Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Poivrons marinés

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Des recettes de poivrons marinés, il en existe des tas ! Moi même, je reconnais volontiers rarement refaire la même à chaque fois... Cependant, deux constantes subsistent : les poivrons rouges et jaunes de préférence et l'huile d'olive. J'en ajoute une troisième : les poivrons marinés, ça fait été ! Cela se mange aussi bien en apéritif que sur une salade, et on peut même les utiliser en décoration, pour une terrine, par exemple. Voici donc les :

    POIVRONS MARINES

    Pour une belle assiette, il faut :

    • 2 poivrons rouges et 1 poivron jaune
    • une gousse d'ail
    • une cuillère à soupe de vinaigre balsamique
    • 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
    • sel, poivre

    Envelopper les poivrons dans du papier aluminium et les faire cuire sur le gril du barbecue (ou sur la flamme du gaz - ou au four  très chaud) pendant trois-quarts d'heure.

    Les laisser refroidir avant de les sortir du papier et les peler. Epépiner les poivrons.

    Emincer ensuite en lanières et déposer dans un plat. Saler et poivrer.

    Préparer une vinaigrette avec le vinaigre balsamique et l'huile d'olive. Y écraser la gousse d'ail et verser le tout sur les poivrons.

    Laisser reposer au frais une demi-journée minimum.

    poivrons

    Remarques :

    • Vous pouvez ajouter des herbes variées.
    • Je n'utilise pas de poivron vert car je trouve qu'il ne "prend" pas suffisament la marinade
    Tweet 8 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Le problème des poissons à grosses joues (S. TESTUD)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    En ce moment, je lis. On me dit : "Mais c'est fou, tu n'arrêtes pas !" Euh si, pour manger, bien sûr. Mais j'avoue que cette arrivée brutale des vrais beaux jours, des tee shirts - que dis-je, des débardeurs ! - et des jambes nues m'incite davantage au farniente qu'aux fourneaux.

    N'allez pas pour autant penser que je fais rien. Tiens, rien que ce week end, j'aurais pu vous mettre mes poivrons marinés à l'huile d'olive. Ou encore mes rouleaux de printemps improvisés hier soir. Mais non, à la place, je vous parle de mes lectures... Et parmi elles, il y en a une pour laquelle j'éprouve une tendresse toute particulière, c'est le dernier bouquin sorti en poche de Sylvie TESTUD, Le Ciel t'aidera.

    Sylvie TESTUD, c'est une comédienne à laquelle je n'ai jamais particulièrement prêté attention. Oh certes, je trouve que c'est une excellente comédienne, mais voilà. Point. Sauf qu'elle ne se contente pas de jouer, elle EST un personnage. Drôle, loufoque, déjanté, plein d'acuité sur notre monde et, surtout, une très jolie plume. Moi qui ne suis pas très cliente de nouvelles et autres courtes histoires, j'ai adoré lire Il n'y a pas beaucoup d'étoiles ce soir, florilège d'une vie d'actrice pas toujours glamour, surtout lorsqu'elle finit la soirée des Césars comme Cendrillon, dépossédée de ses biens par les grands couturiers et autres bijoutiers, à se taper le gros rouge dans la cuisine de sa concierge !

    Elle est dotée d'un style tout à fait particulier, mélange d'oralité, de familiarité (voire de vulgarité), de naïveté et d'humour : sur elle et sur les autres. Avec elle, le quotidien se métamorphose en épopée et il faut l'imaginer grimpée sur le toit de son appartement parce qu'elle a entendu du bruit et y étant coincée, gesticulant au Vélux tandis que son ami n'y voit rien et que son chien se vautre sur le dos, croyant qu'elle va le caresser ! Il y a du Jane BIRKIN dans les histoires de Sylvie TESTUD.

    Dans l'extrait que je vais vous présenter, elle a invité ses amis à dîner chez elle. Elle part en tournage, veut leur dire au revoir et a raté leur dîner au resto pour cause de psychose de parking souterrain (comprenne qui lira...). C'est ainsi que Sylvie TESTUD se lance à la recherche de la tomate exceptionnelle et son corollaire, les poissons à grosses joues... Voici donc :

    LE PROBLÈME DES POISSONS A GROSSES JOUES

    Pascal m'a noté la marche à suivre et tous les ingrédients nécessaires pour un plat réussi. J'ai promis à Pascal d'essayer. Je dois refaire le plat qu'il nous a préparé le mois dernier.

    Je tourne ma tête vers les produits.

    - Ton plat dépend de la tomate. Tu pourras faire ce que tu veux, être la meilleure cuisinière du monde, si ta tomate n'est pas bonne, ton plat sera moyen.

    Il m'a avertie.

    Oui. Il me faut la tomate exceptionnelle.

