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  • Repas amer ( N. APPANAH)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Le hasard a voulu que j'apprenne dernièrement le Prix du roman FNAC 2007 ait été décerné à Natacha APPANAH pour son roman, Le Dernier Frère. Or Natacha APPANAH, je l'ai quant à moi découverte cet été, avec son premier roman, Les Rochers de Poudre d'or. Un roman absolument magnifique, bouleversant et terrible. L'auteur, mauricienne, a décidé d'écrire sur un aspect méconnu de l'histoire de l'Île Maurice, ce moment où la "traite des noirs" a cédé la place à la "traite des Indiens". De pauvres gens, rêvant d'Eldorado, de "rochers sous lesquels on trouvait de la poudre", et qui se sont retrouvés exploités dans les champs de canne à sucre mauricien.

    Dans son premier roman, Natacha APPANAH a choisi de suivre les destinées de quatre personnages : Vythee, parti retrouver son frère sur l'île, Badri, un simple d'esprit passionné par le jeu de cartes, Chotty, condamné à être l'esclave d'un riche paysans pour payer la dette de son père mort, et Ganga, qui a fui le bûcher où la mort de son époux la condamnait. Le roman n'est pas très long, mais il est intense? Rude, brutal, éprouvant. on le referme avec la rage au ventre et de la pitié plein les yeux.

    Le passage que j'ai choisi se situe plutôt vers la fin, quand les indiens sont parvenus à "Mérich". C'est la première journée des nouveaux arrivants.  Voici donc un :

    REPAS AMER

    Le travail était très irrégulier. Les anciens étaient rentrés dans le champ, créant un vide derrière eux, tandis que les nouveaux peinaient, avançant péniblement. Parfois, de rage, comme le vieux pêcheur, à la droite de Vythee, ils s'emparaient de la canne, la secouaient et essayaient de la briser à deux mains en lançant les pires injures. Alors, maligne, elle se courbait, la peau se fendait, elle émettait un craquement mais elle ne se cassait pas. Vythee ferma les yeux, se concentrant sur son travail... Un coup sec, en biais, sous le noeud. Sans trembler... Ferblanc cria alors : "Repas !"

    Les Indiens cessèrent immédiatement et se regroupèrent à côté de la charrette. Badri avançait péniblement mais Ferblanc l'arrêta.

    "Toi, tu continues !

    - Mais à manger, sahib ! A manger !

    - Pas travail, pas manger. C'est comme ça, ici."

    Badri se mit à pleurer. Comme sur le bateau quand les officiers l'avaient tabassé et délesté. Il s'assit sur le bord de la route et enfouit sa tête dans ses mains. Das donna un coup de coude à Vythee.

    "Mange, petit ! Avale. T'auras rien avant quatre heures. Mange !

    - Mais Badri...

    - Laisse. Ça arrive à tout le monde. Faut s'habituer. Quand on ne travaille pas, on ne mange pas.

    - Mais nous venons d'arriver, Das. Badri est jeune, il ne sait pas...

    - Et alors ? Qu'est-ce que tu croyais ? Qu'on allait t'accueillir avec des guirlandes de fleurs et des chants ? Qu'on allait dire... oh, c'est des nouveaux, laissons-leur une chance..."

    Das mangeait tout en parlant. Il avalait de grandes parts de galettes sucrées, emplissait ses joues jusqu'à ce qu'elles gonflent, et buvait de l'eau avec des bruits de succion.

    "Nouveaux ! Nouveaux ! Faut travailler, petit, comme les autres. T'es pas là pour faire le beau et personne n'est là pour toi. Mange, idiot. Mange."

    Les yeux de Vythee s'embuèrent bien malgré lui. Tout le monde avalait sa croûte et lentement il fit de même. Si la journée devait être comme cette première heure, il en aurait besoin. Autour de lui, c'étaient des champs à perte de vue et un peu plus bas, il y avait une sorte de tour en pierres grises. Et plus loin, il y avait cette bande bleue.

