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  • Cinq minutes de répit pour la planète

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    5 minutes de répit pour la planète !

    Le 1er février 2007, dans toute la France :

    Participez à la plus grande mobilisation
    des citoyens contre le Changement Climatique !

    L’Alliance pour la Planète lance un appel simple à tous les citoyens, 5 minutes de répit pour la planète : tout le monde éteint ses veilles et lumières le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00. Il ne s’agit pas d’économiser 5 minutes d’électricité uniquement ce jour-là, mais d’attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d’énergie et l’urgence de passer à l’action ! 5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.

    Pourquoi le 1er février ? Car le lendemain sortira, à Paris, le nouveau rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat (GIEC) des Nations Unies. Cet événement aura lieu en France : il ne faut pas laisser passer cette occasion de braquer les projecteurs sur l’urgence de la situation climatique mondiale.

    Si nous y participons tous, cette action aura un réel poids médiatique et politique, moins de trois mois avant l’élection présidentielle!

    Faites circuler au maximum cet appel autour de vous et dans tous vos réseaux ! Faites le également apparaître sur votre site Internet et dans vos news letters.

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  • Dîner au fish and chips (C. RAYNER)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    C'est par hasard que j'ai découvert Claire RAYNER. Au hasard des rayons d'un supermarché de vacances, je suis tombée sur Petits Meurtres à l'hôpital. J'ai aimé le ton, les personnages, ce genre de roman policier qui ne se prenait pas au sérieux. Certes l'héroïne était médecin-légiste, certes elle était américaine, mais elle ne se prenait pas pour autant pour Kay Scarpetta.

    Le personnage de George Barnabas, médecin-chef du service d'anatomopathologie, bourré de contradictions, est très attachant. Son acolyte par la force des choses, Gus Hattaway, ne l'est pas moins. Et c'est une vision tout à fait intéressante de l'Angleterre actuelle, ses traditions et... son service hospitalier qui nous est délivrée. L'extrait que j'ai choisi se trouve dans le deuxième roman de la série, qui en compte quatre. Dans celui-ci, c'est un trafic de bébés qui est au centre de l'histoire. Pourtant, c'est une visite dans un des fish and chips dont est propriétaire Gus que je vous propose. Voici donc :

    DÎNER AU FISH AND CHIPS

    The  Plaice to be, le restaurant de Gus sur Leman Street, était plein à craquer lorsqu'ils arrivèrent. L'air froid et humide était chargé des relents du fleuve, épais et âcre, plus puissant encore que la puanteur de diesel habituelle à la rue. Elle avait aimé passé une demi-heure tranquille avec lui au Crown and Anchor pour commencer la soirée ; elle avait commandé un gin-tonic, apéritif anglais qui avait supplanté dans son coeur les Martini dry de sa jeunesse américaine, et Gus avait descendu deux demi-pintes de bitter pendant qu'ils discutaient joyeusement. Le froid pénétrant de cette soirée avait fait place à un bien-être qu'elle appréciait profondément. Arrivée en vue de la façade vivement éclairée du restaurant dont Gus tirait orgueil, elle gardait cette impression de confort et de chaleur, et cela réchauffait ses sentiments à son égard.

    "C'est magnifique !" lui dit-elle lorsqu'ils entrèrent. Les grandes baies vitrées arboraient un décor dépoli, comme les fenêtres des vieux pubs, mais seulement sur les bords pour laisser voir aux passants l'intérieur de l'établissement, son grand comptoir de bacs à friture chromé et ses employés en uniforme très chic, bleu et blanc, brodé d'ancres et de sirènes sur le plastron. Au-delà étaient les tables, recouvertes de nappes à carreaux bleus et blancs et décorées de porcelaine rayée des mêmes couleurs. Tout au fond, dans un vaste aquarium, évoluaient gracieusement des poissons tropicaux aux couleurs vives, nullement émus par les frères plus humbles qui, enrobés de la pâte à frire la plus croustillante du monde, atterrissaient sur les tables devant des clients affamés. Tout cela était très alléchant. George fut heureuse de le dire à Gus : "Vous pouvez en être fier, l'assura-t-elle.

