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  • Cookies inratables pour kermesse de fin d'année

    Imprimer Catégories : Desserts

    Comme le soulignait Gracianne voici quelques jours, les fins d'année sont dures pour les parents. Les fêtes et autres kermesses se multiplient, et avec elles les gâteaux. Depuis cette année, j'ai décidé de donner dans le gâteau individuel. Au lieu d'un gros gâteau divisé en douze portions, je propose douze petits gâteaux. J'ai déjà fait les muffins, je me suis tournée vers les cookies cette fois-ci. Mais attention, pas le petit cookie, non : le BIG cookie saturé de pépites de chocolat et moelleux à coeur.

    Bien évidemment, je me suis sacrifiée pour manger les plus petits afin que ne restent que les beaux, les dodus. Surtout que le cookie a cela de génial que, comme l'artichaut, il est très rentable : la pâte crue est délicieuse et cuit, il n'est jamais meilleur que juste sorti du four, avec les pépites fondantes... En plus, c'est le genre de chose absolument inratable. Voici donc les :

    COOKIES INRATABLES

    Pour une quinzaine de très gros cookies, il faut :

    • 200 g de beurre demi-sel
    • 220 g de cassonade (j'ai mêlé cette fois-ci 120 g de cassonade et 100 g de sucre blond)
    • une bonne cuillère à café de vanille en poudre
    • 2 oeufs
    • 150 g de farine + 150 g de farine à poudre levante
    • 200 g de pépites de chocolat
    • 2 cuillères à soupe de lait

    Préchauffer le four à 180° (th 6).

    Dans une terrine, mélanger le beurre fondu, la cassonade, la vanille et les oeufs. Ajouter les pépites de chocolat et le lait.

    Former des boules de pâte à l'aide d'une cuillère à soupe et les déposer sur la plaque couverte de papier sulfurisé. Les aplatir légèrement.

    Cuire une dizaine de minutes au four (les cookies doivent commencer à voir leur contour s'assombrir) avant de sortir les gâteaux et les laisser refroidir sur une grille. Renouveler l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

     

    Cookies

    Remarques :

    • Ce qui gâche le cookie, c'est la cuisson : il faut qu'il ait cet aspect "pas cuit" quand vous le sortez.
    • Si vous n'utilisez pas de beurre demi-sel, diminuez la quantité de sucre.

    Voir aussi Le secret des cookies moelleux

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  • Le goûter du géant (D. SETTERFIELD)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Alerte, alerte ! Chef-d'oeuvre en vue ! Je vous ai trouvé LE livre qui devrait occuper vos vacances ! Ou votre week end... ou votre samedi, si comme moi vous avez eu la chance d'avoir une journée à vous, totalement à vous, sans contraintes d'intendance telles que s'occuper des enfants, préparer les repas et autres menues babioles qui sont notre quotidien.

    Je disais donc : ATTENTION, CHEF-D'OEUVRE ! Clarabel en avait parlé, Agapanthe aussi, d'autres encore j'imagine, tant ce livre ne peut laisser indifférent. Achetez donc, que dis-je, ruez-vous donc sur Le Treizième Conte, de Diane SETTERFIELD, une enseignante anglaise spécialiste de littérature française, et qui réussit avec son premier roman un miracle, un roman magique sur le pouvoir des mots, la création artistique, les traumatismes d'enfance (encore eux, toujours eux - rappelez-vous Colette : "On ne guérit jamais de son enfance").

    "Il était une fois une maison hantée.. Il était une fois une bibliothèque... Il était une fois des jumelles..." C'est ainsi que Vida WINTER, écrivain consacrée mais retirée du monde, attire dans son antre Margaret LEA, qu'elle a choisi pour être sa biographe. C'est promis, elle lui dira tout, elle qui a toujours inventé sa vie au gré des interviews. Elle ne lui cachera rien, même si elle est intimement persuadée que "on peut dire la vérité beaucoup mieux avec une histoire"... Entre les deux femmes va s'établir une relation étrange, faite de fascination et d'admiration, de non-dits et de lourds secrets enfin révélés. En reconstruisant le passé de Vida WINTER, c'est le sien que Margaret va mettre à jour, dans un brillant jeu de miroirs où chacun montre une parcelle de vérité mais jamais la Vérité toute entière. Jusqu'au fameux treizième conte, ce conte manquant, celui qui ne fut jamais publié...