    "Ça ? C'est la mer, petit. La tour, c'est la cheminée de l'usine.

    - Quelle usine ?

    - Mais... tu viens d'où, toi ?

    - Des collines de Parvi.

    - C'est où, ça ?

    - Pas très loin de Madurai. Chez moi, les cannes sont...

    - Arrête. Ça ne m'intéresse pas. L'usine, c'est là où l sucre est fait. Après la coupe, on ira travailler là-bas.

    -Ah...

    - Oui, ah...

    - Tu as été à la mer, là-bas ?

    - Non.

    - Pourquoi ?

    - Pourquoi ? Pourquoi ?! Petit, tu ne peux pas sortir du domaine. C'est fini. Tu restes là, tu dors là, tu travailles là...

    - Et si je demande au sahib Rivière...

    - Ha, ha ! le sahib Rivière...

    - Mais mon frère m'attend à Mont Trésor !!

    - Quoi ?

    - Oui, c'est pour lui que je suis là. Il est parti il y a quatre ans et il m'a écrit pour me dire de venir le rejoindre."

    Das allait lui rétorquer qu'il pouvait toujours attendre et que, frère ou pas, Vythee devait rester ici, à Poudre d'or, mais quelque chose l'en empêcha.

    Quelque chose dans les yeux de Vythee. Une sorte de vide qu'il avait déjà vu auparavant, dans ceux de Roy, dans ceux des autres Indiens dans la cale pourrie du Futay Mubarak il y a sept ans...

    A chacun son illusion. A certains de l'or sous les rochers, à d'autres des frères...

    Das avala sa dernière bouchée, allongea ses jambes à même les feuilles coupantes.

    "Oui, peut-être qu'il faut demander à M. Rivière, petit..."

    Le travail reprit une demi-heure après. A midi, ils s'arrêtèrent et s'installèrent sous le grand banian  au bord du champ. Badri eut droit à sa galette, cette fois-ci. Certains s'assoupirent mais Vithee ne pouvait détacher ses yeux de cette bande bleue à l'horizon. Peut-être que derrière, là-bas, se trouvait l'Inde...

    Après la pause, ils travaillèrent encore quatre heures et quand le soleil commença à descendre et que la bande bleue au fond prit une couleur orangée, Ferblanc aboya d'autres ordres.

    " C'est fini, Das ?

    - Non. Il faut que tu ailles chercher de l'herbe. Va de ce côté-ci. Rapporte des choses assez vertes et tendres. C'est pour les chevaux du sahib."

    Quand ils eurent terminé, la nuit était déjà là et la lanterne de Sanspeur était de retour.

    La charrette les attendait un peu plus loin et ils s'aidèrent mutuellement pour y monter. Vythee reconnaissait la même pénombre qu'ils avaient vue disparaître ce matin, les étoiles qui s'étaient éteintes devant l'aube étaient revenues, tout aussi brillantes. Il comprit alors pourquoi il devait regarder la nuit.

    Au camp, ils eurent le même riz jaunâtre que la veille. A côté du puits où Das se lavait les pieds, Vythee vient s'asseoir. l'air frais lui fit du bien.

    " C'est la même chose demain ?

    - Oui, petit.

    - Et jusqu'à quand ?

    - Ça fait sept ans que ça dure pour moi, petit."

    Natacha APPANAH, Les Rochers de Poudre d'or, 2003

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  • Pêches de vigne en gelée de menthe

    Imprimer Catégories : Desserts

    La saison des pêches de vigne est aussi brève que goûteuse. J'ai la chance d'avoir "une filière" qui me permet de les récupérer tout juste cueillies. Les fruits tiennent au creux de la main, révèlent une chair violacée et, surtout, sont éphémères : la pêche de vigne se conserve mal. Je l'ai déclinée sous deux formes : en glace et en salade. Les ingrédient étaient les mêmes, seules changeaient la présentation et la température.

