 g de tomate - ou pulpe de tomate
    • un ou deux piments rouges frais
    • un oeuf dur
    • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • sel

    Travailler ensemble beurre et farine salée pour obtenir une "semoule". Ajouter un verre d'eau environ pour obtenir une pâte souple que vous réserverez une heure au réfrigérateur.

    Peler et émincer les oignons. Peler les poivrons et les découper en dés. Ébouillanter les tomates et les peler en petits dés également. Rincer les piments et les hacher après avoir éliminé les graines.

    Faire chauffer l'huile dans et y faire revenir les oignons. Ajouter poivrons et piments et laisser mijoter cinq minutes. Verser les tomates, saler et laisser cuire une vingtaine de minutes.

    Hors du feu, ajouter l'oeuf dur écalé et haché ainsi que le thon émietté.

    Préchauffer le four à 210°. Étaler la pâte et y découper des cercles d'une quinzaine de centimètres de diamètre. Déposer une bonne cuillère à soupe de farce et refermer le chausson en mouillant les bords avec un peu d'eau et en roulottant la pâte.

    Enfourner les empanadas sur une feuille de papier sulfurisé et cuire une vingtaine de minutes.

    Empanadas

    Remarques :

    • Cela se mange tiède, avec une salade verte, ou à température ambiante
    • Les ingrédients en italique sont ceux que l'on retrouve dans les boîtes de pisto tout fait !
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  • Le Yorkshire Pudding de la maman de Cecily (H. HANFF)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est un petit livre qui ne ressemble à aucun autre. Une correspondance, certes, mais une correspondance où l'auteur peut se saisir toute vive à l'intérieur : Helen HANFF est dans son livre, toute entière et en chair et en os presque. L'histoire, c'est celle d'une jeune femme new yorkaise de trente-trois ans qui décide un beau jour de se constituer une bibliothèque de "livres anciens" et s'adresse pour ce faire à une librairie de Londres, située au 84, Charing Cross Road. Pendant plus de vingt ans, elle va correspondre avec l'employé de la librairie, Frank, puis élargir le cercle à la famille de ce dernier et au reste du personnel.

    Outre l'aspect purement "bibliophile" qui ne saurait laisser un lecteur insensible (ah, les bonheurs d'Helen face aux "pages en vélin crème, lisse et épais", elle qui n'a connu jusqu'alors que le papier trop blanc des livres américains), cette correspondant est également un très intéressant témoignage de la vie quotidienne dans l'Angleterre de l'immédiate après-guerre, soumise aux restrictions, alimentaires notamment. C'est ainsi qu'Helen envoie des colis alimentaires à ses nouveaux amis anglais, tandis qu'elle reçoit en échange la fameuse recette de Yorkshire Pudding... Voici donc :

    LE YORKSHIRE PUDDING DE LA MAMAN DE CECILY

    Eastcote

    Pinner

    Middlesex

    20/2/51

    Ma chère Helene -

    Il y a bien des manières de le faire mais Maman et moi pensons que, pour un premier essai, ce sera la plus simple pour vous. Mettez une tasse de farine, un oeuf, une demi-tasse de lait et une bonne pincée de sel dans une terrine. Mélangez jusqu'à ce que la pâte fasse un ruban. Placez dans le réfrigérateur pendant plusieurs heures. (C'est mieux si vous le faites le matin.) Lorsque vous mettez votre rôti au four, mettez-y aussi un deuxième plat à chauffer. Une demi-heure avant que le rôti soit cuit, verser un peu du jus gras du rôti dans ce plat, juste de quoi recouvrir le fond. Ce plat doit être brûlant. Versez-y la pâte du pudding. Le rôti et le pudding seront prêts en même temps.

    Je ne sais pas bien comment le décrire à quelqu'un qui n'en a jamais vu, mais le Yorkshire Pudding doit beaucoup gonfler, être bien doré et croustillant et quand on le découpe, on s'aperçoit que l'intérieur est creux.

    La RAF retient toujours Doug dans le Norfolk et nous gardons précieusement jusqu'à son retour les conserves que vous nous avez offertes pour Noël. Quand il reviendra, nous allons faire une sacrée bombance avec ça !  Je pense quand même que vous ne devriez pas dépenser votre argent comme ça !

    Dois me dépêcher de poster cette lettre pour qu'elle vous parvienne à temps pour l'anniversaire de Brian, faites-moi savoir si tout a bien marché.