    Vous l'aurez compris, ce roman m'a transportée. Et comme je voulais faire partager cet enthousiasme, il me fallait un extrait de littérature gourmande. C'est ainsi que j'ai choisi un moment situé dans la première partie du roman. Margaret, quittant le manoir gothique de Vida WINTER, se rend sur les lieux de l'enfance de celle-ci : Angelfield. Le bâtiment est en ruines, ravagé par un incendie et laissé à l'abandon. Cependant, elle va y faire la connaissance d'un "gentil géant" qui, bien sûr, plus tard, trouvera exactement sa place dans l'histoire qu'elle est en train d'écrire... Voici donc :

    LE GOÛTER DU GÉANT

    Je courus.

    Je sautais par-dessus les trous dans le plancher, dévalai les marches quatre à quatre, perdis l'équilibre et me retins in extremis à la rampe. J'attrapai une poignée de lierre, trébuchai, me rattrapai, me précipitai de nouveau en avant. La bibliothèque ? Non. De l'autre côté. Sous une arche. Des branches de sureau et de buddleia s'accrochaient à mes vêtements, et je faillis tomber à plusieurs reprises en dérapant dans les gravats.

    Comme il fallait s'y attendre, je finis par m'étaler par terre, et un cri sauvage s'échappa de ma bouche.

    "Mon Dieu, mon Dieu ! Je vous ai fait peur ? Ô mon Dieu."

    Je regardai derrière moi, au-delà de l'arche.

    Penché au-dessus de la balustrade de la galerie, je vis non pas le squelette ou le monstre de mon imagination, mais un géant. Qui descendit l'escalier avec une certaine légèreté et enjamba délicatement les gravats pour arriver jusqu'à moi. Une terrible inquiétude se lisait sur son visage.

    "Seigneur !"

    Il devait faire plus d'un mètre quatre-vingt dix, et était tellement large d'épaule que la maison sembla soudain se rétrécir.

    "Je ne voulais pas... voyez-vous, j'ai simplement cru... Comme vous étiez ici depuis un certain temps, et... Mais peu importe. Dites-moi, vous êtes blessée ?"

    [...] Je remuai le pied, et une expression soulagée se lut sur son visage.

    "Dieu merci. Je ne me le serais jamais pardonné. Restez ici pendant que je... Je vais juste chercher... J'en ai pour une minute." [...]

    "J'ai mis la bouilloire à chauffer, annonça-t-il en revenant.[...]

    "Vous avez électricité, ici ? demandai-je, ébahie.

    - L'électricité ? Mais c'est une ruine !" Il me regarda, stupéfait, comme si une commotion consécutive à ma chute avait pu me faire perdre la raison.

    "J'ai cru vous entendre dire que vous aviez mis une bouilloire à chauffer.

    - Ah, je vois ! Non ! J'ai un réchaud de camping. J'avais même une bouteille Thermos avant, mais... (Avec un froncement de nez.) Le thé dans une Thermos, ce n'est pas très bon, pas vrai ? Est-ce que ça pique beaucoup ?

    - Un peu.

    - Voilà une grande fille. Une sacrée chute quand même. Alors, le thé... sucre et citron, ça ira ? Je n'ai pas de lait malheureusement. Pas de frigo.

    - Du citron, ce sera parfait. [...]

    - Confortable ?

    Je fis oui de la tête.

    - Merveilleux." Il sourit, comme si effectivement ce moment était merveilleux. "Bien, passons aux présentations. Mon nom est Love, Aurelius Alphonse Love. Appelez-moi Aurelius, je vous en prie, me dit-il, le regard plein d'attente.

    - Margaret Lea.

    - Margaret, répéta-t-il, avec un grand sourire. Splendide. Absolument splendide. Et maintenant, vous allez manger."

    Entre les oreilles du gros chat noir, il avait déplié une serviette, un coin après l'autre. A l'intérieur se trouvait une généreuse part d'un gâteau foncé et légèrement gluant. Je mordis dedans. Le gâteau idéal pour une journée froide : parfumé au gingembre, sucré mais fort. Mon hôte versa le thé dans deux jolies tasses en porcelaine. Il me tendit un bol rempli de morceaux de sucre, puis il sortit de sa poche de poitrine un petit sac en velours bleu qu'il ouvrit. Sur le velours reposait une cuiller en argent dont le manche était orné d'un A allongé qui avait la forme d'un ange stylisé. Je la pris, tournai mon thé, avant de la lui rendre.

    Tandis que je mangeais et buvais, l'homme s'assit sur le second chat, qui prit tout à coup l'air mutin d'un chaton sous son imposant tour de taille. Il mangeait en silence, proprement et avec beaucoup de concentration, me regardant manger, moi aussi, soucieux de me voir apprécier son gâteau.

    " C'était délicieux, dis-je. Fait  maison, je suppose ?" [...]