    Voici donc les :

    PÊCHES DE VIGNE EN GELÉE DE MENTHE

    Pour 6 verres, il faut :

    • une dizaine de pêches de vigne
    • 200 ml d'eau
    • une dizaine de feuilles de menthe
    • 5 cuillerées à soupe de sucre blond
    • 2 feuilles de gélatine

    Peler les pêches et les couper en petits morceaux.

    Faire bouillir l'eau et y laisser infuser la menthe entre cinq et dix minutes. Ôter les feuilles et verser le sucre. Porter à ébullition le sirop puis le retirer du feu. Attendre quelques instants avant d'y faire fondre la gélatine (préalablement trempée dans de l'eau froide).

    Disposer dans de petits verres les morceaux de pêche puis arroser de sirop tiède. Laisser refroidir avant de garder au froid jusqu'au moment de servir.

    Salade_p_ches

    Remarques :

    • C'est délicieusement frais, la gelée comme le léger parfum de menthe.
    • Ne pas hésiter à sucrer davantage si les pêches ne vous le paraissent pas assez.
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  • Le bonheur du risotto (A. GIROD DE L'AIN)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    "Tu lis quoi ? - Le dernier bouquin d'Alix Girod de l'Ain, tu sais la... - Oui, oui, c'est bon, je sais qui est Alix Girod de l'Ain !"

    Vous voyez ! Même mon mari, cet homme qui ne lit que Beaux-Arts et L'Equipe, et puis aussi France Football, mais ponctuellement et uniquement l'édition du mardi, pas celle du vendredi, il n'y a rien, même lui, disais-je, connaît Alix Girod de l'Ain. Et pourtant, ce n'est pas lui qui lirait une de ces "conn..." de magazine de bonne femme, non, lui, il lit des trucs sérieux. Vous avez vu la dernière couverture de Beaux-Arts, qui sous l'accrocheur titre "Sexe et arts" présente une jeune femme asiatique et dénudée vantant les vertus du bondage ? On sent le côté sérieux de la chose, non ? Et dois-je vous rappeler que le métier de Catherine Millet, c'est rédactrice en chef de Art-Press ?

    Enfin, bon, tout ça pour vous dire que celui qui lit ELLE tous les lundis matin ne peut ignorer l'existence - et surtout la plume - d'Alix Girod de l'Ain, dite AGA. Sa spécialité ? l'air du temps, mêlé d'une touche de vie familiale, à la sauce rigolote. Ses articles sont souvent drôles, voire loufoques, avec ce petit grain de folie presqu'anglo-saxon. Il y a du P.J. Woodehouse et du Woody Allen dans ses papiers. Elle n'a qu'un seul défaut : donner une apparence de facilité à sa prose qui laisse croire que tout le monde peut faire pareil. Ce qui donne des choses beaucoup moins réussies (doux pléonasme) que ce soit dans la presse ou même sur certains blogs... Cela peut donner au mieux de l'amusant déjà-lu, au pire du lourd plagiat.

    Quand le docteur AGA n'écrit pas dans ELLE, elle tâte du roman. Dans lequel elle conserve ce qui a fait son succès : plume vive, délires en tous genres, et un zeste de vie personnelle, le tout mâtiné d'une sauce à l'air du temps. Sainte Futile ne fait pas exception à la règle : Pauline Orman-Perrin, dite POP, traîne une solide réputation de journaliste rigolote au magazine Modelle. Sa rencontre avec Dieu (en clone de Lagerfeld) va l'obliger à revoir ses priorités et infléchir le cours de sa vie... Vous devinez la suite : c'est très drôle, caustique, plein d'auto-dérision, et on passe un très bon moment.

    Le passage que j'ai choisi de vous présenter marque le neuvième jour de la quête de sens de POP. C'est un repas en famille, avec son mari et ses deux enfants. Voici donc :

    LE BONHEUR DU RISOTTO

    - Je te ressers du risotto, mon amour ?

    Pierre tendit son assiette, abasourdi.