    Je vous embrasse,

    Cecily

    14 East 95th St.

    25 février 1951

    Chère Cecily -

    Le Yorkshire Pudding est un rêve, il n'y a rien de semblable ici : pour le décrire à quelqu'un j'ai dû dire que c'était une sorte de gaufre creuse, très épaisse, rebondie et lisse.

    Je vous en prie, ne vous souciez pas du coût des colis de nourriture, je ne sais pas si c'est que l'Association Outremer est à but non lucratif ou bien exonérée des droits de douane, mais c'est ridiculement bon marché : tout le colis de Noël m'a coûté moins qu'une dinde. Ils ont quelques colis de luxe avec par exemple des côtes de boeuf et des gigots d'agneau, mais même ça, c'est tellement bon marché comparé aux prix pratiqués chez le boucher que ça me tue de ne pas pouvoir vous les envoyer. Je m'amuse tellement avec le catalogue, je l'étale sur le tapis et je compare les mérites respectifs du Colis 105 (comprenant une douzaine d'oeufs et une boite de biscuits sucrés) et du Colis 217B (deux douzaines d'oeufs mais PAS de biscuits sucrés). Je déteste les colis avec une seule douzaine d'oeufs : ça fait deux oeufs par personne ce qui ne représente vraiment pas grand-chose. Mais Brian dit que les oeufs en poudre ont un goût de colle. Alors le problème reste entier.

    Un producteur qui aime bien mes pièce (pas assez cependant pour les produire) vient de téléphoner. Il produit des séries télévisées et il m'a demandé si je voulais bien écrire pour la télévision. "Payé une brique", a-t-il lancé négligemment, ce qui finalement veut dire 200 dollars. Et moi qui gagne 40 dollars par semaine à lire des scripts ! Je vais le voir demain, croisez les doigts.

    Amitiés -

    helene

    Helene HANFF, 84, Charing Cross Road, 1970.

    D'autres extraits de littérature gourmande...

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  • Petites verrines de poivron aux noisettes et sésame

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Petit à petit, je me rends compte que j'apprécie de plus en plus le poivron. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. D'ailleurs, s'il ne fait pas d'effort, conserve sa peau et ses pépins, il est clair qu'il ne "passe" pas. Qu'il revient, même... J'ai commencé à l'aimer avec les poivrons marinés. Puis je me suis dit qu'il fallait diversifier. Aller voir du côté des mousses. C'est ainsi que je me suis tournée vers Agar-agar de Cléa...

    Ce qu'il y a d'agréable avec le livre de Cléa, c'est qu'il vous donne l'impression que tout est possible : les recettes y sont d'une simplicité et d'une accessibilité rares et c'est un vrai bonheur que de tenter de nouvelles expériences. Ainsi on pouvait trouver dans son livre une recette de mousse de poivron aux noix. Sauf que je n'avais pas autant de poivron qu'il le fallait et surtout pas de noix. Qu'à cela ne tienne : j'ai adapté la chose, ajouté de la tomate, et c'est ainsi que j'ai servi à l'apéritif, pour l'anniversaire des huit ans de ma fille dimanche dernier, ces :

    PETITES VERRINES DE POIVRON AUX NOISETTES ET SÉSAME

    Pour une douzaine de verrines, il faut :

    • 3 poivrons rouges
    • 200 ml de lait de soja
    • 2 cuillerées à soupe de sauce Kikkoman
    • une cuillère à café de tomates confites
    • une cuillère à café d'agar-agar
    • du gomasio
    • une poignée de noisette

    Faire cuire les poivrons sous le grill du four en les retournant régulièrement jusqu'à ce que la peau soit noire. Les enfermer dans un sac plastique et les laisser refroidir.

    Peler les poivrons, ajouter les noisettes et les tomates confites, et mixer le tout avec la sauce Kikkoman.

    Faire chauffer le lait où vous aurez dilué l'agar-agar et porter à ébullition une trentaine de secondes.

    Verser le liquide sur les poivrons et mixer à nouveau.

    Emplir douze petites verrines et laisser refroidir avant de réserver au réfrigérateur.

    Ajouter une pincée de gomasio au moment de servir.

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    Remarques :

    • La méthode utilisée pour les poivrons est la même que celle utilisée dans cette recette.
    • Le mélange des textures, croustillante pour les noisettes, mousseuse pour le poivron, est très agréable.Concours_souvenirs_vacances_120_
    • Parfaite pour un apéritif d'été, cette mousse trouvera parfaitement sa place pour les recettes de vacances, autrement dit le concours lancé par www.750g.com
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