    Mon compagnon s'essuya les doigts sur sa serviette avant de la secouer et de la replier en quatre. "Ça vous a plu alors ? C'est Mrs Love qui m'a donné la recette. Je fais ce gâteau depuis que je suis tout petit. Mrs Love était une merveilleuse cuisinière. Une merveilleuse femme, pour tout dire. Bien sûr, elle n'est plus des nôtres désormais. Un bel âge pour mourir... Encore que... On aurait pu espérer... Mais le destin l'a voulu ainsi.

    - Je vois", dis-je, bien que rien ne fut moins sûr. Mrs Love était-elle sa femme ? Mais il avait dit qu'il faisait son gâteau depuis son plus jeune âge. Sa mère ? Impossible, il ne l'aurait pas appelée Mrs Love. Deux choses étaient claires, cependant : il l'avait aimée, et elle était morte. "Je suis désolée", dis-je.

    Il accepta mes condoléances d'un air triste, puis son visage s'illumina. "Mais c'est un hommage adéquat, vous ne trouvez pas ? Le gâteau, j'entends.

    - Certainement. C'était il y a longtemps ? Que vous l'avez perdue ?

    - Presque vingt ans, dit-il au bout d'un instant de réflexion. Pourtant j'ai l'impression que c'est beaucoup plus ancien. Ou le contraire. Ça dépend de la façon dont on voit les choses.

    Diane SETTERFIELD, Le Treizième Conte, 2007.

    Index des textes de littérature gourmande

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  • Des téléphones portables, des Stones et d'une tarte au chocolat...

    Imprimer Catégories : Desserts

    Je ne voudrais pas avoir l'air de la ramener avec cette affaire de Paris HILTON et son téléphone portable, mais je pense cependant qu'il s'agit là d'une affaire de génération... Je m'en faisais la remarque pas plus tard que lundi dernier...

    Je me trouvais alors sur la pelouse du stade de Gerland, en train de me trémousser au son du plus grand groupe de rock du monde, logonoyée dans une foule aussi bigarrée dans son aspect vestimentaire que dans ses âges : cela allait du costume-cravate du quadragénaire au fan des Stray Cats en santiags, la soixantaine bien tassée. Plus quelques minets brushingués, puisque c'est ainsi que les 16-18 ans se coiffent, et des familles entières exhibant leurs tee shirts qui tiraient la langue... Moi, j'avais ressorti ma panoplie de d'jeune, avec mon jeans déchiré, mon sac à dos et mon Kway (ce qui me fut très utile durant la première partie car, même si Starsailor propose une pop bien sympathique, cela vous avait quand même un peu un côté "Danse de la pluie")... Heureusement, le ciel sut se tenir et, aux premiers riffs de Start me up, la pluie laissait la place à Mick et ses copains.

    Donc, disais-je, l'ultra-nécessité du téléphone portable au détriment de son bien-être personnel doit vraiment être affaire de génération. C'était net : les plus de vingt-cinq ans ont passé la soirée bras levés, à taper dans leurs mains, danser et hurler (plutôt que chanter) les immortels refrains, les moins de vingt-cinq ans ont passé la soirée bras levé (au singulier), à photographier, enregistrer ou filmer le concert avec leur téléphone portable !

    Récapitulons pour ceux qui n'auraient pas pris conscience de l'absurdité du phénomène : ils ont payé 75€ leur place (premier prix, sur la pelouse), tout ça pour tendre le bras et vérifier périodiquement que oui, la photo était bonne, le son aussi, l'image top, tout ça sur un pauvre écran de 3 centimètres sur 3 dans le meilleur des cas ! Franchement cela m'atterre : le plaisir naîtrait donc aujourd'hui non de savourer l'instant présent mais de pouvoir montrer à d'autres qu'on y était ? Déprimant. Pour se requinquer, je vous propose une énième variation autour de la tarte au chocolat, toujours ultra simple et spéciale fainéante. voici donc la :

    TARTE AU CHOCOLAT PLUTÔT BIEN SUCRÉE

    Pour 6, il faut :

    • un rouleau de pâte sablée
    • 200 g de chocolat
    • une boîte de lait concentré sucré

    Étaler la pâte et la faire cuire une vingtaine de minutes après l'avoir piquée et recouverte d'éléments l'empêchant de gonfler.

    Dans une casserole, verser le lait concentré, ajouter l'équivalent en eau en utilisant la boîte en doseur et faire chauffer. Lorsque c'est chaud, y faire fondre le chocolat coupé en petits morceaux.

    Verser l'appareil sur le fond de tarte et laisser refroidir.