    C'est vraiment si rare, une bonne tomate ? A écouter Pascal, on dirait que les commerçants cachent les bonnes tomates au fond des magasins pour qu'on ne puisse pas les acheter. Moi, j'ai de la chance, je suis prévenue. Il y en a qui bossent toute la journée pour gagner leur  tomate, et on leur refile de la saloperie...

    J'espère que la bonne tomate n'est pas déjà au fond du panier d'un client plus matinal. [...]

    Ces odeurs mettent Tiago dans tous ses états. Il tire sur sa laisse comme s'il était complètement cinglé. Il m'entraîne sans difficulté devant son étal préféré. celui qui, selon son goût, sent le meilleur. Il se dirige vers la poissonnerie.

    Du poisson. J'en ai sur ma liste.

    Offff... Je ne sais pas si c'est exactement ce que j'ai envie de renifler aujourd'hui... Il fait trop chaud. L'odeur des poissons m'est difficile à supporter. Je dois acheter des joues de lotte. Je relis deux fois ce que Pascal a écrit sur mon papier. Des joues de lotte ? C'est bien ça. Les poissons, même les plus gros, ne sont pas joufflus. Je n'ai jamais vu les joues d'un poisson. J'observe attentivement les poissons.

    Non. Même les gros ont la tête fine.

    Où Pascal trouve-t-il des poissons à grosses joues ? Ici, il n'y a que des poissons minces. Même très minces. Ben, qu'est-ce que je vais faire avec tous ces poissons anorexiques ?

    Je cherche le poisson joufflu. Toutes ces gueules ouvertes... Tous ces yeux qui ont perdu leur dedans...

    Une dame avec des gants en plastique ensanglantés arrive près de l'étal de glace pilée. Elle attrape un poisson. Ben quel spectacle ! Le poisson n'est même pas raide ! Il pend,d ! Il pend de sa main ! La tête surtout ! Le poisson a la tête qui pend ! Le poisson a la bouche ouverte, et les yeux aussi ! Pire encore : la dame aux mains ensanglantées se tourne vers une cliente et lui fout sous le nez le poisson à la tête qui pend.

    La dame aux mains dégueulasses demande à la cliente qui va payer pour se mettre ça dans le sac :

    - Je vous le vide ?

    Je vacille.

    [...] La dame en a fini avec sa cliente. Elle lève les yeux vers moi.

    - A qui le tour ?

    Je regarde autour de moi... Personne n'attend.

    Le tour est à moi.

    J'hésite. Je passe l'étal en revue. On dirait que c'est la première fois que je vois une poissonnerie. La tête des poissons m'impressionne. Leurs yeux ouverts, vides d'expression, sont loin de me mettre en appétit. Je ne sais pas si j'ai envie d'acheter des poissons fraîchement massacrés, moi. Les gens transportent des cadavres entiers jusqu'à leur casserole. Ils s'en délectent. Ils les accompagnent d'une sauce.

    Je sursaute.

    - Ils sont beaux, n'est-ce pas ? me demande la voix guillerette de la poissonnière.

    Ah, ça oui ! j'ai envie de lui répondre. Surtout celui que j'ai sous le nez. Il a la gueule ouverte, l'oeil visiblement crevé, et du sang plein les nageoires... Quelle merveille !

    Je ne dis rien.

    Je suis décidément trop fatiguée. Je n'aurai pas le courage de surmonter cette odeur, ces images, bien longtemps. Je n'ai pas envie de promener l'odeur de la poissonnerie dans un sac en plastique, dans ma cuisine, dans ma casserole, encore moins dans mon assiette.

    Tant pis pour la recette de Pascal.

    J'achète deux poulets rôtis. Je vais commander le reste avec mon ordinateur, par Internet. L'huile d'olive, les condiments et les légumes surgelés viendront à moi.

    - T'as fait du poulet ? ils me diront, ce soir, quand ils arriveront à la maison.

    Je dirais oui.

    Je n'ai pas trouvé de joues de poisson.

    J'ai trouvé deux poulets sans plume et sans tête, avec deux pattes et deux ailes.

    Je rentre à la maison. une bonne sieste, et ma journée va reprendre normalement.

    Sylvie TESTUD, Le Ciel t'aidera, 2005.

    Tweet 3 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Un gratin qui mérite un régime spécial...

    Imprimer Catégories : Légumes

    La recette est tout droit sortie du livre de Cyril LIGNAC, Cuisine Attitude. Le plus difficile, c'est d'arriver à verser les deux litres de crème fraîche dans la casserole... Après, ça va tout seul ! Et puis, il faut prendre l'air modeste quand on vous dit : "Oh, il est vraiment délicieux, ton gratin, il passe crème !" (Ce qui est le cas de le dire...)