    - Tiens, un petit supplément de morilles, tu serais pas contre, trésor ?

    J'avais écouté mon instinct. Et mon instinct m'avait dicté qu'il était temps de nourrir ma famille avec de la vraie nourriture et des produits nobles, rien qui sorte d'un sachet et qui se mélange avec l'eau de la bouilloire, en tout cas.

    D'où l'introduction de cette chose inhabituelle sous notre toit : un livre de cuisine.

    D'où ce risotto, préparé selon les règles de l'art, oignon émincé, riz arborio revenu dans le beurre, vin blanc juste étuvé, véritable bouillon à base d'authentique carcasse de poule (tête du boucher quand j'avais demandé ça, dédaignant notre rituel "lundi c'est poulet cuit") et l'équivalent de trois mois d'allocs en morilles brossées-mais-surtout-pas-lavées au dernier moment. Une heure quarante de courses + préparation départ arrêté. Mon instinct m'avait également ordonné de distribuer des portions normales, contrairement à cette vieille habitude de ne servir Pierre qu'en dernier, après les enfants, quand il ne reste que deux grosses cuillerées à soupe dans le plat, histoire de l' "aider à perdre du poids".

    Je regardai mon mari avaler le contenu de son assiette, frétillant de bonheur, et l'image de Prout le chien refusant de croire à sa chance devant un os de gigot se superposa à la sienne.

    Non, Pauline, pas ça.

    Mon instinct venait de me dicter d'arrêter de prendre mon époux  pour une sorte d'animal familier, un peu pataud mais si attachant. Depuis de trop longues années je traitais cet homme magnifique en labrador géant, songeai-je en le voyant attraper une morille entre deux doigts pour la sucer goulûment. Son geste me donna une autre idée, pour plus tard. Là aussi, mon instinct m'intimait l'ordre de me ressaisir, de renouer avec des débordements érotiques un peu perdus de vue ces derniers temps.

    En me déplaçant dans la cuisine, je cherchais à adopter des poses gracieuses, comme ces dames impeccables en couverture des catalogues d'arts ménagers des années 50. Finie, l'échevelée-débordée meuglant à ses proches de remplir le lave-vaisselle parce qu'elle en a ras le pompon de tout faire, bordel. Un tablier, il fallait absolument que j'achète un tablier, me dis-je. Et aussi des ballerines à bout pointu pour lever joliment la patoune arrière devant l'évier. Réenchanter le réel passait par de petites choses, des efforts minuscules de ce type suffiraient à faire circuler un grand vent de bien-être, oui, comme un souffle d'amour tout autour des miens.

    Alix GIROD DE L'AIN, Sainte Futile, 2006.

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  • Petits choux au chorizo

    Imprimer Catégories : Apéritif

    N'allez pas imaginer que je sois dans ma période chorizo ! Ou plutôt si, imaginez-le donc : chorizo, ça évoque le Sud, les vacances, bref, toutes ces choses qui vont bientôt nous sembler si lointaines... L'idée, je l'ai piquée à Choupette - vous savez, Choupette, celle qui fait un blog tellement beau, tellement appétissant, tellement sympathique que des imbéciles se croient obligés d'en créer un autre pour recopier INTÉGRALEMENT ses textes et photos... Elle suggérait pour les gougères de varier les plaisirs : au lieu du traditionnel fromage, pourquoi ne pas utiliser des tomates séchées, des anchois, des olives et bien d'autres choses ?

    C'est ainsi que j'ai proposé lors d"un apéritif ces choux au chorizo. Je vous conseille également la version aux olives, vertes ou noires, et aux tomates séchées. Pour la pâte, c'est simple : j'ai exhumé le polycopié (les plus de trente ans comprendront) de mes cours d'EMT de cinquième - trimestre pâtisserie. La recette n'a jamais varié et toujours réussi ! voici donc les :

    PETITS CHOUX AU CHORIZO

    Pour une vingtaine de choux, il faut :

    • 4 oeufs
    • 140 g de farine
    • 90 g de beurre demi-sel
    • un quart de litre d'eau
    • 100 g de chorizo tranché fin

    Porter l'eau à ébullition avec le beurre. Lorsqu'il est fondu, retirer la casserole du feu et y verser la farine d'un seul coup. remuer énergiquement.