    Tarte_au_chocolat

    Remarques :

    • Comme je le disais dans mon préambule, un peu sucrée pour les vrais amateurs de chocolat dont je suis...
    • Penser à la garder au frais, sinon le chocolat est un peu écoeurant tiède.
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  • Daïkon à la mode de Feuilly

    Imprimer Catégories : Entrées

    Ça y est, les Bios de Feuilly ont frappé ! Mais qui sont-ils ? vont se demander certains... Alors j'explique : les Bios de Feuilly, c'est le nom de l'A.M.A.P. qui vient de se créer dans mon quartier. Réactions en chaîne : qu'est-ce qu'une A.M.A.P. ? C'est une Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne. Le principe est celui d'un partenariat entre un groupe de consommateurs et une ferme. Le paysan vend directement sa production aux consommateurs, lesquels se sont engagés à acheter sa récolte. Pour le moment, celle des Bios de Feuilly, débutante, propose des paniers-test. Je précise qu'il était facile de nous reconnaître mardi soir, puisque nous avions tous notre panier (d'osier bien sûr) au bras... Dans le mien, il y avait pour 15€ de légumes : pommes de terre, carottes, radis, tomates, choux de printemps, salades en quantités, oignons frais, basilic, persil et... radis japonais.

    Et là, question : "Mais qu'est-ce qu'on va en faire ?" Moi, très pro, genre "je ne me laisse démonter par rien", je lance : "Eh bien, il n'y a qu'à les râper et les manger comme ça, c'est bien ce qui accompagne les sashimis dans les restos japonais, non ?" On m'a regardé, l'air de dire "Fais-y donc, qu'on voit" et je suis rentrée avec mes kilos de légumes au bout du bras et mes gamins autour.

    Une fois à la maison, je me suis penchée sur la question. D'abord j'ai acheté le dernier SAVEURS, du mois de JuinSaveurs, où il y avait un dossier sur les "légumes d'ailleurs : osez l'Asie". Bingo ! Ça parlait bien du radis japonais. En substance, on nous disait que c'était bon pour la santé, mais là, mon cerveau a lancé un message d'alerte : généralement, quand on nous dit que c'est bon pour la santé, c'est une manière de nous conditionner à manger des trucs immangeables justement. Donc le radis blanc - ou daïkon - est un  radis japonais blanc au goût poivré. On mange ses feuilles et ses tiges, riches en vitamine C, calcium et fer, et ses racines, crues ou cuites, râpées, marinées, bouillies, etc... Un légume polyvalent, donc... Selon SAVEURS, il est fantastique cru pour faciliter la digestion et améliorer l'haleine, l'une allant souvent de pair avec l'autre, il faut le dire.

    Donc hier soir, après quelques questions insidieuses de mes voisins du genre "Alors, tu l'as mangé, toi, le truc japonais ?", je me suis lancée. Plus exactement, j'ai lancé mon cher époux dans le lavage, l'épluchage et le râpage de la chose pendant que je me lançais pour ma part dans le bain des enfants et l'apéro.

    Première constatation : avec les trois radis, il a obtenu un petit bol de daïkon. Deuxième constatation : lesquels sentaient très TRÈS fort le radis... "Saveur poivrée", qu'ils disaient, tu parles ! Ça ARRACHAIT, purement et simplement ! Impossible de manger ça tel quel, c'était sûr.. J'ai donc décidé de l'ébouillanter, puis de mitonner une petite sauce vaguement extrême-orientale et... c'est devenu absolument délicieux ! Voici donc le :

    DAÏKON A LA MODE DE FEUILLY

    Pour 2, il faut :

    • 2 ou 3 radis blancs
    • une demi-cuillère à soupe de miel
    • une cuillère à soupe de citron vert
    • une cuillère à soupe de citron jaune
    • une cuillère à soupe de sauce Kikkoman
    • une cuillère à soupe d'huile de noix

    Laver, éplucher et râper les radis. Les disposer dans une passoire.

    Faire bouillir de l'eau puis passer les radis sous cette eau bouillante (méthode évitant de sortir une casserole supplémentaire). Immédiatement après, rafraîchir les radis en les passant sous l'eau froide, voire glacée.

    Laisser égoutter et préparer la sauce. Dans un bol, verser le miel, les deux citrons et mélanger bien. Ajouter ensuite la sauce Kikkoman et mélanger encore avant de terminer avec l'huile de noix.

    Presser bien les radis pour évacuer toute l'eau puis les mélanger avec cette sauce. Laisser reposer au frais un petit quart d'heure (le temps de prendre l'apéro, donc...) puis servir.