    Et surtout, ne pas révéler le fond de l'histoire, sinon, après, vous aurez droit aux cris d'orfraie : "Quoiiiiiii ! Tout ça ???????" Voici donc un simple :

    GRATIN POMMES DE TERRE-CHAMPIGNONS

    Pour 10, il faut :

    • 2 kg de pommes de terre
    • 40 g de beurre demi-sel
    • 2 litres de crème liquide
    • 2 gousses d'ail
    • du thym, du laurier
    • 2 oignons
    • 400 g de champignons (2 sachets du mélange forestier de Picard font très bien l'affaire...)
    • sel et poivre

    Eplucher les pommes de terre et les trancher en rondelles fines. Dans une casserole, déposer les pommes de terre, l'ail écrasé, le thym et le laurier, saler, poivrer et arroser de crème. Couvrir et laisser cuire 45 mn à partir du frémissement. Attention : ne pas remuer pour éviter d'écraser les pommes de terre.

    Hacher l'oignon et le faire revenir dans le beurre. Nettoyer s'il y a lieu les champigons (ce que Picard fait pour vous...) et les faire revenir avec l'oignon.

    Préchauffer le four à 150° (th 5). Garnir de ce mélange un plat à gratin et recouvrir des pommes de terre à l'aide d'une écumoire. Verser tout ou partie de la crème restante dessus et enfourner pendant 45 minutes au moins.

    GRATIN

    Remarques :

    • Cyril LIGNAC ajoute du parmesan pour gratiner, ce qui je trouve inutile : le plat se suffit à lui seul.
    • Attention à protéger éventuellement le bas du four : la crème a tendance à déborder (s'il y en a trop).
    • A 120°, il peut très bien attendre au four qu'on le serve.
    Tweet 8 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Mon Amérique à moi (M. WINCKLER)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    "Exquis d'écrivain" est une nouvelle collection que viennent de créer les éditions Nil, sous la houlette de Chantal PELLETIER. Vont y être publiés des textes d'écrivains qui parleront de leur relation au goût et aux plaisirs des sens liés à la nourriture. Trois livres sont déjà sortis : A ma bouche, de Martin WINCKLER, Sous les mets les mots, de Claude PUJADE-RENAUD et Voyages en gourmandise, de Chantal PELLETIER elle même.

    Vous pensez bien qu'une telle collection ne pouvait que m'intéresser ! C'est d'ailleurs ce qu'a pensé la charmante personne qui m'a offert ces trois livres, ajoutant toutefois : " Disons qu' ils sont d' une lecture charmante, une bouffée d' oxygène, un moment de détente sympathique." J'ai décidé de commencer par l'ouvrage de Martin WINCKLER. De lui, je n'avais rien lu, m'étant seulement contenté d'en "entendre parler". J'avoue n'avoir pas été transportée par sa prose, le style étant trop "rigoureux", trop sec, (trop scientifique ?) pour moi. Sur son site personnel, il parle ainsi de son livre : "À ma bouche, ma contribution à cette collection, n’est pas un essai, ni un roman. C’est un livre autobiographique, qui raconte et réinvente des moments d’enfance et d’adolescence, et parle de la valeur symbolique que revêtent pour moi certaines coutumes culinaires, certaines recettes, certains souvenirs."

    J'ai personnellement été touchée par son chapitre évoquant son séjour aux USA, qu'il fit à dix-sept ans. Il passa une année dans une famille américaine et les souvenirs qu'il en a gardés sont, je crois, des souvenirs dans lesquels se reconnaîtront beaucoup de ceux qui ont eu le bonheur d'aller aux USA : un ensemble de petits bonheurs, de plaisirs régressifs ou transgressifs, mais oh combien délicieux ! Et les serveuses qui vous appellent "honey" dans des restaurants qui semblent tout droit sortis de Shérif, fais-moi peur ! En lisant ce texte je ne pouvais m'empêcher de fredonner la chanson de Johnny HALLYDAY (paroles de Philippe LABRO) :

    Mon Amérique à moi c'est une route sans feux rouges
    Depuis l'Hudson River jusqu'en Californie
    [...]

    Mon Amérique à moi c'est jamais les gratte-ciel
    Ni les flics ni les fusils ni la drogue ni le sang
    C'est plutôt les enfants qui sur leurs vélos rouges
    Distribuent les journaux aux portes des maisons
    Y a des bouteilles de lait sur tous les paillassons

    [...]

    Mon Amérique à moi est telle que je la rêve
    Telle que je l'ai vécue telle que vous l'avez vue
    Dans les films noir et blanc la lumière était belle
    Et les figurants des westerns semblaient tout droit venus
    Des albums illustrés signés Norman Rockwell

    [...]