    Faire dessécher la pâte quelques instants sur feu doux puis retirer du feu et ajouter les oeufs un à un, en mélangeant bien entre chaque oeuf.

    Préchauffer le four à 180°.

    Découper en lanières le chorizo et l'intégrer à la pâte à chou.

    Former des petits choux à l'aide d'une cuillère à café ou d'une poche à douille.

    Enfourner et laisser cuire trente minutes sans ouvrir le four.

    Servir à peine refroidi (c'est meilleur).

    Choux

    Remarques :

    • Ne cédez pas à la tentation de trop charger en garniture : le chou ne gonflerait plus !
    • Prévoyez plusieurs fournées : ça part très vite !
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  • Brochettes de Saint Jacques au chorizo

    Imprimer Catégories : Poissons

    Bon, eh bien voilà, nous sommes lundi, le temps est gris, le rentrée (des classes) approche à grands pas. Les photos de vacances semblent déjà loin (1, 2 et 3) mais pourtant, il y a bien quelques manières de se rappeler que l'été n'est pas si lointain. Tiens, par exemple, en faisant ces brochettes originales et goûteuses et qui sentent bon le soleil. Voici donc les :

    BROCHETTES DE SAINT JACQUES AU CHORIZO

    Pour 4, il faut :

    • 16 noix de Saint Jacques
    • 16 fines tranches de chorizo

    Entourer chaque noix de Saint Jacques de la fine tranche de chorizo.

    Faire griller quelques minutes les brochettes, au barbecue ou à la poêle.

    Et c'est tout !

    Brochettes_st_jacques

    Remarques :

    • Évidemment, c'est enfantin, mais l'association Saint Jacques-chorizo est absolument délicieuse.
    • Petite précision quant à mes photos : si les brochettes sont plus "chargées" qu'annoncées, c'est que je vidais mon congélateur...
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  • Carnets de voyage : Cap Corse (3ème partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    Comme je vous l'annonçais hier, après la côte orientale, l'occidentale. La brutale, la sauvage, la méditerranéenne. Là où les routes sont de fins rubans qui semblent se perdre dans les rochers. Là où la mer, "la mer, toujours recommencée" est d'un bleu implacable et vient ronger les falaises, où les maisons s'accrochent vaillamment aux flancs des montagnes.

    De Tollare, empruntons toujours la D80 et partons à Centuri :

    Centuri_du_col_de_la_Serra

    Ce petit port se mérite, au détour d'une route qui n'en finit pas se retourner sur elle même. C'est le premier port français de pêche à la langouste, ce qui semble presque étonnant lorsqu'on arrive dans ce village de poupée.

    Port_de_Centuri

    Après Pino, c'est Minerbio et puis la marine de Barretali et sa plage de galets :

    Route_de_Pino___Nonza_2

    Et puis Canari, où la vue est à couper le souffle...

    Route_de_Pino___Nonza__3_

    Et enfin Nonza, vaillant village arrimé à son rocher, et dont la tour n'est pas à proprement parler génoise puisqu'elle fut construite, certes sur les ruines d'une autre, mais au XVIIIème siècle par Pasquale Paoli. C'est donc une tour Paoline.

    Nonza__1_

    La route se poursuit ensuite vers Patrimonio et Saint Florent, mais là, la civilisation et l'humain y reprennent leurs droits et mes photos n'ont plus lieu d'être...

    Pour finir, je vous laisse en compagnie de Jacques DUTRONC pour cet hymne d'amour qu'il a écrit à la Corse dans son album C.Q.F. Dutronc : Corsica, et qu'il chante ici avec le groupe Tavagna.