    Daikon_sauce_Feuilly

    Remarques :

    • Ébouillanter le radis le transfigure : il devient tout doux, fondant et s'accorde merveilleusement bien avec la saveur à la fois douce et acide de la sauce
    • En ce qui concerne l'huile de noix, essayer de trouver une huile bio : la peau des noix a été ôtée et l"huile est douce, sans aucune amertume
    • S'il y a parmi mes lecteurs des habitants de Saint Priest que les Bios de Feuilly intéresseraient, voici l'adresse :
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  • Jardinière du soleil

    Imprimer Catégories : Légumes

    On a les priorités qu'on peut. Je lisais hier dans mon ELLE que Paris HILTON avait bien des problèmes. Non seulement on l'a emprisonnée comme une vulgaire anonyme nonobstant sa qualité de riche héritière accessoirement star du X amateur, mais en plus, elle a la peau sèche ! Et pourquoi ? La réponse est simple : elle n'est pas autorisée à utiliser sa crème hydratante ! Les prisons américaines sont décidément sans merci. Par contre, pour des raisons qui auraient plus ou moins à voir avec le médical (pois chiche du cerveau ne supportant pas l'enfermement sans doute), elle est autorisée à conserver son téléphone portable, ce qui lui a permis de faire part à un magazine américain de cette information cutanée de première importance. On le voit, donc, les priorités de chacun sont différentes. Moi, j'aurais choisi le mutisme téléphonique au profit de l'hydratation de mon épiderme. Il est vrai que je me dois de l'entretenir, avec ce temps qui court, court, qui nous rend sérieux... et me condamne à recevoir certains magazines...

    C'est donc, soyons clairs, dans un souci de préservation de mon capital-beauté que je vous propose la recette suivante. La jardinière, c'est simple comme tout. L'amusant, c'est de la détourner : au lieu des traditionnels pommes de terre, carottes, petits pois et lardons, j'ai substitué des légumes qui sentent le Sud : courgettes, poivrons... Voici donc ma :

    JARDINIÈRE DU SOLEIL

    Pour 4, il faut :

    • une belle courgette
    • trois ou quatre carottes
    • un poivron rouge
    • une échalote
    • 100 g de lardons de bacon
    • 2 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • sel, poivre

    Couper en petits dés les légumes que vous aurez préalablement lavés et épluchés.

    Verser une cuillère à soupe d'huile d'olive dans une poêle creuse. Y faire revenir les échalotes, puis ajouter les carottes et laisser cuire cinq minutes avant d'ajouter les dès de bacon. Laisser mijoter à feu doux. Saler et poivrer.

    Attendre dix minutes avant d'ajouter les dés de courgette, puis dix minutes encore pour le poivron.

    Arroser d'une cuillère d'huile d'olive. Vérifier l'assaisonnement avant de servir, chaud, tiède ou froid.

    JARDINIERE_ENSOLEILLEE

    Remarques :

    • J'ai utilisé des dés de bacon car c'est ce que j'avais dans le frigo !
    • Le poivron doit rester un peu croquant sous la dent.
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  • Ô rage, ô désespoir, ô...

    Imprimer Catégories : Les chroniques de Ronchonnette Casse-Bonbons

    Hier soir, rentrant chez moi après une - très - longue journée (stage oblige), j'ai trouvé un magazine dans ma boîte aux lettres. "Tiens, me dis-je, un nouveau truc à lire, quelle bonne idée !" C'était avant que je n'ôte la pellicule plastique... une gentille lettre de je ne sais quel organisme financier auquel, vraiment, par le plus grand des hasards j'aurais pu faire affaire une fois il y a des siècles -vous me connaissez, je ne dépense plus un sou ! - m'informait qu'il avait le plaisir de me faire un nouveau mensuel qui ne manquerait certainement pas de me plaire, car il semblait fait pour moi.

    En couverture, Jane BIRKIN. Jusqu'ici tout allait bien. Puis le titre, en grosses lettres rouge et jaune : Vivre Plus. Déjà là, j'avoue, j'ai commencé à tiquer. Ça vous avait un côté Notre Temps qui ne me semblait pas tout à fait le mien encore, le genre "le magazine de la retraite heureuse" si vous voyez le genre... Et puis le choc : en petits caractères majuscules cependant, en blanc sur le fond vert (l'espoir) : "La vie s'invente après quarante ans !"

    Quoi ??? Qui avait l'outrecuidance de me proposer un magazine pour l'après-quarante ans ? Qui est-ce qui, dans son cerveau, malade certainement, avait pu imaginer - et je dis seulement imaginer - que j'aie plus de quarante ans ???

    Le premier choc passé, je me suis attardée sur la couverture : "COUPLE, si différents, si bien ensemble !" Ouais, ouais... "Jane Birkin : "le secret de ma forme, c'est l'enthousiasme", ça, ça marche aussi sur ma fille, qui a sept ans et demi ! "Vous vous remariez : choisissez bien votre contrat", non, le premier fonctionne encore pas mal.