    Mon Amérique à moi est modeste et tranquille
    Elle me dit
    good morning avec un grand sourire
    Me sert du café chaud, des pommes à la vanille
    M'invite pour passer Noël au Tennessee
    Et pour faire du cheval dans la Ouest Virginie

    C'est, je crois, cette Amérique-là dont veut se souvenir Martin WINCKLER. Et nous en faire partager un morceau. Je dédie ce texte à ma meilleure amie, Anne, qui saura en apprécier toute la valeur...Voici donc :

    MON AMERIQUE A MOI

    Un jour, à l'adolescence, j'ai quitté les pithiviers, les petites galettes, la tchoutchouka et le poulet au citron pour le pays de la malbouffe.

    Du moins, c'est ce qu'on m'a dit alors.

    "Tu pars en Amérique ? C'est un beau pays, mais, mon pauvre, tu vas souffrir. Qu'est-ce qu'on y mange mal !"

    Ça m'a fait sourire. Au risque de paraître hérétique, je suis omnivore. Après avoir passé plusieurs étés en Angleterre, dans les années soixante, j'ai appris à manger, pour calmer ma faim, des choses sans nom - pour ne pas dire innommables. Des Fish and chips, pour commencer : de grands filets de poisson pané et des frites abondamment salées, servies dans des cornets de papier journal.

    De plus, j'aime le ketchup et la moutarde. Avec du ketchup et de la moutarde, on peut faire passer n'importe quoi. Alors, aller manger en Amérique, est-ce que ça pouvait vraiment m'effrayer ?

    [...] A ma bouche, l'Amérique a des goûts aussi délicieux et familiers que ceux de mon enfance rapatriée. Non pas le goût du Coca-Cola : j'avais fait le pari de ne pas en boire une goutte pendant toute mon année et je l'ai facilement tenu. Mais celui, acidulé, du 7-Up et du Sprite, dont il fallait toujours laisser la dernière bouteille pour Charly. Des steaks hachés que Betty faisait rissoler, une cigarette au coin de la bouche, sur une poêle plate posée à cheval sur deux feux de la cuisinière. Le goût du fudge, le caramel qu'elle avait fait durcir dans un grand plat carré ; celui des brownies qu'elle confectionnait les soirs d'hiver et celui des hot dogs qu'on mange dans la boutique d'une station-service après avoir fait le plein (merci, Chuck, de m'avoir appris ça). Le goût des pizzas dont on commande la garniture. Le goût du coleslaw, la salade de chou servie en accompagnement de tant de diners. Le goût des Oreos - les chocos BN américains - dont on lèche la crème avant de croquer les deux biscuits ronds qui l'entourent. Le goût des milk shakes. Le goût des hamburgers qu'on passait acheter au Red Barn avant d'aller voir un film au drive-in. Le goût des repas du soir pris à six heures de l'après-midi, et celui des crèmes glacées qu'on mangeait vers vingt-deux heures après être allés faire des courses au Mall. Le goût de la sauce Thousand Island sur la Caesar Salad dans un petit restaurant sur la route de Denver, et la voix de la serveuse quinquagénaire qui s'adressa à moi en m'appelant Honey. Le goût des TV dinners : on enlevait le papier aluminium des grands plateaux surgelés, Chuck ou Juno ou moi les mettions au four (les fours à micro-ondes n'existaient pas encore à l'époque) pendant que l'un ou l'autre surveillait le téléviseur du coin de l'oeil. Une fois réchauffés, on les installait sur de petites tables pliantes juste au moment où débutait le film du soir - Oklahoma ! ou South Pacific. Le goût du T-Bone steak sorti du gril [...].

    Le goût de l'Amérique, c'est celui du hashbrown servi en side order, dans ce Coffee parisien du Quartier latin où j'ai toujours envie d'aller déjeuner depuis qu'une jeune femme aussi profondément amoureuse de l'Amérique que moi me l'a fait découvrir, début 2006.

    Le goût de l'Amérique, à ma bouche, n'est pas le goût d'une bonne ou mauvaise nourriture - rien de plus arbitraire, rien de plus suspect, rien de plus frelaté, rien de plus commercial que la notion de "bon" dans la nourriture - c'est celui de la vie que j'ai vécue là-bas au début des années soixante-dix avec des adolescents de mon âge curieux du pays d'où je venais, des adultes qui me respectaient et ne me traitaient pas de haut, des enseignants qui m'encourageaient et un monde où, même si tout n'est pas possible (tout n'est jamais possible), la vie entière a du goût.

    Martin WINCKLER, A ma bouche, 2007.

    Tweet 1 commentaire Pin it! Lien permanent
  • Les mendiants de l'amour ("Donnez, donnez, dodo-onnez")

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Décidément, Mercotte est une inépuisable source d'inspiration quand il s'agit de fêter l'anniversaire de mon fils ! Déjà l'an passé, elle m'a avait été d'un grand secours, voilà qu'elle récidive ! Et c"'est grâce à elle que je peux vous proposer cette recette de mendiants salés.