    - Et je le suis !" dit-il radieux, sourient à la serveuse qui se précipita pour les placer à une table au beau milieu du restaurant. "Salut, Kitty. Ils te plaisent, les nouveaux uniformes ?

    - Super, patron ! répondit la jeune fille. Un peu étroit, tout de même", ajouta-t-elle en tirant sur son joli derrière rond sa jupe trop ajustée.

    Gus lui jeta un regard concupiscent. " Je ne suis pas fou, ma cocotte, dit-il. Si je les avais prévu plus larges, tu aurais vite fait de manger mon fonds. En plus, c'est joli pour les clients, non ?

    - Un vrai macho, pas vrai, Dr B. ? dit Kitty sans la moindre rancoeur. Je serais vous, je ferais son éducation.

    - J'ai essayé, dit George en s'asseyant. Je vous croyais au restaurant de Watney Street, Kitty.

    - J'y était. Mais lui, là, il m'a demandé d'être gérante de celui-ci. Comme quoi, il n'est pas si bête, hein ? dit-elle en désignant Gus. Alors, patron, qu'est-ce que ce sera pour ce soir ? Le flétan est superbe, et Dave dit qu'il a un magnifique filet de turbot pour le beau linge. Or comme vous êtes du beau linge en quelque sorte...

    - Dis-lui de garder le turbot pour les bookmakers, ils peuvent se le payer. Nous, on prendra le flétan, pas vrai, Dr B. ? Ça vous va ?

    - Eh bien ! dit Kitty, vous avez vu ce radin ? Dites-lui que vous voulez le turbot.

    - J'en ai bien l'intention", dit George. La fille lui sourit. Gus prit un air consterné et continua : "Et un bol d'anguilles en gelée ; les très grosses, tu sais, celles de  chez Tubby. C'est pour le Dr B...

    - Je n'y toucherai pas, dit George, dégoûtée.

    - Et une assiette de langoustine, pour le cas où je n'arriverait pas à al convertir. Ah ! et une bouteille de Sancerre."

    [...]

    "Dr B., faites-moi confiance, essayez les anguilles. Regardez : je les ai sorties de la gelée et présentées sur des feuilles de laitue, c'est plus joli. Vous pouvez y aller. Ajoutez une goutte de vinaigre et vous verrez ! Après, vous vous demanderez comment vous avez pu vous en passer.

    - Laisse-la tranquille, Kitty", dit Gus en aspergeant abondamment de vinaigre son grand bol d'anguilles serties dans une gelée transparente dont George détourna les yeux. "Cette fille n'a aucune soif de découverte. Ça fait un bout de temps que je me démène, en pure perte.

    - Vous vous y prenez mal, dit Kitty, vous n'arrêtez pas de lui crier dessus. Elle va y goûter pour me faire plaisir. Voilà, Dr B." Elle posa l'assiette devant George, qui trouva que ces petits morceaux de poisson argenté lui rappelaient les harengs marinés, qu'elle adorait. Après tout, ce n'était peut-être pas si mauvais. En outre, elle appréciait d'obéir à Kitty après s'être si longtemps obstinée contre Gus... Elle ramassa sa fourchette, fit le vide dans sa tête et goûta une anguille, bien décidée à montrer à Gus combien il avait tort. Elle eut la surprise de trouver ça délicieux et, après un clin d'oeil à Kitty, dégusta une deuxième bouchée avec un plaisir non feint

    "Faites attention aux arrêtes, recommanda Kitty. Elles sont comme des aiguilles. Vous pouvez les recracher, tout le monde le fait. Je vais chercher le flétan et, ah c'est vrai, votre turbot." Elle pouffa de rire à l'attention de Gus et s'éloigna.

    Ce fut un repas délicieux, que Gus passa à reprocher à George sa docilité envers Kitty et sa mauvaise volonté à son propre égard. Le poisson frit était parfait, les frites dorées et croustillantes. Bien que George assurât ne plus pouvoir avaler une bouchée, Gus insista pour commander un bread and butter pudding dont elle dévora la moitié.