    Curieuse par nature, j'ai cependant décidé de poursuivre plus avant mon exploration : "Hormones capricieuses ! les hommes aussi" m'a bien fait glousser. "Sexualité : quand la pudeur revient" m'a fait peur... "Cuisine : vive les verrines" m'a bien évidemment attirée...

    Vous l'aurez compris, le premier choc, que dis-je, le premier tremblement de terre passé, je l'ai feuilleté, ce magazine. Tiens, j'en attendrais presque avec impatience celui du mois prochain, le test "Savez-vous déconnecter ?"

    la réponse est bien évidemment oui, puisque j'ai réussi à faire abstraction du fait que, si je me rapproche - un jour - des quarante ans, je ne les ai pas et que pourtant, je lis un magazine pour eux ! Mais il manque cependant l'indispensable du magazine digne de ce nom : l'horoscope ! est-ce à dire qu'après quarante on n'a plus d'avenir ???

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  • Brioche toute simple

    Imprimer Catégories : Desserts

    Parfois il me prend des idées de simplicité. "Tiens, me dis-je l'autre jour en retrouvant au fond d'un de mes placard du sucre d'érable ramené du Québec, et si je faisais une brioche au sucre ?" Aussitôt dit, aussitôt fait !

    Pour la brioche, ce fut simple : j'ai repris la recette du chinois, de elle même empruntée à Manue. Pour le final, ce furent quelques gros grains de sucre délicatement déposés en surface. Les plus sages la mangèrent nature, les autres y mirent du chocolat, certains réclamèrent de la confiture ou, pire, du Nutella. Voici donc la :

    BRIOCHE TOUTE SIMPLE

    Pour la brioche, il faut :

    • 55 g de beurre fondu
    • un gros oeuf + un autre
    • 10 cl de lait tiède
    • 25 g de cassonade
    • un demi-cuillère à café de sel
    • 260 g de farine
    • un sachet de levure de boulanger
    • 40 g de sucre en gros grains - ou mieux, du sucre d'érable !

    Mettre dans la MAP le beurre, l'oeuf, le lait, le sucre, le sel, la farine et la levure. Lancer un programme "Pétrissage ou pâte seule".

    Sortir le pâton et le pétrir avant de former trois boules.

    Disposer les boules dans un moule à cake (j'ai choisi mes moules Panibois) et laisser gonfler une bonne heure et demie.

    Préchauffer le four à 180° (th 6). Badigeonner la brioche de l'oeuf battu et déposer délicatement les petits grains de sucre. Cuire une bonne demi-heure.

    BRIOCHE

    Remarques :

    • Pas grand-chose à dire, sinon qu'elle était parfaite...
    • Certains m'ont suggéré d'ajouter des pépites de chocolat, mais je pense que la pâte en aurait été moins aérée.
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  • Grand concours fraisier !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    bandeaufraises

    Connaissez-vous 750g.com ? Quoi, vous ne connaissez pas ? C'est un site très sympathique, tenu par une personne non moins sympathique : Damien. Comme Superman ou Spiderman ou tout autre héros en -man (non, je n'ai pas dit Oscar Goldman), Damien a une double activité : le jour, il est professeur de cuisine au lycée hôtelier de Soissons et le soir (ou à tout autre moment, je ne vis pas à ses côtés pour le savoir...), il se métamorphose en Chef Damien et s'occupe du site 750g.com.

    On y trouve plein de choses très sympas sur ce site : des recettes, des conseils de lecture, des interviews de chef... et de blogueurs (euses), bref, un site très agréable. Et ne voilà-t-y pas que le site a décidé de lancer un concours : Ramène ta fraise ! Le but du jeu : proposer une recette à base de fraises. Le premier prix : un cours de cuisine pour deux personnes avec Christophe FELDER himself ! Les dix suivants recevront le livre de Christophe FELDER sur les macarons.

    Ram_nefraises

    Alors voilà : vous avez jusqu'au 14 juillet pour participer !

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  • Quiche de la mer zen

    Imprimer Catégories : Entrées

    "Mais c'est quoi, ça ? tu fais une fixation sur le tofu ?" s'interrogeait mon cher époux l'autre samedi alors que je rentrais de mon magasin bio préféré avec : du tofu, du tofu aromatisé au saumon et à l'aneth, de la crème de soja en brique et deux litres de boisson au lait de soja et au thé vert.