    Mais si, rappelez-vous (enfin, ceux qui étaient nés...) cette inoubliable chanson du grand Enrico MACIAS :

    J'ai de l'amour plein la tête, un cœur d'amitié.
    Je ne pense qu'a faire la fête et m'amuser.
    Moi, vous pouvez tout me prendre : je suis comme ça.
    Ne cherchez pas à comprendre : écoutez-moi.
    Dans toute la ville, on m'appelle le mendiant de l'amour.
    Moi, je chante pour ceux qui m'aiment et je serai toujours le même.
    Il n'y a pas de honte à être un mendiant de l'amour.
    Moi, je chante sous vos fenêtres chaque jour.

    Donnez, donnez, dodo-onnez,
    Donnez, donnez moi,
    Donnez, donnez, dodo-onnez,
    Dieu vous le rendra...

    Bon, je n'en suis pas là tout de même mais néanmoins, moi aussi, à l'issue d'une visite chez Valrhona à Tain, j'ai décidé de m'essayer aux mendiants. Voici donc mes :

    MENDIANTS SALES

    Pour une trentaine de mendiants, il faut :

    • 300 g de chocolat salé et poivré Valrhona (Xocopili)
    • quelques tomates séchées coupées en petits morceaux
    • une poignée de raisins secs
    • une poignée de noix de pécan
    • une poignée d'amandes effilées

    Faire fondre le chocolat au bain-marie et former sur une feuille de papier sulfurisé de petits disques de chocolat.

    Déposer sur chaque disque une noix de pécan et quelques amandes, puis au choix des morceaux de tomates séchées ou des raisins secs.

    Laisser refroidir puis garder au frais.

    MENDIANTS_SALES

    Remarques :

    • C'est enfantin et cela fait un effet boeuf !
    • Comme il faisait TRÈS chaud, je les ai mis au réfrigérateur, ce qui a terni leur jolie couleur...
    Tweet 10 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Oeufs à la neige, aux pistaches et aux pralines

    Imprimer Catégories : Desserts

    Quand j'étais petite, les oeufs à la neige étaient le dessert préféré de mon papa. Donc je n'ai eu de cesse d'en faire pour lui plaire. Mais si j'ai réussi sans trop de difficulté la maîtrise de la crème anglaise, les oeufs en soi m'ont toujours posé problème. Magnifiques et rebondis alors qu'ils étaient fraîchement battus, ils se métamorphosaient en pauvres crottes blanchâtres, voire grisâtres dès qu'ils étaient cuits.

    J'ai fini par savoir pourquoi : par souci de perfection, je les faisais pocher dans le lait, ce qui les rendaient gris. Par souci de sur-perfection, je les faisais trop cuire, d'où le ratatinage. Mais ça y est, maintenant, c'est fini. Voici donc mes :

    OEUFS A LA NEIGE

    Pour 4, il faut :

    • Un demi-litre de lait
    • 8 cuillères à soupe de sucre en poudre
    • une pincée de sel
    • une gousse de vanille
    • 5 oeufs
    • une cuillère à soupe de pistache nature
    • une cuillère à soupe de pralines roses

    Mixer les pralines et les pistaches.

    Porter lentement le lait à ébullition avec 4 cuillères à soupe de sucre et la vanille.

    Séparer les blancs des jaunes et verser un peu de lait bouillant sur les jaunes en les travaillant avec une cuillère en bois.

    Reverser le mélange dans la casserole de lait retirée du feu en continuant de mélanger.

    Remettre la casserole sur feu doux et tourner jusqu'à ce que la crème nappe la cuillère. Laisser refroidi.

    Faire bouillir de l'eau dans une large sauteuse. Battre les blancs en neige très ferme avec la pincée de sel. A mi-opération, ajouter deux cuillères de sucre.

    Quand l'eau frémit, déposer de grosses cuillères de blanc. Au bout de quatre ou cinq secondes, les retourner et les sortir après le même temps. Les égoutter sur du papier absorbant.

    Réserver les blancs et crème au frais et ne les assembler qu'au moment de servir.

    Les arroser d'un très léger filet de caramel (2 cuillères à soupe de sucre, une d'eau), saupoudrer de pistaches et de pralines.

    oeufs_neige_001

    Remarques :

    • Ne pas hésiter à changer le papier absorbant avant de mettre au frais les blancs.
    • L'association praline-pistache sur le caramel (que j'ai piquée à un restaurant auquel je suis fidèle) relève la "fadeur" du plat.