    [...] Elle se détendit et apprécia l'Irish Coffee qu'il lui proposait.

    Claire RAYNER, Nursery Blues, 1998.

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  • Cake d'automne - mon délice et mon drame...

    Imprimer Catégories : Desserts

    Que je vous explique le pourquoi de mon titre : j'adore les cakes ! Avec une préférence pour ceux aux fruits secs, que je baptise "d'automne" parce que j'en ai envie. Le problème, c'est qu'à la maison, je suis un peu la seule à les apprécier. Et que un cake entier, même en le mangeant au goûter et au petit-déjeuner trois jours durant, ça finit par faire beaucoup. Néanmoins je persiste. D'abord parce que, je me répète, c'est très bon ; ensuite parce que les fruits secs, c'est très bon pour la santé, tous les magazines vous le diront, et que je trouve plus facile de manger lesdits fruits secs entourés de pâte que natures ! Pour toutes ces raisons, voici donc le :

    CAKE D'AUTOMNE AUX FRUITS SECS

    Pour 4, il faut :

    • 3 oeufs
    • 140 g de beurre demi-sel
    • 200 g de farine à poudre levante
    • 140 g de sucre roux
    • 50 g d'amandes effilées
    • 50 g de noisettes
    • 50 g d'abricots secs
    • 50 g de raisins secs

    Préchauffer le moule à 210° (th 7).

    Battre ensemble les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange mousse. Ajouter alors la farine.

    Faire fondre le beurre, l'incorporer au mélange et ajouter éventuellement quelques gouttes de lait pour détendre la pâte.

    Couper les abricots secs en quatre. A l'aide d'une spatule, intégrer à la pâte les amandes, les noisettes, les raisins et les abricots secs.

    Verser la préparation dans le moule et enfourner en ramenant la température à 200°. Puis la descendre à 180° (th 6) au bout de vingt minutes.

    Laisser cuire 50 minutes environ. Tester la cuisson à l'aide d'un couteau.

    Neige_009

    Remarques :

    • Evidemment, avec ces grands froids, rien ne vaut une bonne tranche tartinée de beurre, histoire de préserver son taux d'acides gras !
    • Mais au goûter, avec un thé épicé, c'est fabuleux aussi !

    CAKE_D_AUTOMNE

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  • Boudins boudinés

    Imprimer Catégories : Apéritif

    Des esprits chagrins m'ont fait remarquer que mon blog semblait quelque peu en "deshérence"(c'est le terme qui a été employé). Alors que cette absence - relative, j'ai encore écrit dimanche - n'est dûe qu'à un surcroît de charges extérieures et indépendantes de ma volonté, croyez-le bien... Histoire que ce blog ne soit pas trop "deshérent", je vous propose donc une petite recette facile, bête à pleurer, et qui fait son effet. voici donc les :

    BOUDINS BOUDINES

    Pour une quarantaine de boudinos, il faut :

    • 5 feuilles de brick
    • des petits boudins antillais

    Couper la feuille de brick en quatre pour tailler des bandes, puis couper encore en, deux les deux bandes les plus longues. Enrouler les boudins dedans. Déposer sur une feuille de papier sulfurisé.

    Cuire au four pendant une dizaine de minutes environ.

    Et c'est tout !

    boudins

    Remarques :

    • En plus, c'est très pratique à manger !

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  • Petites timbale de crevettes en gelée de pamplemousse et à l'avocat

    Imprimer Catégories : Entrées

    Un des secrets de la cuisine consiste en l'art du recyclage. Ainsi ai-je adapté une recette que j'avais présenté lors du dernier Réveillon de Noël, mes verrines acidulées, pour en faire une entrée légère et - avouons-le en toute modestie - plutôt originale... Les ingrédients en sont donc les mêmes, quelques feuilles de gelée en plus. Voici donc mes :

    PETITES TIMBALES DE CREVETTES EN GELEE DE PAMPLEMOUSSE ET A L'AVOCAT

    Pour 5 timbales, il faut :

    • un pot de guacamole
    • une quarantaine de petites crevettes
    • le jus de deux pamplemousses
    • 6 feuilles de gélatine
    • de la ciboulette

    Faire chauffer dans une casserole le jus des pamplemousses. Pendant ce temps, mettre à tremper 3 feuilles de gélatine. Quand le jus est très chaud, y plonger les feuilles de gélatine essorées et mélanger au fouet jusqu'à complète dissolution. Laisser refroidir.