    "Mais pas du tout, m'insurgeai-je, j'essaie juste de nous faire manger un peu plus light de temps en temps. Franchement, tu as vu la différence dans la dernière quiche entre la crème fraîche et la crème de soja ?" Devant son silence, je conclus triomphalement : " Donc tu vois ! En plus, tu réduis par deux les calories, et d'autre part tu évites le cholestérol, alors, je ne vois pas pourquoi on s'en passerait... de temps en temps."

    Évidemment, il n'avait rien à me répliquer et s'est donc tu. Surtout que de nous deux, c'est quand même lui qui avait du cholestérol, fut un temps. Et c'est ainsi que j'ai décidé de me lancer dans une quiche de la mer. Zen. Pourquoi de la mer ? parce qu'elle était au saumon et aux crevettes. Pourquoi zen ? parce que le soja. Voici donc ma :

    QUICHE DE LA MER ZEN

    Pour 6, il faut :

    • une pâte brisée (rappel : 200 g de farine, 100 g de beurre demi-sel et un demi-verre d'eau)
    • deux oeufs
    • un rouleau de tofinelle saumon-aneth
    • une brique de crème de soja
    • 100 g de crevettes décortiquées
    • sel et poivre

    Étaler la pâte brisée et la piquer de quelques coups de fourchettes. Répartir à sa surface le tofu coupé en lamelles d'environ un demi-centimètre, puis déposer les crevettes.

    Battre les oeufs, saler, poivrer et ajouter la brique de crème végétale.

    Enfourner à four chaud (160°) pendant une demi-heure environ. Servir chaud, ou tiède, ou froid.

    Quiche_de_la_mer

    Remarques :

    • Faites le test : présentez votre quiche sans rien dire et vous verrez que personne ne dira "oh, c'est quoi, ce truc ?" Même qu'ils se resserviront...
    • La texture de la crème de soja est quand même reconnaissable une fois froide.
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  • Aux mères, à leurs filles, à celles qui le seront... (G. BRISAC)

    Imprimer Catégories : Ma Bibliothèque... verte !

    f_te_des_m_re

    En ce jour de Fête des mères, ce n'est pas de cuisine que je vais vous parler. Ni même de gourmandise. Non, ce sera de maternité. Lisant récemment le dernier livre de Geneviève BRISAC, je suis tombée en arrêt devant ce texte, la "nouvelle" 21 du recueil. Car ce livre est un OLNI, un Objet Lisant Non Identifié : une succession de petites histoires, de nouvelles, comme autant de fragments de conversations surprises, parfois longs, parfois éclairs.

    Et j'avoue avoir été très sensible au passage suivant, l'histoire de cette femme qui s'apprête à accoucher pour la première fois et ne sait pas à quoi s'attendre. Qui ne comprend pas la sérénité des autres. Qui se questionne. Qui interpelle. cela m'a rappelé cette phrase que l'on me répétait à la maternité lorsque je venais d'accoucher de ma fille et que je passais mon temps à me demander si je faisais bien : "Mais ne vous inquiétez pas, vous êtes faite pour être mère !" Phrase qui avait le don de m'angoisser. Je me disais : "Et si non ? Et s'il y avait eu un bug avec moi ? Peut-être que je ne suis pas faite pour ça..."

    Presque huit ans plus tard, je ne sais toujours pas si je suis faite pour être mère, mais j'y prends chaque jour un plaisir que je n'aurais pas imaginé Avoir un enfant, puis d'autres, vous fait découvrir que vous êtes à la fois la plus puissante et la plus faible des femmes : vous donnez la vie, certes, et puis vous ne maîtrisez plus rien ! Et vous vous en accommodez... Je dédie donc ce texte à ma mère et à ma fille :

    Je sais que je n'y arriverai jamais, ai-je murmuré au docteur en pleine séance d'hypnose collective, en plein vaudou rationaliste.

    Oum, kalsoum, soufflez, aspirez, gonflez le ventre.

    Ça, c'est impossible, nous sommes toutes au maximum, ai-je murmuré.

    Quel mauvais esprit, a soupiré le docteur et n'allez pas croire que vous êtes originale, il y en a toujours une pour jouer votre rôle, que j'ose nommer le rôle de l'emmerdeuse. Les intellectuelles, quelle purge.

    Je sais que je n'y arriverai jamais et je mourrai, j'en suis sûre, ai-je dit devant tout le monde.

    Et là, j'ai eu tort. Les autres ont continué leurs génuflexions, enthousiastes, respirations de petits chiens.

    Moi, le docteur m'a convoqué. [...]

    Le docteur est en colère. Il postillonne, je n'en crois pas mes joues que j'essuie précipitamment.