    OEUFS_A_LA_NEIGE

    Tweet 11 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Tempête autour d'un estomac (B. SHARMA)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Je continue dans ma série indienne. Cette fois, tout tient dans le sous-titre :" Récits gastronomiques traduits de l'anglais (Inde)". La colère des aubergines est un drôle de petit livre, qui mêle cuisine et vie quotidienne. L'auteur, Bulbul SHARMA est écrivain et peintre et c'est avec la conjonction de ces deux talents qu'elle nous dépeint la vie des femmes en Inde. Car ce sont essentiellement des histoires de femmes qui se mettent en place sous nos yeux : la grand-mère qui veille jalousement sur ses pickles, les familles qui se livrent une concurrence sans merci pour faire étalage de bonne chère le jour du mariage de leurs enfants, la cousine laissée pour compte et ballotée dans toute la famille mais qui refuse cependant l'émancipation, la femme et ses deux amants... Bulbul SHARMA déroule le fil de douze nouvelles qui sont autant de scène de la vie quotidienne en Inde aujourd'hui.

    Beaucoup de ces nouvelles se passent dans la cuisine. Toutes évoquent la nourriture, fil conducteur de l'ouvrage. Et chaque histoire se clôt sur une ou plusieurs recettes typiquement indiennes (j'en ai compté vingt-quatre). A l'origine était la grand-mère de l'auteur : Dida, qui "prépar[ait] les repas assise sur le sol de la cuisine". Et c'est ainsi qu'elle décline quelques unes des recettes de cette dernière, plus d'autres.

    L'extrait que j'ai choisi n'est pas, curieusement, un moment de festin. C'est plutôt un drôle de festin : le pauvre Vinod se retrouve pris en sandwich, comme l'indique le titre de la nouvelle, entre sa mère et sa femme. et c'est à celle qui le gavera le plus et le mieux. D'où son appréhension à rentrer chez lui, le soir... Voici donc :

    TEMPÊTE AUTOUR D'UN ESTOMAC

    Depuis son mariage avec Nirmala, Vinod était entraîné dans cette lutte dont son palais était l'enjeu, et il en était las. Chaque jour, les deux femmes essayaient de nouvelles stratégies. Parfois elles se battaient sur le terrain des currys, chacune d'elles en produisant une version plus épicée, plus parfumée, plus forte, qui lui mettait la bouche en feu et lui donnait des cauchemars. L'une préparait-elle un plat d'agneau (roghan josh) plantureux nageant dans la graisse, l'autre répliquait par un curry de boulettes de viande (kofta curry) alourdi d'une sauce épaisse à la poudre d'amande. Quand sa femme plaçait devant lui un poulet au beurre qu'on aurait cru trempé dans la teinture orange, sa mère contre-attaquait avec des boulettes de viande noyées dans un lac de ghî d'un jaune profond. Aux brochettes tranchées fin (reshmi), dures comme une corde de jute, répondaient aussitôt des brochettes pasanda raides et calcinées comme autant de morceaux d'ébène. L'une et l'autre étaient piètres cuisinières, mais il fallait les complimenter à chaque bouchée qui lui obstruait le gosier. Vinod rêvait souvent de pouvoir diviser son corps en deux moitiés verticales pour en donner une à chaque femme. Il aurait tant voulu leur plaire à toutes les deux.

    Nirmala savait que sa belle-mère était meilleure cuisinière qu'elle. Elle avait commencé à nourrir Vinod bien avant elle et savait exactement ce qu'il aimait. [...] Si seulement ses galettes (phulka) pouvaient être aussi parfaitement rondes que celles de sa mère, au lieu de ces successions de flaques difformes qui lui valaient de perpétuelles humiliations.

    Sa belle-mère riait sous cape quand Nirmala posait les phulkas balafrées et informes sur l'assiette de Vinod.

    "Elle a beau avoir étudié dans une école de soeurs et parler couramment anglais, ce qu'elle prépare est bon à jeter, pensait-elle. Il ne suffit pas d'avoir le teint pâle et un joli sourire pour plaire à un homme, il faut aussi savoir le nourrir." Elle n'avait pas besoin d'un livre pour savoir comment cuisiner. Sa mère lui avait tout appris quand elle était enfant et bien qu'ils aient eu de nombreux domestiques, elle s'était toujours occupé des repas de son défunt mari. Même le jour de sa mort, il avait mangé une pleine assiette de pommes de terre au fenugrec (alu methi), quatre galettes de blé (paratha) fourrées au fromage (panîr), un grand bol de khir et deux gâteaux ronds (laddu) qu'elle avait préparés avec du pur lait de vache venu de leur village. Vinod aussi aimait sa cuisine. Enfant, il se précipitait vers elle à l"heure des repas pour lui demander à manger le premier. Elle séparait en deux un paratha tout chaud, en effritait une moitié pour la mélanger à de la sauce, rajoutait un bon morceau de beurre blanc et confectionnait des petites boulettes de cette mixture. Puis elle les lui introduisait adroitement, l'une après l'autre, dans la bouche, qu'il gardait grande ouverte comme un oisillon perpétuellement affamé. Le voir à présent avaler la mauvaise cuisine de sa femme lui brisait le coeur. Même le petit domestique n'en aurait pas voulu. Elle avait envie de lui arracher l'assiette des mains et d'en jeter le contenu à la poubelle.