    Disposer au fond de ramequins 6-7 petites crevettes et les arroser du jus des pamplemousses. Laisser refroidir avant de mettre au réfrigérateur pour laisser prendre. Compter au minimum quatre heures.

    Faire tremper les 3 autres feuilles de gélatine une dizaine de minutes et faire chauffer le guacamole. Y incorporer les feuilles de gélatine. Laisser tiédir avant de recouvrir doucement les crevettes emprisonnées dans la gélatine. Essayer d'arriver au bord des ramequins.

    Laisser prendre au réfrigérateur au moins trois heures.

    Au moment du service, démouler délicatement les timbales sur des assiettes. Saupoudrer de ciboulette et décorer avec un peu de piment.

    timbale_001

    Remarques :

    • Comme je l'avais déjà dit, la plupart des ingrédients se trouvent en version surgelée : crevettes, guacamole, ciboulette, ce qui en fait une recette très pratique à faire.
    • Les temps de prise de la gelée font que c'est une entrée qui se prépare très facilement la veille pour le lendemain, ce qui libère d'un souci.
    • J'ai décoré au piment de Cayenne car j'aimais beaucoup le contraste entre le vert de la ciboulette et le rouge du piment !

    PETITES_TIMBALES

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  • Cake à la tapenade et au lard fumé

    Imprimer Catégories : Entrées

    Le cake aux olives et au jambon, c'est le classique des classiques, le genre de gâteau au yaourt salé. Evidemment, les recettes fleurissent, les variations aussi, certains en font même tout un fonds de commerce (cf. Sophie Dudemaine...). Pour ma part, je m'en tiens généralement à une recette basique : jambon-olives vertes. Sauf que depuis quelque semaines, j'y ai apporté quelques modifications.

    Je remplace assez souvent les dés de jambon par des dés de lardon fumés, cela apporte davantage de moelleux au cake. Et l'autre jour, découvrant que j'étais en manque d'olives, j'ai utlisé la tapenade qui me restait.  Et comme c'était un cake à transporter, je me suis dit : "Tiens, utilisons les moules Panibois dont j'ai déjà parlé !". C'est ainsi que j'ai abouti à ce :

    CAKE A LA TAPENADE ET AUX LARDONS FUMES

    Pour 6 personnes, il faut :

    • 250 g de farine
    • un sachet de levure chimique
    • une cuillère à café de sel
    • un verre de vin blanc
    • un demi-verre d'huile d'olive
    • 100 g de dés de lardons fumés
    • 2 bonnes cuillerées à soupe de tapenade
    • une cuillère à café de moutarde en grains
    • 4 oeufs

    Faire préchauffer le four à 180°(th 6).

    Mélanger dans un saladier la farine, la levure, le sel, l'huile, le vin blanc, la moutarde et les oeufs. Travailler pour obtenir une pâte onctueuse.

    Ajouter la tapenade et les dés de lardons. Mélanger encore.

    Verser la préparation dans un moule. Laisser cuire au moins quarante minutes et vérifier la cuisson à l'issue de ce temps : la lame du couteau doit ressortir sèche.

    cake

    Remarques :

    • Nous nous sommes régalés : la tapenade et les lardons apportent beaucoup de moelleux à l'ensemble.
    • Utiliser de la tapenade noire de préférence, qui apportera moins d'acidité à la cuisson.

    CAKE_TAPENADE_LARDONS

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  • La Cuillère d'argent

    Imprimer Catégories : Lectures

    Je l'avais repéré, j'avais tourné autour, mais je ne l'avais pas encore acheté...