     

     


    Tavagna & J.Dutronc - Corsica
    envoyé par oggys

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (2ème partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    L'avantage du Cap Corse, quand vous résidez à la pointe, c'est d'avoir l'embarras du choix : vous pouvez partir aussi bien à gauche qu'à droite ! Sur la côte orientale, la terre vient plonger nonchalamment dans la mer Tyrrhénienne alors que sur la face occidentale, la montagne dégringole abruptement dans la Méditerranée.

    Je vous propose d'en découvrir d'abord la face tyrrhénienne. Empruntons donc la route D80 qui part de Bastia et permet de faire le tour du Cap. Là, se succèdent les petits villages plus jolis les uns que les autres : Miomo, Erbalunga, la marine de Sisco, celle de Santa Severa, celle de Meria... et arrêtons-nous un instant à Macinaggio :

    Maccinaggio

    C'est LE grand port du Cap. Il peut recevoir jusqu'à 200 bateaux et il y a foule aux terrasses et dans les petites boutiques du bord de mer - je conseille au passage la boucherie de M. ALBERTINI, où l'accueil est très sympathique et la viande excellente ! Tout le monde passe ou est passé à Macinaggio : Paoli lorsqu'il revint en Corse, Bonaparte et même l'impératrice Eugénie, de retour de l'inauguration du canal de Lesseps.

    De Macinaggio, on peut choisir de quitter la côte pour monter sur les hauteurs et avoir ainsi cette vue-là, depuis le petit village de Tomino :

    Maccinagio_vu_de_Tomino

    Macinaggio dépend de la commune de Rogliano, étonnant village, que dis-je, presque bourg, puisque c'est l'ancienne capitale du cap Corse : ce sont sept hameaux accrochés à flanc de montagne, avec des ruines de châteaux-forts et d'imposantes maisons.

    Rogliano___le_village

    On trouve notamment dans un des hameaux les vestiges d'un très beau couvent perdu dans la montagne et ouvrant sur la mer :

    Rogliano___le_couvent

    Et puis on arrive à la pointe du Cap :

    Plage_de_Barcaggio___pointe

    C'est la plage de Barcaggio, tout petit village tapi au bout du Cap, magnifique plage de sable blanc, eaux transparentes, où tout est calme et sérénité.

    Plage_de_Barcagio___village

    Je vous propose de refaire une halte à Tollare, en attendant demain que nous repartions sur la côte ouest...

    Tour_Tollare_nb

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  • Carnets de voyage : Cap Corse (1ère partie)

    Imprimer Catégories : Voyages

    Me voici de retour chez moi, avec bonheur. Non que je n'ai pas apprécié mes vacances, loin de là, mais j'avoue que je retrouve toujours avec joie ma maison. Je vous épargnerai le voyage de retour - les enfants couinant qu'ils veulent rentrer, et puis que non, ils voulaient rester là-bas - qui n'en finit pas pour m'arrêter simplement sur une image : le portillon qui s'ouvre sur l'allée en gravier et les glycines, les rosiers qui ont colonisé joyeusement la pergola en notre absence. Joli accueil.

    Les plus vifs, et les plus fidèles d'entre vous, n'auront pas manqué de deviner mon lieu de destination estival, évoqué dans un précédent billet : les parfums que j'y évoquais, empruntant les mots de Goscinny et Uderzo, c'était bien la Corse. Pourquoi la Corse, me direz-vous ? Des obligations familiales de la plus haute importance m'y attendaient : mon petit frère s'y mariait ! C'était donc l'occasion d'aller passer, en famille, une bonne quinzaine de jours à la pointe de la pointe de la Corse, j'ai nommé le Cap Corse.

    Le Cap Corse, c'est l'extrême-nord de l'île, l'île de l'île comme on l'appelle parfois (Isula di Isula), 306 km2, c'est-à-dire moins de 5% de l'ensemble de la Corse.