    Ça suffit, crie-t-il. Personne ne meurt en couches, c'est quoi, cette histoire ridicule ? Tout le monde y arrive, même vous, vous verrez. C'est naturel. Vous comprenez. Naturel. Il crie. Des milliards de femmes ont, au cours des siècles, donné le jour à des milliards de bébés qui à leur tour. [...]

    J'aimerais vous y voir, dis-je d'une toute petite voix.

    Oui, je sais bien que tout cela est extrêmement naturel. Mourir aussi, dis-je. Exactement pareil. N'en faisons pas un fromage.

    Ne dérangeons personne.

    Je ne veux déranger personne, je vous le jure. Juste je voudrais que quelqu'un m'écoute, plutôt une femme, c'est vrai, qui me rassurerait, sans mots. Qui ne me donnerait pas cette impression terrifiante de devoir sauter dans le vide et sans parachute, comme si c'était la chose la plus banale du monde. [...]

    Quand je dis accouchement, je ne vois rien devant, rien après. Un gouffre, le néant. Et toutes ces femmes qui gloussent, qui rebondissent sur le carrelage aux camaïeux de bleu, toutes ces femmes tranquilles, apaisées d'avance, loin de me rassurer, me donne un sentiment encore plus aigu de mon impuissance.

    Le docteur s'est un peu adouci.

    Elles sont plus intelligentes que vous. Elles font confiance à la nature, à la médecine, elles savent que tout ira bien. [...]

    Un enfant, une petite fille est là où il n'y avait personne. La parturiente, l'accouchée, est censée savoir d'où elle vient, le mystère de la vie, elle en est le témoin, et le sujet. [...]

    La petite fille respire doucement, et puis elle crie, elle a faim, allongez-vous, allongez-la à côté de vous.

    Cette année, c'est ainsi qu'on donne le sein.

    Je n'y arrive pas.

    Nous n'y arrivons pas, le bébé et moi.

    Nous sommes ridicules.

    Surtout moi.

    L'infirmière crie. Elle m'engueule.

    C'est pourtant naturel de donner le sein !!! Vous êtes idiote ou quoi ? La nature, la na-tu-re...

    Elle répète ces syllabes en remplissant sa bouche de sa colère et de sa langue.

    C'est vrai, la nature et moi, nous nous connaissons très peu, dis-je à voix basse.

    Quand vous aurez fini de faire le pitre !

    Elle claque la porte, elle sort en claquant la porte.

    Je regarde par la fenêtre, j'espère une aide qui ne vient pas. Je n'ose pas dire que je me sens si mal, allongée, avec un tout petit enfant plaqué contre moi et qui hurle de rage et qui pleure de faim.

    Seules, nous sommes, si seules, l'enfant et moi.

    A la fin, j'ose m'asseoir contre les coussins, la petite fille pleure dans le creux de mon bras, les images de la Vierge à l'enfant m'envahissent. La peinture. Robes bleues. Elle tète sans peine.

    Le temps passe. Une page que l'on tourne. Elle a vingt ans.

    Les nuages filent dans le ciel ; deux ou trois boutons de roses, sur le balcon, tentent d'éclore. Le soleil baisse doucement, les rues sont vides comme elles le sont les dimanches d'été, et moi je sanglote, perdue, couchée en chien de fusil, sur un matelas de fortune.

    Ma seule Étoile est morte, et mon luth constellé porte le soleil noir de la mélancolie.

    Ou : les caisses en carton, les cartons vides de pêches et de cerises récupérés chez le marchand de fruits viennent de débarrasser le plancher, notre plancher si longtemps partagé, l'enfant a quitté la maison.

    Il y a vingt ans, c'était l'hiver et rien de tout ceci n'était imaginable.

    On vous a dit pourtant que la vie était courte.

    Paroles inanes, paroles inaudibles, paroles qui font rire, il n'y a pas tellement de quoi.

    Elle a quitté la maison ce soir.

    Pas de quoi fouetter un chat.

    Pas de quoi passer un coup de fil pour se plaindre.

    Pas de quoi. Le rien me guette.

    On nomme la naissance : "délivrance".

    Celle-ci est la seconde naissance, la seconde délivrance, qu'il faut accepter et recevoir, exactement comme la première, nous sommes ici pour ouvrir le chemin : je t'en prie, ma libellule, envole-toi, déplie tes ailes bleues.

    Il y a vingt ans, il faisait froid. Tu naissais d'un éclat de rire. A chaque jour suffit sa peine, je sais que je n'y arriverai jamais, disais-je. Comment aurais-je su, si tu n'étais pas née. Je n'ai rien compris à ce qui s'est passé.

    Mais ne crains rien, je serai toujours là pour toi.

    Geneviève BRISAC, 52 ou la seconde vie, 2007.

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