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    Maintenant, c'est fait ! A moi les "2000 recettes traditionnelles et contemporaines de la cuisine italienne" !

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  • Gelée de litchi à la meringue italienne glacée

    Imprimer Catégories : Desserts

    La recherche du dessert parfait est une quête sans fin. Sans compter la relativité de cette perfection : ce soir-là, le dessert parfait, c'était un dessert léger, qui conclue délicieusement le repas sans alourdir les papilles. C'est ainsi que je me suis arrêtée sur la recette proposée par REGAL. Gelée, litchi, meringue, tout me parlait légèreté. Pourquoi italienne, la meringue ? je n'en savais trop rien. Mais j'ai tenté. Le résultat est beaucoup plus photogénique dans les pages de REGAL mais nous nous sommes régalés : doux, frais, léger, c'était bien le dessert parfait. Voici donc la :

    GELEE DE LITCHI A LA MERINGUE ITALIENNE GLACEE

    Pour 6, il faut :

    • 4 oeufs
    • 200 g de sucre semoule
    • un citron
    • 4 feuilles de gélatine
    • 2 boîtes de litchi de 450 g
    • 3 pincées de vanille en poudre
    • 2 pincées de poivre

    Séparer les blancs de jaunes. Battre les blancs en neige ferme et réserver.

    Faire fondre le sucre dans 7 cl d'eau pendant une quinzaine de minutes pour arriver au "petit boulé" (120° selon la recette de Régal, au jugé, tant que le sucre reste blanc mais commence à épaissir selon moi). Ajouter en toute fin quelques gouttes de citron et verser aussitôt ce sirop sur les blancs sans cesser de fouetter jusqu'à ce que le mélange soit bien lisse, brillant et froid. Réserver au moins une heure au congélateur.

    Mettre les feuilles de gélatine à tremper.

    Faire chauffer à feu doux  le sirop d'une boîte de litchis dans une casserole à fond épais. Lorsque le sirop est chaud, arrêter la cuisson. Essorer les feuilles de gélatine et les incorporer au sirop en remuant avec un fouet. Laisser le mélange revenir à température ambiante.

    Verser le sirop tiède dans des verrines et les mettre au réfrigératuer au moins trois-quarts d'heure.

    Couper chaque litchi en quatre ou cinq morceaux. Ajouter le poivre et la vanille et mélanger. Réserver au frais.

    Lorsque la gelée est prise, répartir les litchis dans les verres et recouvrir de meringue. Garder au réfrigérateur jusqu'au moment de servir.

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  • Joyeuse Epiphanie à tous !

    Imprimer Catégories : Blowing in the wind

    Eh oui, je ne vous referai pas le coup de Sheila, de l'historique, ou de la recette, je l'ai déjà fait ! juste, bonne Epiphanie à tous, avec plein de brioches et de galettes !

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  • Repas de fête (V. DESPENTES)

    Imprimer Catégories : Littérature gourmande

    Virginie Despentes, jusqu'à quelques jours, c'était pour moi quelqu'un de presque pittoresque, la fille qui a vécu, bourlingué, un personnage "sexe drogues et rock'n roll", mais je dois avouer que côté littérature, cela ne m'a jamais tenté. Pour les raisons énoncées ci-dessus. Et trop de clichés, trop de bla-bla, trop de provoc évidente, bref, pas envie d'ouvrir un de ses livres.

    Et puis l'autre jour, comme ça, j'ai acheté Bye Bye Blondie. Parce que j'aime bien la chanteuse (quoique n'étant pas naïve et n'imaginant pas une seule fois qu'il put y avoir un rapport...), parce que pour une fois, le titre m'agressait moins, moins provoc, moins "fils de pub".