    C_te_est

    Imaginez une chaîne montagneuse qui plongerait dans la mer, 40 km de long pour une douzaine de kilomètres de large, sombre masse rocheuse en plein coeur du bleu. Imaginez des plages, des criques, des falaises battues par les flots, vous aurez une idée de cet endroit.

    C_te_ouest___vers_Pino

    Imaginez aussi 32 tours massives, montant la garde. Et des vignes qui prennent nonchalamment le soleil. Ainsi vous commencerez à vous faire une idée de ce que furent mes quinze jours de vacances...

    Route_de_Pino___Nonza

    C'est à la pointe du Cap que nous étions conviés : Tollare, plus exactement la marine de Tollare, rassemblée en arc de cercle autour de sa tour génoise.

    Tollare

    Je me suis bien évidemment intéressée à ces tours génoises qui peuplent la Corse : au XIIème siècle, la Corse, alors gérée par Pise, devint possession génoise, une domination qui durera cinq siècles. A cette époque, la Méditerranée était sillonnée par les pirates et, afin de se protéger plus efficacement, on imagina de construire des tours rondes qui permettaient de donner l'alerte quand les pirates approchaient des côtes : des feux s'allumaient de tour en tour et ainsi le comité d'accueil pouvait se mettre en place !

    Mais Tollare, ce n'est pas qu'une tour ! c'est aussi un petit port adorable :

    Tour_de_Tolare

    Une chapelle non moins mignonne :

    Chapelle_Ste_Anne

    Ou encore des maisons comme ça :

    Tollare___village

    D'ailleurs, si vous désirez plus d'information sur Tollare et la vie des environs, je vous suggère de vous rendre sur ce site : celui du Club Nautique de Tollare.

    Pour notre part, nous logions à quelques kilomètres de là, dans un gîte adorable :

    G_te

    Avec une vue superbe sur l'île de la Giraglia, qui constitue le point sur le I du Cap :

    Vue_du_g_te

    Tollare ne possède pas de plage de sable, contrairement à sa marine voisine : Barcaggio. Là, au bout d'un petit chemin qui serpente sous les arbustes, se révèle une plage enchanteresse, protégée par la Giraglia, bien sûr :

    Plage_de_Barcagio___Giraglia

    Peuplée d'habitants pour le moins insolites :

    Plage_de_Barcagio

    Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! la prochaine fois, je vous parlerai du reste, de la côte est, de la côte ouest, avec photos à l'appui. mais pour l'instant, repos ; après tout, je suis encore en vacances...

    Plage_de_Barcagio___village

    Adresses utiles :

    • http://location-cap-corse-giraglia.com/index.htm
    • http://perso.orange.fr/cntollare/Site%20Tollare.htm
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  • Souvenir de la journée du 4 Août

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Le soleil brillait depuis le matin. Un grand ciel bleu pur, qui venait se refléter dans la mer plus bleue encore. Mariage bleu, mariage heureux ? Un nouveau dicton à vérifier...

    Tollare

    Mais c'est en début d'après-midi que la journée a vraiment commencé. Pendant que le fiancé se préparait, aidé de ses témoins...

    Mariage_chemise

    ... la fiancée bouclait les derniers détails de sa tenue.

    Mariage_chaussure

    Et puis ce fut le départ vers la mairie, baignée de lumière, en plein soleil au bord de la mer. Là, on échangea les consentements...

    Mariage_mairie

    ... puis les anneaux...

    Mariage_anneau

    ... avant de repartir tous ensemble, après les coups de fusils, tirés pour porter bonheur aux mariés !

    Après l'apéritif, pris sous la protection de la tour génoise...

    Mariage

    ... ce fut le départ pour aller dîner.

    Mariage_sur_la_route

    Les tables étaient dressées...

    Mariage_paillote

    Les musiciens étaient prêts...

    Mariage_musiciens

    Et la fête a duré bien après le coucher du soleil sur la plage de Barcaggio, sous la protection de la Giraglia...

    Mariage_coucher_de_soleil

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