    "Elle pose toujours  le plat qu'elle a fait juste devant toi, c'est pour ça que tu ne manges pas les miens, se plaignait Nirmala. Elle ferme la porte de la cuisine à clef quand elle prépare le repas, pour que je ne puisse pas voir quelles épices elle met dans le curry. Il ne faudra pas m'accuser si un jour elle brûle vive dans la cuisine sans que je puisse lui porter secours. ce sera bien fait pour elle. Elle n'aura qu'à emporter ses recettes secrètes au paradis", bougonnait Nirmala dans leur chambre après l'avoir de nouveau étouffé avec une tentative désastreuse sur laquelle il n'avait pas tari d'éloges.

    Bulbul SHARMA, "En sandwich !", La Colère des aubergines, 1997.

    Tweet 2 commentaires Pin it! Lien permanent
  • De la peau, des voiture et des gambas...

    Imprimer Catégories : Poissons

    S'il est un endroit où la différence homme-femme se fait cruellement sentir, c'est bien l'automobile. L'écrivain Roger VAILLANT (qui roula en Jaguar tout sa vie) l'a d'ailleurs très bien dit : « Le chat, le cheval en se faisant font leur poil ; l’oiseau ses plumes, son bec. Les insectes fabriquent des machines. Mais ils sont eux-mêmes ces machines. Ils ne peuvent changer leurs pinces, leur armure. Elle constitue leur peau. L’homme s’invente des peaux extérieures à lui-même qui le prolongent et qu’il peut changer : une presse à injecter, une automobile ». La citation est empruntée à l'article de Dominique BEGLES, mais convient tout à fait à mon propos : l'homme s'invente des peaux extérieures à lui-même qui le prolongent.

    Car nous sommes actuellement à la maison dans une phase "changement de peau". Enfin, pour monsieur surtout. Voilà quatre jours que nous avons signé l'achat de cette nouvelle voiture et voilà quatre jours que nos conversations sont épisodiquement ponctuées de  : "Tu te rends compte, il y a des rétroviseurs chauffants ?" Comme ma mine doit manquer d'enthousiasme, il insiste : "Mais c'est super pratique, les rétroviseurs chauffants !"

    "Ah oui, et pourquoi ? La voiture dort au garage, tu la gares dans un parking couvert pour aller bosser, dis-moi quand tu auras besoin de chauffer tes rétros ? - Ben, à la montagne !" Rappelons que la montagne est ce lieu où nous mettons les pieds une fois l'an, à mon plus grand désespoir (Neiges 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7) et où la voiture DORT une semaine durant puisqu'IL skie !

    "Et puis, tu as l'aide au parking... - Tu veux dire le truc qui bipe comme si j'étais un engin de chantier ? - Oui, mais c'est super pratique.. - Oh, moi, tu sais, le bruit du pare-chocs me suffit..."

    On pourrait continuer longtemps comme ça : je ne sais pas si c'est une généralité mais je me fiche éperdument des voitures ! Oh, je ne crache pas dans la soupe, je trouve très agréable de pouvoir en posséder une, déjà, qu'elle soit plutôt confortable, d'autre part, et qu'elle me mène sans encombre d'un point à un autre, enfin. Pour le reste, qu'elle ait une rayure, des petits drapeaux ou autre chose, je m'en contrefiche. Cela doit sans doute venir de mon enfance ; on a jamais été très obsédé de la voiture, chez moi. Mon père n'a-t-il pas roulé durant des années dans une vieille DS vaguement marron-bronze affligée d'un capot (et ils sont longs, les capots de DS...), d'un capot, disais-je, bleu ciel ? Tout ça parce que le premier s'était malencontreusement relevé alors que nous roulions et qu'on n'en avait pas trouvé d'autres !

    Je crois être une des rares personnes qui a vu sauter ses essuie-glace alors qu'elle conduisait sous un déluge... Ou dont la vitre de la portière conducteur est tombée brutalement alors qu'une fois de plus, des trombes d'eau s'abattaient... Alors, moi, la voiture...

    Mais il y a cependant un domaine où le consensus règne, chez nous. Et je l'ai revérifié encore l'autre soir : celui des gambas. Là, pas de discussion possible : c'est trop bon. Et quand c'est light, c'est encore mieux. Voici donc, pour apaiser les esprits et faire taire les langues, les :

    GAMBAS COCO-TOMATE

    Pour 4, il faut :

    • 16 belles gambas crues
    • 400 g de tomates en cube
    • 4 cl de jus de citron vert
    • 1 DL de lait de coco
    • une cuillère à café de gingembre haché
    • 2 ou 3 traits de Tabasco
    • une cuillère à soupe d'huile d'olive
    • du gros sel

    Chauffer l'huile, le gingembre, le Tabasco et une pincée de gros sel à feu doux. Puis ajouter les gambas et les cuire à feu vif sur chaque côté pour les rougir. Les réserver.