    Et puis j'ai ouvert Bye Bye Blondie. Et puis je ne l'ai plus lâché, ou presque. J'ai découvert d'abord une vraie plume, un style reconnaissable en deux phrases, une force, une puissance, bref, un écrivain, quoi, puisqu'il faut lâcher les grands mots ! Un écrivain à la manière des grands, des Céline qui expliquait que la littérature, c'est poser ses tripes sur la table et regarder à l'intérieur, des Flaubert qui annonçait que madame Bovary, c'était lui. Car il est difficile de lire Virginie Despentes sans se détacher du personnage Virginie Despentes. Il - ou elle - est omniprésent, à travers toutes les lignes. Mais c'est néanmoins un roman, une vraie histoire "d'amour et de mort", de "ni avec toi ni sans toi" à la Truffaut, que cette histoire entre une "punkette prolo" et un fils de bourgeois devenu vedette de la télé. Et à travers ce fil conducteur, c'est toute l'histoire tragique d'une fille qui ne veut pas grandir, qui, comme Antigone, voudrait que tout soit "aussi beau que quand elle était petite" et qui ne peut se résoudre à affronter la réalité en face.

    Le passage que j'ai choisi se situe dans la première moitié du roman : Gloria, surnommée Blondie plus loin dans le roman,  ado de quinze ans, et hospitalisée en HP, "entrée au CHU de Brabois un 29 Décembre 1985 [et qui] ne ressortirait pas. Une autre Gloria la remplacerait, qui ferait semblant d'être la même, avec des morceaux de coeur en moins et un cerveau pété en deux", est de retour chez elle. C'est le premier repas pris avec ses parents. Voici donc :

    REPAS DE FÊTE

    Sa mère, qui les attendait, avait préparé des frites, c'était le truc préféré de Gloria, surtout quand elle était gamine. Elle aimait éplucher les patates, sur une feuille de journal ouvert, à genoux, sur la chaise, s'appliquait à ne pas faire une grosse épluchure, mais si possible que ça reste une seule épluchure. Puis essuyer les pommes de terre, dans un torchon propre, il fallait le prendre encore plié dans le tiroir à torchons, celui à côté du tiroir à couverts, sous la table. Puis passer les patates dans la grille qui en faisait des frites. Ensuite, c'était le boulot de sa mère, tout ce qui concernait la friteuse.

    Mais, cette fois, elle n'était pas là pour préparer tout le truc. Et puis, elle n'était plus une petite fille. Elle n'avait rien pensé, toujours pas. Elle avait imaginé cette journée, la sortie, des milliers de fois. Tout ce qu'elle ferait, à toute vitesse, dès le nez dehors, les gens qu'elle appellerait, ses affaires dans sa chambre, mettre un 45 tours et reprendre ses vieilles fringues, se maquiller, et appeler Florence... Même prendre le bus avait des allures de fête quand elle était enfermée.

    Seulement, maintenant qu'elle y était, ça ne lui faisait rien. Ketchup sur la petite table de la cuisine, juste assez grande pour y manger à trois. Plus rien, jamais, comme avant. Sa mère avait préparé ce repas de fête, mais elle avait les traits tirés et son regard l'évitait. Elle n'était pas à l'aise. Plus rien comme avant. Sans appétit, grignoter quelques frites.

    Elle était brouillée, tout évacuée, ni agressive, ni amusée, elle remarquait des choses, presque machinalement. Ses parents avaient l'air fatigués. Elle aurait préféré qu'ils pètent la forme et soient odieux, pouvoir se mettre à les haïr. Mais ça n'était pas si simple. En famille, les choses sont rarement schématiques.

    Le frigidaire avait changé. L'ancien menaçait de déconner depuis un long moment déjà. La vie avait continué.

    Elle avait trouvé le courage de dire "non merci j'ai pas faim" devant le gâteau au chocolat, un peu brûlé, qu'avait préparé sa mère. Ces victuailles de fausse fête lui rappelaient étrangement le repas de fête à l'hôpital. Boucle bouclée. Au visage du père entendant qu'elle n'avait plus faim elle avait aussitôt rajouté "enfin si une petite tranche quand même". Comme si elle ne pouvait pas "leur faire ça", leur refuser le plaisir de la voir manger ce qu'ils avaient préparé.

    Virginie DESPENTES, Bye Bye Blondie, 2004

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