    Verser les cubes de tomates et cuire quelques minutes à petits bouillons. Ajouter citron et lait de coco et faire mijoter encore quelques minutes.

    juste avant de servir, remettre les gambas dans la sauce et les réchauffer. Servir aussitôt.

    Gambas

    Remarques :

    • Que dire de plus ? C'est simple, léger et ultra-rapide !
    • Ah si, j'ai trouvé cette recette d'AVANTAGES du mois d'Avril 2007
    • Ma photo est très moche.

    GAMBAS_COCO_TOMATE

    Tweet 7 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Gaufres spéciales Jean-Luc Delarue

    Imprimer Catégories : Poissons

    Personne n'a pu ignorer le récent "pétage de plomb" de Jean-Luc DELARUE lors du Paris-Johannesburg, qui lui a valu, outre une couverture médiatique sans précédent (bien plus que n'aurait plus lui en valoir l'audience de ses dernières émissions, notamment "Toute une histoire", émission qui, je cite ici le site de France 2 se veut un nouvel espace quotidien qui aborde, dans un climat convivial, une grande diversité de thèmes de société très précis, ancrés dans la vie d'aujourd'hui), une convocation devant la justice, où il s'est pérsenté à 11h30 pour 9H000...

    L'affaire lui a valu le 28 mars 2007 une condamnation à un stage de citoyenneté de trois jours et le versement d'une indemnité de 115 000 euros au personnel d'Air France. Mais le problème n'est pas là. Car Jean-Luc DELARUE a des antécédents. Et pas des moindres : en effet, déjà, il y a quelques années de cela, ne s'était-il pas rendu au Sénégal (sources L'Express), à l'invitation de son président, Aboulaye WADE, et n'avait-il pas pas - déjà - insulté son commandant de bord et frappé les passagers ? Et quelle était l'arme du crime, je vous le demande un peu ?

    Un saumon de plusieurs kilos qu'il avait acheté avant son départ ! Revenons à la raison : n'y a-t-il pas mieux à faire que frapper de malheureux passagers d'Air France avec un saumon ? Eh bien si : il suffit d'aller faire un tour sur le site de Manue et lui piquer sa faaaabuleuse recette (qu'elle avait elle même piqué à Mr Joel R en personne...) ! Voici donc les :

    GAUFRES DE POMMES DE TERRE AU SAUMON FUME

    Pour 6 gaufres, il faut :

    • 4 tranches de saumon fumé
    • 400 g de pommes de terre
    • le jus d'un citron jaune 
    • de la ciboulette
    • 2 oeufs entiers
    • 1 jaune d'oeuf
    • une brique de crème liquide
    • 1 filet d'huile d'arachide
    • Sel et poivre

    Dans un bol, mélanger la moitié de la crème, verser dessus le jus d'un citron jaune, saler et poivrer, puis mélanger à l'aide d'un fouet. Réserver au réfrigérateur.

    Laver, éplucher et râper 400 g de pommes de terre puis les égoutter.

    Dans un saladier, mettre le reste de crème, ajouter les pommes de terre râpées et égouttées, 2 oeufs entiers et le jaune d'oeuf préalablement battus ensemble. Mélanger à l'aide d'une fourchette. Saler et poivrer, et réserver au réfrigérateur.

    Préchauffer le gaufrier.

    Après avoir huilé le gaufrier à l'aide d'un pinceau, disposer 2 cuillères à soupe d'appareil à gaufre, refermer l'appareil et laisser cuire pendant 4 minutes environ (les gaufres doivent être bien colorées).

    Dresser sur une assiette en disposant la gaufre, puis le saumon fumé, une quenelle de crème, et saupoudrer enfin de ciboulette. Servir sans attendre.

    GAUFFRES

    Remarques :

    • Simplement délicieux !
    • On peut préparer le tout à l'avance et tenir au chaud au four les gaufres.
    • On peut aussi voyager avec un saumon, Umberto ECO l'explique très bien :

    GAUFRES_AU_SAUMON_FUME

    Tweet 9 commentaires Pin it! Lien permanent
  • Si Pasteur le dit, alors... - Le vin, suite

    Imprimer Catégories : Les chroniques de Ronchonnette Casse-Bonbons

    pasteur_a_dit

    s_curit__routi_re

    la_v_rit__sur_les_cheminots

    th_rapie

    Poisson(s) d'avril ?

    Tweet 5 commentaires Pin it! Lien permanent